Chapitre 10 : Conversation Nocturne

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C'était une erreur. Elle le savait. Emma ne pensait qu'à ça depuis cinq jours. Elle ne cessait de se torturer l'esprit en se demandant pourquoi il avait fait, pourquoi elle ne l'avait pas repoussé, pourquoi il avait été si tendre avec elle. Ça hantait son esprit et elle avait été particulièrement distraite pendant ces derniers jours, trop longs à son goût. Emma ne savait pas quoi faire et elle ne savait pas comment elle réagirait quand Démétri reviendrait s'il daignait revenir un jour. Sa mission avait été prolongée, d'après ce qu'Enzo lui avait appris. Enzo et Emma s'étaient rapprochés malgré l'état d'esprit contrarié de la jeune femme qui ne lui avait pas parlé du baiser. Elle avait honte d'avoir succombé à la tentation qu'était Démétri mais surtout, elle avait honte d'avoir embrassé un vampire qui était tout sauf une bonne personne. Pour se vider l'esprit, elle décida de sortir de sa chambre et d'aller dans les jardins. Emma sursauta et son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsqu'elle vit Félix derrière la porte.
-Je suis désolé. Je ne voulais pas te faire peur.
Emma, tenta de maîtriser le tremblement de sa voix et répondit :
-Vraiment ? Parce que ça ressemble à une mauvaise blague.
-Je ne suis pas le genre de personnes à faire des mauvaises blagues.
-Alors pourquoi tu es là ?
-Il est tard. Je voulais m'assurer que tu n'étais pas en danger.
-Je vais bien. Répondit la jeune femme, en reprenant son souffle et en sentant son cœur retrouver une cadence normale. Le vampire l'avait toujours effrayée, par sa posture imposante et parce qu'elle l'avait vu combattre Edward avec une force imposante.
-Bien alors. Démétri sera rassuré.
Les joues d'Emma se colorèrent et elle ne put s'empêcher de demander au vampire :
-Démétri demande de mes nouvelles ?
-Oui. Il m'a dit que tu avais été perturbée lorsqu'il t'a annoncée qu'il partait. Et il veut garder un œil sur toi avec cette histoire de marque.
Emma rougit et répondit, vexée que Démétri ait remarqué son état :
-Il exagère. Et je croyais que je n'étais pas en danger ?
Félix, pinça les lèvres, conscient d'en avoir trop dit :
-Écoute, je ne te répète que ce qu'il m'a dit. Il m'a demandé de veiller sur toi pendant son absence et de le prévenir s'il t'arrivait quelque chose.
Mais tu as raison. Démétri a tendance à dramatiser. Je suppose que tu n'allais pas tenter de t'enfuir ?
Emma acquiesça et dit :
-Je comptais aller me promener dans les jardins.
Félix acquiesça à son tour et lui dit, avant de s'éloigner :
-Bonne promenade.
En se dirigeant vers les jardins, Emma se dit que les vampires, si elle oubliait qu'ils tuaient des innocents, étaient en fait des personnes bien élevées et sympathiques. Cette réflexion ne la fit que se sentir plus coupable et elle inspira profondément quand elle se retrouva dans les jardins, éclairés par les jardins. Les paroles de Félix ne faisaient que tourner dans sa tête et elle sortit son téléphone.
-Perturbée, vraiment ? Je venais de faire un cauchemar. Écrit Emma à Démétri.
Alors qu'elle parcourait les allées du jardin, son téléphone bipa rapidement :
-Ne te mens pas à toi-même, ma douce. Tu étais bouleversée.
Emma sentit son esprit bouillir quand elle lut son message.
-Je ne l'aurais pas été si tu étais venu 1 heure plus tôt.
-Si tu le dis.
Emma allait ranger son téléphone quand elle vit un autre message :
-Tu ne dors pas ?
-Je ne trouve pas le sommeil.
-C'est parce que je ne suis pas là.
Emma ne put s'empêcher de sourire à la réponse du vampire, qui lui ressemblait énormément :
-J'aurais parié que tu répondrais ça.
-Tu agis comme si tu me connaissais par cœur.
-Pas par cœur, mais je pense que je commence à bien te connaître.
Emma sentit que la conversation prenait un autre tournant et attendit sa réponse avec impatience.
-Non, ma douce, tu ne me connais pas.
-Et pourquoi ?
-Parce que si tu me connaissais vraiment, tu tomberais amoureuse.
Emma s'arrêta de marcher et relut plusieurs fois son message à la fois empreint d'arrogance et elle en avait la certitude de sérieux.
-Tu sembles bien sûr de toi.
-N'ai je pas raison ? Emma commençait à déprécier son attitude.
-Non. Tu es trop arrogant pour moi.
-Et tu es trop jeune et humaine pour moi.
Bien que les mots du vampire piquent la jeune femme, elle n'en laissa rien paraître et se contenta de répondre. Il ne devait pas savoir que ça la touchait.
-C'est vrai. Tu es vieux en fait. C'est dégoûtant.
-Tu n'étais pas dégoûtée quand je t'ai embrassé.
-Je te l'ai dit. J'étais perdue. Peu importe. Bonne nuit.
Emma préférait couper court à la conversation car elle avait peur de se laisser emporter par les mots du vampire qui bien évidemment l'avait vexés. Dès le départ, elle n'avait été qu'un passe-temps que Démétri ne considérait même pas. Cette pensée l'énervait et elle marchait plus vite pour faire passer sa colère.
Elle regarda le dernier message de Démétri :
-Bonne nuit, Cara Mia.
Elle soupira et rangea son téléphone et alors qu'elle marchait vers un bosquet, elle reçut un coup à la tête qui la déstabilisa. Elle sentit ensuite qu'on la poussait et Emma finit par chuter, le souffle coupé par les coups qu'elle recevait. Elle tenta de protéger son visage mais des bras puissants les éloignaient et un poing s'abattut sur son visage et lui fit perdre ses repères. Elle sentait également des coups de pied dans son ventre.
-Pitié, arrêtez. Mais ses suppliques étaient en vain. Elle décida d'arrêter de les implorer et tenta de crier à l'aide :
-A l'aide. Démétri !
-Dépêche toi ! On n'a plus beaucoup de temps.
Les bras la saisirent et la firent se tourner face au ciel avant qu'on se mette à califourchon sur elle et qu'on serre sa gorge. Sa lutte était perdue d'avance. La jeune femme était terrifiée et des larmes inondaient ses joues. Emma perdait de plus en plus ses repères et luttait pour garder ses yeux ouverts.
Alors que l'homme serrait plus fort, elle regarda une dernière fois la lune, avant que ses yeux ne se ferment et qu'elle perde connaissance.

Salvatore : (Demetri Volturi OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant