Tu es... Celui de mon rêve ?

Chapitre 37

5 Avril 1983

- Michael ! Réveils toi, tu vas être en retard au lycée !

La voix de ma mère pouvait sans doute se faire entendre à travers toute la maison.

Je me redresse sur mon lit et pose mes pieds au sol.

En déambulant dans le couloir me menant aux escaliers, je repensais à la conversation qui avait eu lieu dans la salle à manger, un peu plus de six mois plus tôt. Depuis, Mason avait refusé de me parler de John, Valérie, ou de son père.

Nous étions retourné au lycée depuis et les vacances de pâques étaient dans deux semaines. Nos groupes d'ami c'étaient rapprochés et on trainait tous ensemble. D'ailleurs, on devait se rejoindre ce soir, au parc, histoire de se voir hors lycée, parce que sinon c'est vraiment chiant.

En arrivant dans la cuisine, ma mère me tandis une tasse remplit de ce qui semblait être un cappuccino. Je la remercies rapidement et m'assois à table, à côté de Lizzy.

- Mickey ! 

- Bonjour Liz..

Je crois que cette fille est bien trop énergique pour moi. Contrairement à Evan. D'ailleurs, il n'était toujours pas levé. Contrairement à nous, il n'était toujours pas scolarisé, je sais pas pourquoi.

Liz se leva et quitta la table énergiquement. Je la suivis, avec certes moins d'enthousiasme, et nous entrons dans la salle de bain après avoir monté les escaliers.

Nous nous brossons les dents et nous préparons pour l'école. Aujourd'hui, et exceptionnellement, mon père devait me déposer. J'allais donc sans doute arriver en avance et vais devoir attendre tout le monde. 

Je n'avais pas prévenu Frederick que je ne prendrais pas le bus ce matin, et je sens que ça va mal se finir.

La dernière fois, il a pleuré en silence toute la matinée en classe. Les profs se sont tous demandé pourquoi, mais personne n'a compris pourquoi. Parce que le matin même, il nous, enfin m'en a voulu. Il n'a jamais voulu s'expliquer.

Mais bon si il se met à chialer, et en silence en plus, ma semaine commence très bien.

Je prend mon sac que j'avais fait la veille et descends dans le salon. Mon père patientait en regardant les infos à la télé, et ma mère était toujours en pyjama, buvant un thé. Elizabeth n'était pas encore descendu, et visiblement on attendait maintenant plus qu'elle.

En me voyant, mon père laissa un sourire apparaitre sur ses lèvres.

- Noah vient à la maison ce soir ?

- Tu comptes me poser cette même question tous les jours ?

- C'est visiblement ce que je fais.

- Tu vois, tu père apprécie ton petit ami, pas comme Marie.

- C'est clair.

Le sourire de mon père retomba en entendant la remarque de ma mère. Celle-ci échappa un petit rire et se leva pour poser sa tasse désormais vide dans l'évier de la cuisine.

- Je suis prête !

Elizabeth déboula dans le salon, son sac d'école sur le dos.

- Dans ce cas on y va.

Sur ses mots, nous sortons tous les trois vers la Chevrolet violette de mon père et entrons à l'intérieur.

Dès que mon père mit le contact, une des question qui revenaient souvent en ce moment réapparut.