Nolwen avait pensé que son petit numéro de la veille avait quand même eu un impact sur Clark, mais visiblement pas assez, puisqu'elle se retrouve face à lui, debout dans l'encadrement de la porte de la salle de bain. Elle l'a vu en colère, triste, jaloux, épuisé, malade etc... mais c'est la première fois que sa vie lui inspire autant de pitié que de colère. Ses cheveux ne sont pas coiffés, ses vêtements débraillés, et il sent l'alcool même à distance.
- Je rêve. Tu n'as pas compris ce que je t'ai dis hier ? Il fallait que j'en arrive au point de te récupérer la clé de la chambre ? Demande la brune d'une voix presque posée, sentant la présence de Carlos juste derrière elle.
- Je t'ai dis que mon vol était seulement aujourd'hui... marmonne t'il en levant les yeux vers le pilote, l'air de se demander comment il doit réagir.
- Et moi je t'ai dis que tu n'avais plus rien à faire ici. J'imagine que tu as dormi la ? Tu aurai fais quoi si j'étais rentrée hein ?
- J'aurai fait ce qu'il faut, tu ne peux pas vivre sans moi, tu aurais finis par céder et arrêter ton numéro de rebelle indépendante.
- Oui enfin actuellement tu es celui qui est dépendant, tu n'es même pas capable de te prendre une chambre à toi tout seul. Cette fois c'est moi qui vais ramasser mes affaires, et toi, tu vas t'occuper du bordel que tu as foutu, explique froidement Nolwen qui passe devant lui pour aller chercher son sac déjà fait.
Évidemment, le blond attrape maladroitement son poignet, et elle grimace, appuyant exactement la ou les bleus qui viennent de ces mêmes mains s'étalent encore sur sa peau. Pourtant sa poigne se relâche bien vite, et c'est Clark qui grogne de douleur lorsque Carlos le fait lâcher de force, ses doigts visiblement sur des points sensibles de son avant bras.
- Ne la touche pas, dit l'espagnol d'une voix menaçante et sans appel.
- Alors quoi, c'est avec lui que tu as passé la nuit ?! S'exclame l'américain en se tenant le bras de sa main libre, reculant de quelques pas.
- Oui, et alors ? Hier encore tu étais dans ce lit avec une autre, ne me fais pas la morale je t'en prie, répond la brune sans même lui jeter un coup d'œil, son sac de voyage désormais dans la main.
- Tu vois que j'avais raison de m'inquiéter ! Depuis le début tu...
- Je te conseille de la fermer, tu n'es absolument pas en position de faire ta drama-queen, l'interromps Carlos en passant son bras autour des épaules de Nolwen pour l'attirer avec lui jusqu'à la porte.
- Tu vas me supplier de te récupérer quand tu comprendras ce que tu as perdu !
- Tu devrais plutôt supplier ta dignité de revenir, au lieu de t'inquiéter de moi.
Clark semble à moitié ahuri, et rien d'autre ne sort de sa bouche jusqu'à ce qu'ils ferment la porte derrière eux. La brune se pose à peine dans la voiture, qu'elle pousse un gros soupire, se passant une main sur le visage. Décidément, ce mec lui en aura fait voir de toute les couleurs en moins de deux jours... à tel point que s'en est épuisant.
- Tu tiens le coup ? S'inquiète le pilote en attrapant la main de la jeune femme pour attirer gentiment son attention.
- Oui ça va...merci.
- Il a toujours été comme ça ? Demande t'il sans avoir l'air trop sûr de si il peu poser la question.
- Non... pas à ce point en tout cas, soupire t'elle alors que Carlos sert un instant sa main avant de démarrer.
- Je vais pas te demander d'entrer dans les détails, ça risque de m'énerver un peu.
- C'est pas la peine de revenir là dessus, c'est terminé, dit elle avec un petit sourire.
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55 reasons to fall in love
ספרות חובביםNolwen, ami d'enfance de Charles et Pierre, revient d'un voyage pour le travail qui a duré presque cinq ans. Présente au moment du grand prix de France, elle s'organise pour faire la surprise aux pilotes. Mais elle aussi risque d'être surprise face...