Chapitre 3 : Tentation

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Emma savait, en écoutant une chanson que son amie et elle aimaient beaucoup, que celle-ci lui dirait de passer à la vitesse supérieure avec son grand brun ténébreux mystérieux. Que c'était simplement des vacances et qu'elle n' avait de comptes à rendre à personne. Jodie ne se prenait jamais la tête. Elle suivait son intuition et surtout ses envies et fonçait. Mais Emma était différente. Elle ne voulait pas utiliser Démétri. Elle ne voulait pas gâcher le sentiment qui la faisait se sentir bien lorsqu'elle était avec lui, bien qu'elle le désirait aussi. Elle ne savait pas quoi faire et était perdue. Ces dernières semaines, elle avait décidé de rester à Volterra et de revoir Démétri. Ils avaient partagé de nombreux moments ensemble. Emma s'était ouverte à lui et lui avait raconté plusieurs souvenirs qu'elle ne partageait pas facilement. L'homme l'avait écouté patiemment, faisant attention à chacun des mots qu'elle prononçait. Il semblait se soucier énormément de son bien-être et Emma commençait à vraiment l'apprécier. Elle ne pouvait plus se le cacher désormais, elle appréciait Démétri et était attiré vers lui, comme si elle était liée à lui. Ça l'effrayait car elle ne savait pas si elle devait céder ou non à céder à cette tentation. Elle voulait apprendre à le connaître, devenir encore plus proche de lui.
Emma prit son sac et sortit. Elle avait besoin d'air frais avant de revoir Démétri. Emma avait accepté de le retrouver à leur endroit habituel avant qu'il ne l'emmène vers un endroit secret qu'il voulait lui faire découvrir.
Alors qu'elle déambulait dans la rue, elle s'aperçut rapidement qu'un regard persistant la suivait du regard de manière trop insistante pour que ce soit le hasard ou naturel. Inquiète, elle fit un détour et s'engagea dans une ruelle qui devrait lui faire gagner du temps. Même si la personne continuait à la suivre, dès qu'il verrait Démétri, il arrêterait. Mais ce ne fut pas suffisant. Des bruits de pas arrivèrent rapidement derrière elle et elle sentit quelqu'un lui attraper le poignet. Emma se retourna, paniquée, vers l'homme qui serrait un peu trop fort son poignet.
-Ne panique pas comme ça, tout va bien. Je voulais juste te parler.
-Je suis désolée, je dois partir. Je n'ai pas le temps. J'ai rendez vous avec quelqu'un, il doit m'attendre.
Emma se sentit soudainement en danger. La lueur malsaine qui brillait dans les yeux de l'inconnu lui faisait peur.
-Ce n'est pas grave. Tu n'as qu'à me donner ton numéro.
-Non, je dois vraiment y aller. Emma essaya de se détacher mais il ne fit que resserrer son emprise sur les poignets de la jeune femme. Maintenant, elle avait mal.
-Ne sois pas égoïste. Donne moi ton numéro.
-Ella t'a demandé quelque chose, je crois.
La voix grave de Démétri brisa le silence et Emma se retint de pousser un soupir de soulagement lorsqu'elle le vit, à ses côtés, ses yeux noirs et froids posés sur l'homme.
-On ne fait que discuter.
Démétri resta à sa place mais répéta avec un ton plus profond que le précédent :
-Laisse-là tranquille.
Le ton de Démétri était menaçant et Emma se dit que si elle ne le connaissait pas, elle serait terrifiée. L'homme relâcha le poignet de la jeune femme et Emma ne put s'empêcher de masser la zone endolorie, ce que Démétri ne manqua pas.
-Il t'a blessé ? Emma n'eut pas le temps de répondre car Démétri avait déjà attrapé l'homme par son col :
-Ne t'avise plus de l'approcher. Ni même de la regarder. Oublie la. Si je te reprends en train de blesser une femme, je peux t'assurer que tu n'aimerais pas ce qui suivrait.
L'homme acquiesça et partit en courant, mort de peur, dès que Démétri le lâcha. Celui-ci ne perdit pas de temps pour se retourner vers Emma et lui dire :
-Tu vas bien ?
-Oui. Je vais bien. Merci.
-Ne me remercie pas. Alors il t'a blessé ?
Démétri prit doucement son poignet et le caressa doucement, comme s'il voulait effacer la douleur qu'Emma ressentait.
-C'est de ma faute, j'aurais rester dans la rue principale. Dit ensuite la jeune femme.
Démétri releva son menton vers lui et lui dit :
-Ne te blâme pas. Il n'y a qu'un seul coupable et ce n'est pas toi.
Emma acquiesça doucement et Démétri lui dit ensuite :
-Tu es toujours partante pour notre rendez-vous ? Je pourrais comprendre si tu veux reporter.
-Non, je vais bien. Je veux voir ta surprise.
Avec lui à ses côtés, Emma se sentait en sécurité. Elle n'avait plus peur et après ce qu'elle venait de vivre, elle ne voulait que se détendre.
Démétri ne put s'empêcher de sourire à son tour et de répondre :
-Parfait. Suis-moi.

Démétri et Emma arrivèrent dans une clairière entourée d'arbres qui protégeaient les nombreuses fleurs sauvages de la clairière. C'était magnifique. Le soleil brillait mais était filtrée par les arbres. Démétri y avait déjà installé une couverture et un coussin.
-Viens. Il prit sa main et l'amena vers le centre de la clairière où ils s'installèrent ensemble. Emma osa ensuite lui demander :
-Est ce que je peux te demander quelque chose ?
-Bien évidemment, cara Mia.
Emma faillit s'étouffer quand elle entendit le surnom que Démétri lui avait donné mais elle ne perdit pas le fil de sa question et lui demanda :
-Quand tu as dit à l'homme, qu'il n'aimerait pas ce qui allait suivre, tu étais sérieux ou c'était juste pour le faire fuir ?
Emma leva les yeux vers Démétri et vit qu'il la regardait et attendait attentivement qu'elle ait fini de parler. Il semblait contrarié ; il ne s'attendait certainement pas à ce type de question. Démétri caressa à nouveau son poignet et lui dit :
-Je voulais juste lui faire peur. Je ne veux plus que tu le croises. Ce n'était pas vraiment sérieux, je crois. Mais si...
Il s'arrêta et Emma se mit également à caresser la main de l'homme, ce qui le fit fermer les yeux. La jeune femme s'arrêta mais il lui dit :
-Ne t'arrête pas, cara Mia. La jeune femme reprit ses caresses et il continua :
-Si tu avais été blessée de façon plus importante, même si ce qui t'es arrivé est déjà grave, j'aurais pu perdre le contrôle.
Démétri leva les yeux vers Emma et lui demanda :
-Est ce que ma réponse te dérange ?
La question resta en suspens dans l'air de la clairière pendant de longues minutes avant que la réponse vienne naturellement à Emma. Le sentiment qu'elle sentait lorsqu'elle était avec lui parlait pour lui-même.
-Non. Ça ne me dérange pas. Démétri déplaça sa main vers sa joue qu'il caressa doucement :
-Je veux aussi prendre mon temps avec toi, Emma. Je veux apprendre à te connaître, de toutes les façons. Je veux partager du temps avec toi.
Emma sentit les papillons dans son ventre grandir et elle osa s'approcher de l'homme en face d'elle qui ne la quittait pas des yeux.
-Je le veux aussi.
Démétri sourit et Emma posa ses lèvres sur les siennes. Les lèvres de Démétri hésitèrent avant de répondre au baiser mais lorsqu'elle posa sa main dans ses cheveux pour approfondir le baiser, Démétri y mit toute sa passion. Ses lèvres étaient douces et soyeuses et elles répondaient sans merci à celle d'Emma. Finalement, leurs langues se rejoignirent et Démétri ne put s'empêcher de sourire quand il sentit les mains d'Emma se poser sur ses joues.
Ils se détachèrent l'un de l'autre pour pouvoir respirer et Démétri lui dit :
-Tu embrasses tellement bien, cara Mia.
-Vraiment ? Lui dit Emma en souriant.
-Oui. Montre moi encore. Lui dit Démétri avec le même sourire.
Alors qu'Emma s'avançait à nouveau vers lui, le téléphone de Démétri sonna. Il soupira et décrocha :
-J'espère que tu as une bonne raison de me déranger.
Son expression changea et il répondit :
-Je comprends. J'arrive.
Son air agacé s'adoucit quand il vit Emma à qui il dit :
-Je dois y aller. Je suis vraiment désolé mais j'ai une urgence.
-Ne t'excuse pas. Ce n'est pas de ta faute.
-Je vais te raccompagner.
Démétri et Emma repartirent rapidement vers chez elle et quand ils arrivèrent, Démétri lui dit :
-Je te promets que la prochaine fois, ce sera seulement toi et moi.
Il caressa ses cheveux et Emma lui dit :
-J'espère bien.
Démétri lui sourit avant de l'embrasser à nouveau, avec la même passion que dans la clairière, et il lui dit :
-Je t'appelle bientôt, cara Mia.
Emma lui sourit une dernière fois et sortit son téléphone, qui venait juste de sonner.
C'était un message d'Alice Cullen.
-Je viens te chercher, ne bouge pas. On a une urgence.

Salvatore : (Demetri Volturi OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant