Moriarty est devant les chutes, Sherlock le rejoint. J'observe la scène de loin, à couvert, sur le flanc d'une falaise. William m'a dit qu'il nous réservait une surprise. Avec lui, je ne sais plus à quoi m'attendre alors je préfère couvrir ses arrières. Bonde me rejoint pour voir l'événement en direct. Il / elle, j'en sais rien, ne me lâche plus depuis que William lui a dit qu'il allait se suicider. Il s'attache trop, cela va nuire à son travail. Et voilà, William vient de sauter.
Un cri perçant vient me détruire les tympans. Bonde hurle : "Non, Will ! Pourquoi ?" avant de se jeter dans mes bras en pleurant. Je lui tapote l'épaule en lui disant : "Tu sais très bien pourquoi il a fait ça. Reprends toi maintenant puisque tu es un homme !". Il essuie ses larmes sur le revers de ma veste. Je le laisse faire et me remets à observer la mort de William à travers la lunette de ma carabine. Holmes disparaît à son tour derrière la cascade. il vient de sauter. C'est donc ça la surprise qu'il nous réservait. Il savait qu'Holmes allait le suivre dans sa chute. Il avait tout prévu comme d'habitude. Voilà, c'est fini. "Allez, Bonde, rentrons !".
Cela fait une semaine que William a disparu. Plutôt que de faire la tournée des bars, comme tous les soirs, je préfère rentrer à la planque. Je range mon fusil dans mon sac et rejoins James, dans le salon, si on peut l'appeler ainsi. En réalité, c'est plutôt une salle obscure où les deux fenêtres existantes sont calfeutrées pour qu'on puisse être tranquilles. Quelqu'un toque à la porte. Je mets la main sur la crosse de mon revolver. Fred demande : "Qui est là ?". Une voix grave lui répond : "Mycroft Holmes". Bonde commence à paniquer.
Fred me lance un regard interrogateur. je lui fait comprendre qu'il peut le faire entrer :
— Mr Moran, nous nous rencontrons enfin. dit-il joyeusement
— Est-ce vraiment une bonne chose ? répondit-je en allant me caler contre
la fenêtre.
— Je suis venu vous proposer un marché.
— Un marché ? questionnai-je sèchement.
— Comme vous le savez, cela fait maintenant une semaine que mon frère et votre employeur ont disparu dans de tragiques circonstances en révélant votre secret au monde entier. Je viens donc vous proposer un contrat.
— Lequel ? Soupirai-je.
— Je vous offre la vie mais vous devrez la dédier à la couronne britannique.
— C'est-à-dire ?
— Vous deviendrez des agents d'une section secrète du MI6. Vous serez chargés des missions classées secret défense.
— Ouais, si je comprends bien, on devra effectuer les basses œuvres parce que le Saint Empire Britannique ne veut pas avoir du sang sur les mains. Il préfère que le sale boulot soit fait par les pires criminels de son histoire. Et si on refuse ?
— Si vous refusez, j'ai 30 hommes autour du bâtiment pour vous capturer et vous envoyer directement en prison. Vous serez condamnés au pire à la guillotine et au mieux à la prison à vie dans l'établissement le plus sécurisé du royaume.
— Faux ! annonçai-je calmement
— Comment ? Cria-t-il.
— « Faux, répétai-je, en comptant les deux snipers sur le toit d'en face en train de me viser, les deux hommes que vous avez dû placer, si vous n'êtes pas trop bête, juste en dessous de la plaque d'égout et le faux conducteur de fiacre au bout de la rue au cas où l'on arrivera à échapper, par miracle, à tous vos hommes, on en arrive à 35 hommes et non pas 30 et encore il en faudrait au moins trois de plus pour cerner entièrement le bâtiment. »
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Alter-ego
FanfictionTout a commencé lorsque je rencontrais pour la première fois le professeur William James Moriarty, celui qui tous les journaux londoniens allaient bientôt surnommer le Napoléon du crime. Il avait l'ambitieux projet de renverser le système de classes...