PDV AVA
« Tu sais quoi ? Débrouille toi toute seule, toi et ta lame qui t'attend sur ton lavabo. »
Cette phrase résonne dans ma tête, un frisson parcours mon corps. Je suis là, debout devant ma porte, seule. Comment a-t-il pu dire une chose pareil ? Il ne le pensais pas j'en suis sûr, ou pas ?
Je sens ma respiration devenir irrégulière, ma vision devient flou à cause de mes larmes. Je m'écroule par terre et la crise d'angoisse est parti, je n'arrive pas à l'arrêter, je n'arrive plus à respirer, la panique m'emporte, je regarde autour de moi mais la pièce se rapproche de moi. La pièce se referme sur moi, j'hyper ventile sans réussir à m'arrêter. Je ne vois plus rien, je ferme les yeux en espérant que la crise s'arrête. Mes pleurs résonnes dans la pièce, je suis parterre, seule.
Après de longues minutes, la crise se fini, une énorme vague de fatigue arrive à moi. Je me sens lourde, mon corps est là mais mon esprit est ailleurs. Je me lève avec difficulté et marche vers la salle de bain. Je passe outre le faite qu'il y a du sang partout. J'enlève mes vêtements est m'assois dans la baignoire en allumant l'eau. L'eau coule sur mon corps, je mets l'eau encore plus chaude, je grimace face à cette chaleur qui brûle mon corps. Je reste là, je ne peux pas me défouler sur mes cuisses alors il faut bien trouver une alternative. La chaleur de la pièce m'empêche de respirer correctement, je coupe l'eau et sort de la baignoire en me dirigeant vers le miroir. J'essuie la buée sur le miroir avec ma main, ma peau est recouverte de plaque rouge. J'ai mal rien qu'en bougeant mon bras. J'enfile un t-shirt et une culotte, et je me dirige vers mon lit. Je rentre difficilement dans mon lit à cause des plaques qui me font mal ainsi que mes cuisses. Je finis par m'endormir après un petit moment à vouloir trouver la position parfaite.
PDV MAX
Après 45 minutes de marche, j'arrive enfin à l'atelier, il est 11h35, il doit sûrement être debout. Je sonne et attend patiemment. Plusieurs minutes passe et je vois enfin la tête de mon pote ouvrir la porte.
??? : T'es sérieux là ? Tu viens de me réveiller abruti. Dit-il les yeux à moitié ouverts.
-Content de te voir aussi Aurélien.
Je rentre et me dirige directement vers les toiles, j'enlève rapidement mon manteau avant de me diriger vers le matériel. Je sors tout ce qu'il me faut et commence mon œuvre. Après plusieurs minutes, je finis enfin le croquis sur la toile, je peux maintenant passer aux couleurs. J'entends des pas derrière moi et vois Aurélien un bol de céréales à la main.
AURÉLIEN : C'est censé représenter quoi ton dessin ?
-L'astronome de Johannes Vermeer.
AURÉLIEN : Je comprend rien à ton baratins je t'avoue mais pourquoi tu es là, aussi tôt ? Tu as l'habitude de rester très tard mais jamais aussi tôt.
Touché. Je ne viens jamais le matin, jamais avant 14h30.
-Je me suis disputé avec Eve.
AURÉLIEN : Ava tu veux dire ? Quoi ? Tu l'as enfin embrassé ? Elle t'a friendzone ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
-Longue histoire mais hier j'ai fait une crise et elle m'a embrassé pour me calmer. Depuis hier je repense à se baiser sans m'arrêter, mais là j'ai vraiment merdé.
AURÉLIEN : Toi qui rêver de l'embrasser depuis des années. Si c'est toi qui à merdé, tu sais ce qu'il te reste à faire mon chère. Dit-il fièrement avant de quitter la pièce avec un sourire jusqu'aux oreilles.
Touché encore une fois. Je dois m'excuser, mais avant je fini cette toile, elle va être sublime.
Plusieurs heures sont passées, il est maintenant 19h. Déjà 7h que je peins sans m'arrêter, Il me reste plus que les finitions.
AURÉLIEN : Mec ? Qu'est ce que tu fou encore là ? Viens prendre une pose avant que je te mette dehors.
Je soupire et m'installe à côté de lui. Je le vois revenir avec une assiette digne d'un repas gastronomique.
-WoW ! Ça a l'air trop bon c'est quoi ?
AURÉLIEN : Tu as devant toi un œuf mollet poser sur ses feuilles d'épinards avec comme base une polenta. Dit-il fièrement en s'asseyant à côté de moi.
Il me regarde pour me dire de goûter. Je goûte et mes papilles gustatives jouissent devant ce plat. Je vois son regard rempli d'étoile voyant que j'adore son plat.
-Pourquoi tu n'as pas fait d'école de cuisine ?
AURÉLIEN : Mon père m'a interdit d'aller en école de cuisine car je cite : Tu es trop faible fils. Tu ne supporteras pas la pression dans les cuisines. Dit-il en imitant son père.
Je rigole face à son imitation et retourne vers ma toile en voyant qu'Aurélien me suis de près. Je regarde ma toile fièrement mais je vois les quelques défauts au niveau des vêtements.
AURÉLIEN : Tu as un vrai talent Max. Tu sais, je dois organiser une exposition pour mon père dans environ 3 mois. Je veux que ta toile sois exposé là bas.
-Tu crois ? Il y a encore des défauts au niveau du visage et des vêtements.
AURÉLIEN : Je rigole pas Max. Ton talent mérite d'être vu, tu caches tes toiles depuis bien trop longtemps, il est temps de les montrer.
Je le regarde quitter la pièce avant de rediriger mon regard vers ma toile. Et si ils n'aiment pas ? Si je suis pas assez doué pour le monde de l'art ? J'ai vraiment une chance de réussir ? Peut-être qu'il est temps pour moi de montrer au monde le pourquoi je travaille si dure depuis presque 9 ans.
Je range la toile et le matériel avant d'enfin quitter l'atelier en remerciant Aurélien. La nuit est déjà tombé, j'ai encore 45 minutes de marche, je dois absolument savoir comment je vais m'excuser auprès d'Eve.
———
979 Mots

VOUS LISEZ
28
RomanceAva se fait du mal chaque 28 du mois sans aucun espoir de pouvoir guérir. Mais son meilleur ami va tout faire pour la sortir de ce cercle vicieux. ⚠️TW -> sujets sensibles abordés dans cette histoire⚠️