Salvatore : (Demetri Volturi OC)

Chapitre 2 : Le Rendez-vous

Emma passa la journée la tête dans les livres chez elle, au calme avant de ressortir pour la soirée avec Démétri. Cela lui avait fait du bien de se retrouver seule et de pouvoir se concentrer sur elle-même. Et sur le sentiment étrange qu'elle ressentait quand elle était avec Démétri. C'était comme si quand elle était avec lui, elle était heureuse mais quand elle devait s'en séparer, c'était douloureux. Emma n'aimait pas ce sentiment, même si elle avait accepté d'aller dîner avec lui car après tout, il était attirant et intéressant, et la jeune femme voulait en savoir plus. Elle était curieuse et après tout, c'était juste un dîner.
Emma revêtit une robe jaune, simple, une qui masquait la cicatrice qu'elle avait sur la cuisse et sortit rejoindre Démétri. Emma n'aimait pas sa cicatrice. Elle lui rappelait des souvenirs qu'elle aurait préféré oublier et en plus, elle trouvait qu'elle déformait sa jambe. Le vent caressait sa peau et très vite, l'esprit de la jeune femme s'illumina quand elle vit le magnifique homme qui l'attendait où ils s'étaient rencontrés la veille. Démétri aussi s'illumina quand il vit la silhouette de la jeune femme s'approcher de lui. Emma ne put s'empêcher de sourire quand il vint clairement à sa rencontre.
-Tu es magnifique, Emma. Lui dit Démétri, avec la même voix grave et soyeuse de la veille.
-Merci. Alors, où est-ce que tu m'emmènes aujourd'hui ?
-C'est une surprise. Viens.
Comme la veille, Démétri prit son bras et la mena jusqu'au restaurant, situé dans une rue isolée de l'agitation du centre-ville. Ils entrèrent et Emma admira le raffinement de la décoration. Le restaurant était intimiste et fleuri, et ils furent conduits dans une salle encore plus intimiste, où il n'y avait qu'eux et la vue sur la ville nocturne. Démétri agit ensuite comme le parfait gentleman qu'il était et lorsqu'ils furent installés, Emma ne put s'empêcher d'admirer à nouveau ses traits parfaits et ses yeux noirs, insondables.
-Tu as fait fort, c'est parfait. Démétri lui sourit et lui dit :
-Je suis heureux que ça te plaise.
Alors, dis-moi où tu es allée avant d'arriver ici ?
Emma réfléchit avant de répondre et dit :
-J'ai été à Rome, à Florence et ensuite je suis arrivée ici. Je compte repartir bientôt et rentrer chez moi. Ma famille me manque.
Démétri semblait attentif à chaque mot qu'elle prononçait. Il était concentré et son regard perçant amplifiait la sensation étrange qu'avait Emma lorsqu'elle était avec lui. Ça troublait toujours la jeune femme.
-Rome et Florence sont de très belles villes. J'espère que tu en as profité. Lui dit Démétri.
-Oui, ne t'inquiète pas pour ça. Et toi, où est-ce que tu as voyagé ?
Démétri, sourit, ravi par sa curiosité et répondit :
-J'ai énormément voyagé. Mon travail...m'oblige à me rendre dans énormément d'endroits. J'ai pratiquement vu toute l'Europe, les États-Unis, et l'Égypte.
Emma masqua sa surprise et répondit :
-Tu as de la chance. Et dans quoi tu travailles ? Remarquant l'air amusé de l'homme en face d'elle, Emma se reprit :

-Je suis désolée. Ca ne me regarde pas.

-Ne t'inquiètes pas, ça ne me dérange pas. Je suis galeriste. Je dois souvent voyager pour faire venir des œuvres chez nous. Les propriétaires sont friands d'œuvres rares. Je dois les trouver et les ramener. C'est plutôt passionnant. Et toi, tu travailles ?
-Je suis toujours à l'université. J'étudie l'histoire des arts. J'ai l'ambition de devenir médiatrice culturelle. Je veux partager ma passion avec les autres.
-C'est bien. On s'est bien trouvés, donc.
-On dirait bien que oui, Répondit Emma avec un petit sourire.
Ils furent interrompus dans leurs contemplations par une serveuse qui vint prendre leur commande. Démétri prit une pièce de viande avec des pâtes et Emma prit la même chose avec un risotto. Emma remarqua que la serveuse dévorait des yeux l'homme en face d'elle. Elle ne put s'empêcher un sourire, comprenant complètement sa réaction.
Démétri remarqua son petit sourire et lui demanda :
-Qu'est ce qui te fait sourire comme ça ?
-Rien. Répondit Emma en abordant toujours un petit sourire.
-Allez, dis-moi, insista Démétri.
-La serveuse te dévorait des yeux. Tu la faisais totalement craquer.
Ce fut au tour de Démétri d'aborder un sourire fier et il répondit :
-Je n'avais pas remarqué.
Emma comprit à son ton qu'il était en fait parfaitement conscient de l'effet qu'il produisait sur les autres. Je pensais plutôt faire cet effet à la personne en face de moi.
Emma ne put s'empêcher de sourire à nouveau et elle avait du mal à cacher qu'elle était en réalité bel et bien charmée. Elle ne répondit rien et Démétri lui dit :
-Tu sais, tu n'as pas à avoir honte d'être charmée. Je le suis aussi.
-Vraiment ?
-Oui. Je ne mens pas. Tu dégages quelque chose de particulier. C'est surprenant.
-Merci. Lui répondit Emma, avec une petite voix. Elle était gênée de savoir qu'elle plaisait à l'homme en face d'elle et que celui-ci arrive aussi bien à lire en elle. C'était comme s'il la connaissait déjà. Pour détendre l'atmosphère, elle lui demanda :
-Parle moi des œuvres d'art que tu as déjà exposé.
Démétri, en souriant, lui répondit alors que la jeune femme l'écoutait attentivement.

Après qu'ils aient fini de manger, Démétri et Emma déambulèrent dans la ville, éclairée par les enseignes et les étoiles. Ils étaient proches et leurs bras se frôlaient régulièrement. Quand ils furent devant une fontaine, ils s'assirent et Démétri observa à son tour la jeune femme, éclairée par les étoiles et la lune. Il la trouvait vraiment magnifique et délicieuse sous cet angle. Emma finit par capter son regard et ne put s'empêcher de rougir. Le regard de Démétri amplifiait la sensation qu'elle ressentait quand elle était simplement à côté de lui. Démétri s'approcha du visage de la jeune femme et posa sa main gelée sur sa joue qu'il caressa de son pouce.
-Tu es gelé. Est ce que c'est normal ?
-Ne t'inquiètes pas pour ça. Lui répondit Démétri, d'un murmure doux. Il rapprocha son visage du sien et caressa ses lèvres de son pouce avant d'approcher les siennes. Mais avant que tout contact ait où avoir lieu entre les deux, Emma détourna la tête et se détacha de lui, les joues rouges.
-Je suis désolée. Je trouve juste que c'est un peu tôt.
Démétri, pour masquer son embarras, lui dit :
-Ne t'excuse pas, c'est de ma faute. J'ai été beaucoup trop entreprenant. Pardonne moi.
-Ne t'inquiètes pas. Je vais rentrer.
-Est ce que je peux te raccompagner ? C'est la nuit et je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.
-Oui, bien sûr.
Démétri raccompagna donc la jeune femme chez elle et alors qu'elle allait rentrer, il lui tendit un papier et lui dit :
-Appelle moi, si tu as en envie. J'aimerais te montrer que je peux être patient.
Emma lui sourit et il disparut, dans le noir de la nuit.