XVI

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PDV AVA

J'ouvre les yeux et sens immédiatement une douleur horrible au niveau des cuisses. Je me relève avec difficulté et entre dans la douche en restant assise. J'allume le jet d'eau et je gémis de douleur dès que l'eau passe sur mes cuisses. Je l'es regarde avec précision et je peux voir une plaie qui est deux fois plus profonde que les autres. Je crois que j'ai besoin de point de suture. Mais je ne peux pas aller a l'hôpital car sinon il vont m'interner. Mais j'ai vraiment besoin de point là. Je fini ma douche et m'habille. Je ne bande pas mes cuisses mais j'attrape mon téléphone et compose le numéro de Benjamin.

APPEL :

BENJAMIN : Bonjour Ava, pourquoi vous m'appelez ?

- C'est quoi votre travail ?

BENJAMIN : Je suis en étude de médecine pourquoi ?

- Donc vous savez recoudre des plaies ?

BENJAMIN : Oui. Vous avez un problème ?

- J'arrive.

Je raccroche et sors de chez moi en me tenant à tout ce qui bouge. Je n'arrive pas à marcher sans me tenir. Je descend les escaliers avec difficultés et je vois Benjamin ouvrir sa porte. J'entre sans même lui laisser le temps de dire quelque chose et me pose sur son canapé. Je souffle de soulagement et m'étale sur son canapé. Je le vois me regarder avec incompréhension. Son regard descend vers mes cuisses et il s'approche de moi en panique.

BENJAMIN : Oh mon Dieu ! J'arrive ne bougez pas.

- Je compte pas bouger. Dis-je en rigolant.

Il revient avec une trousse et commence à me soigner.

BENJAMIN : Sa risque de vous faire très mal car c'est une très grande plaie d'accord ?

- Vous inquiétez pas, je peux supporter.

Il commence son travail et je grimace face à la douleur. Plusieurs minutes passent et il pose enfin le pansement. Je le regard et je le vois avec un regard inquiet.

- Je vais bien ne vous inquiétez pas. Merci beaucoup pour tout ça mais je dois y aller.

Il m'aide à me lever et m'accompagne jusqu'à mon appartement. Il m'accompagne même jusqu'à mon lit.

- Merci pour tout Benjamin. Dis-je en lui souriant.

BENJAMIN : C'est vous avouez.

- Comment ça ?

BENJAMIN : Vu l'état de vos cuisses, ce n'est pas une chute. Dit-il en s'asseyant à côté de moi.

- C'est une longue histoire. J'aimerais rester seule si ça je vous dérange pas. Mais dès que je serais guérie, je serais ravie de partager un repas avec vous.

Il me sourit et quitte l'appartement. Je regarde l'écran de mon téléphone en espérant avoir des notifications de Max, rien. Je soupire et m'endors.

——

J'ouvre les yeux avec difficulté, j'ai mal dormi. Je regarde l'écran de mon téléphone et vois afficher 10h57. Je me lève avec difficulté à cause de mes cuisses, à force je suis habitué. Je sors de ma chambre et me dirige vers la cuisine. Je m'arrête et je peux voir Max entrain de cuisiner. Mais qu'est-ce qui fait la lui ?

- Je te dérange ? La moindre des choses et de me prévenir quand tu viens.

Il se retourne et me fait signe de m'approcher. Je m'installe sur le tabouret du plan de travail et je le vois me tendre un bol de céréales. C'est beaucoup de calories ça non ? Je peux rien montrer devant lui. Je vais devoir trouver un autre moyen pour maigrir. Je commence à manger en me forçant et je sens le regard de Max sur moi.

MAX : T'es poignets ne te font pas trop mal ?

- C'est juste des bleus, j'ai déjà eu pire.

Je ne prend même pas la peine de le regarder. Je suis fâché contre lui. Son comportement a changé, il est différent. Il ne m'avait jamais fait mal avant.

MAX : Qui t'a fait ses points de sutures ?

- De quoi tu parles ?

MAX : C'est Benjamin ?

- Oui. Si je serais parti à l'hôpital, il m'aurait interner. J'ai du trouver une solution.

MAX : Pourquoi tu t'infliges ça ? Dit-il en ne me lâchant pas du regard.

- Longue histoire. Dis-je en finissant mes céréales.

MAX : Je t'écoute.

Je le regarde dans l'incompréhension.

MAX : J'ai tout mon temps pour écouter ta longue histoire mon ange.

Je prend une grande inspiration et lâche mon bol de céréales.

- À l'âge de 15 ans j'ai vécu un viol. Dis-je en baissant le regard. La personne qui m'a violé, m'a d'abord mutilé les cuisses. C'était le 28 janvier 2019.

MAX : C'est pour ça que t'infliges ça chaque 28 ?

- Mmh.

MAX : Et tu as déjà essayer d'arrêter ? Dit-il en se redressant.

- J'en suis incapable Max.

MAX : Pourtant hier, on était pas le 28.

- Comment tu peux savoir que c'était hier ?

MAX : Ça se voit que c'est très récent. Il suffit juste que tu arrêtes.

- Je peux pas tu comprend ? Déjà j'ai pris un énorme risque de te parler de mon viol.

MAX : Un risque ? Dit-il en rigolant nerveusement. Quoi ? Tu crois qu'il va revenir te chercher juste parce que tu en a parler ?

- Oui. Il me l'a dit ce soir là. Et je sais très bien qu'il le fera. J'ai déjà fait 2 grosses bêtises. Je me suis fait du mal un autre jour que le 28 et j'ai parler de mon viol.

MAX : Je suis là tu sais ? Il ne t'arrivera rien Eve. Je veux t'aider à te faire comprendre qu'il n'a aucune emprise sur toi. Dit-il en m'enlaçant.

Je sens les larmes coulées le long de mes joues face à se câlin. Je le serre contre moi en ne le lâchant pas. Toute ma colère que j'avais envers lui disparu. Il m'embrasse le front et empoigne mes joues avec ses mains.

MAX : Je veux te sortir de ce cercle vicieux Eve. Je sais que tu es capable de réussir à arrêter. Je suis deja très fier de toi ok ? Est-ce que tu aimerais arrêter ?

- Oui. Dis-je d'une petite voix.

Il m'embrasse et m'enlace encore une fois. Il me lâche et s'assois à côté de moi.

MAX : Je pourrais pas venir pendant la semaine car Aurélien a réussi à m'inscrire pour que j'affiche mes œuvre à une exposition qu'il prépare pour son père. Mais elle est à l'autre bout de la ville. Dit-il en souriant de toute ses dents.

- Mais c'est génial Max ! Je suis super fière de toi mon ange. Dis-je en l'embrassant.

Il me souris et continue de me regarder sans s'arrêter.

- Quoi ?

MAX : Tu es tellement jolie Ava. Je suis complètement dingue de toi. Et ne pense jamais qu'un jour je cesserais de t'aimer car ce jour n'arrivera jamais. Je veux que tu sois heureuse et de préférence à mes côtés mon ange.

Il s'approche de moi et pose ses mains sur mes hanches. Nos lèvres ne sont qu'à quelques millimètres et je peux sentir son souffle chaud sur mon visage. Je passe mes mains autour de son cou et commence à caresser ses magnifiques cheveux brun. Il pose ses lèvres sur les miennes avec tendresse. Ce n'est pas un baiser comme un autre, il n'y a rien de sexuel derrière, nous nous embrassons seulement par besoin. Je romp le baiser par manque d'air et le regarde avec tendresse.

- Je t'aime Maxime.

Je vois ses yeux verts s'écarquiller face à ma phrase. Il me souris doucement et m'embrasse une dernière fois avant de s'approcher de la porte d'entrée.

MAX : Moi aussi je t'aime Ava. Dit-il en me souriant avant de quitter l'appartement.

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28Où les histoires vivent. Découvrez maintenant