Chapitre 16 : Retour à la maison

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Emma dormait lorsqu'elle sentit une caresse gelée sur sa joue. Elle ouvrit doucement les yeux et vit Démétri penché sur elle. Le regard qu'il avait était doux. Il lui dit :
-On est arrivés Emma. Tu es chez toi.
Sous la fatigue, Emma ne prononça que quelques mots.
-Hmm.
-Viens. Démétri la prit dans ses bras et la porta. Démétri la serra contre lui et la sensation fut étrange pour Emma. C'était presque inadapté mais en même temps tellement familier. La nostalgie envahit à nouveau Emma mais elle mit cela à nouveau sur le compte de la fatigue. Ça ne pouvait être rien d'autre.
-Qu'est ce que tu fais ?
-Je t'aide, princesse.

Emma tiqua au surnom mais ne dit rien. Elle laissa la peau de Démétri rencontrer la sienne et le vampire l'attirait contre elle. Elle se rapprocha même de lui et Démétri en fut fièrement surpris.
-Merci. Dit Emma alors qu'ils entraient.
-Ne me remercie pas princesse.
Démétri la ramena et lui demanda :
-Où est ta chambre ? 
-Au bout de l'escalier.
Démétri acquiesça et la ramena dans sa chambre avant de la déposer sur son lit. Emma s'y assit et regarda autour d'elle, comme pour bien réaliser qu'elle était à nouveau chez elle, et loin des vampires. Des larmes lui montèrent même aux yeux quand elle posa les yeux sur les cadres photos qui jonchaient son bureau. Démétri n'osait pas s'assoir à côté d'elle car il avait peur de briser la bulle privée de la jeune femme. Il voulait qu'elle se sente apaisée et en sécurité. 

-Cet endroit m'avait manqué. Finit par dire la jeune femme au vampire, sans le regarder. 

-Je suis désolé, Emma. 

-Oui, tu peux l'être. Sa voix, devenue soudainement tranchante, fit lever les yeux du vampire sur la jeune femme. Parce que si tu ne m'avais pas...Ensorcelé, je ne serais pas restée à Volterra et je n'aurais pas découvert ce que tu étais en réalité. Je ne serais pas piégée comme un animal destiné à l'abattoir dans un château où tout le monde rêve de me tuer ! 

Emma était debout à présent, devant lui, en colère. Démétri savait que sa colère était légitime et que ce moment devait arriver mais il ne pensait pas que retourner chez elle le provoquerait. Il se rapprocha alors d'elle, la dominant de toute sa hauteur et il lui dit :

-Tu n'es pas piégée. Nous te protégeons. Une fois que les Cullen auront tenu leur promesse, tu seras libre. 

-Ne me prends pas pour une idiote. Je sais qu'aucun humain n'est censé connaître votre existence, à part vos amis comme Enzo ou Thomas. Je sais aussi que je serais exécutée aussitôt que Bella sera vampire. N'est-ce pas ? Et je suis aussi sûre que tu n'attends que ça pour faire ce que tu voulais probablement faire depuis le début. Alors, vas-y, Démétri, tue-moi. Je ne veux plus vivre comme ça. Emma était à bout de souffle quand elle ramena ses cheveux derrière son épaule pour dégager sa gorge et l'offrir à la vision du vampire. 

Démétri était impressionné. Personne n'osait lui parler comme elle venait de le faire et le défier ainsi était d'habitude une condamnation à mort. Il posa une main dans le bas de son dos et l'autre dans ses cheveux pour qu'elle s'incline et sentit une de ses mains se poser sur son bras, alors que ses jambes suivaient ses mouvements. Il la regarda et croisa ses yeux qu'il adorait admirer avant de poser ses lèvres sur sa gorge, acte qu'il avait tellement imaginé réalisé qu'il ne pouvait croire qu'il arrivait vraiment. Il avait tellement imaginé planter ses canines dans sa magnifique gorge et enfin sentir le sang à l'odeur si floral lui couler dans la bouche. Cette pensée avait été l'un de ses fantasmes les plus difficiles à réprimer depuis qu'il la connaissait. Mais le second fantasme qui l'habitait était plus fort  que le premier. Il voulait embrasser ce même endroit, la déshabiller et sentir sa peau nue contre la sienne alors qu'elle gémissait et tremblait de plaisir sous lui. Il voulait l'entendre le supplier de plaisir. Alors il remonta à son oreille et lui murmura :

-Tu n'as aucune idée de ce que je désire. Ou peut-être que si après tout. Démétri déplaça ses mains de façon à ce qu'elle soit maintenue par ses bras et de nouveau sur ses deux jambes. Mais il n'enleva pas la main de ses cheveux qu'il caressait toujours. Et quand il recroisa son regard, il y vit avec satisfaction que la lueur qui les habitait avait changé. Il y lisait de la peur et quelque chose de différent. Son esprit voulait y lire quelque chose de plus physique mais il pensa que ce n'était pas son type. Il prit son menton entre ses doigts et planta ses yeux dans les siens :

-Tu penses vraiment que te tuer est mon désir le plus cher ? Emma ne répondit pas et Démétri continua : Tu veux savoir ce que mon âme de monstre désire ? 

-Oui

-Oui qui ? La voix directive du vampire surprit la jeune femme et accéléra son rythme cardiaque :

-Oui Démétri. 

-Bonne fille. Emma eut l'impression que son coeur s'était arrêté quand elle entendit les mots du traqueur. Et elle fuyait cette sensation qui réchauffait son être quand elle sentait la main de Démétri sur son menton. Elle le détestait pour ça. 

-Ce que je désire, Emma, ma douce et innocente princesse, c'est toi. Tu as envahi mon esprit, tu m'as ensorcelé comme tu disais tout à l'heure. J'essaye de tempérer ce désir mais quand tu agis comme tu viens de le faire, ça ne fait que le renforcer. 

Emma le regardait, et son visage était brûlant. Elle avait perdu toute capacité de formuler une pensée cohérente et ne savait quoi répondre. Son coeur s'accélérait. Elle avait l'impression que le vampire était de plus en proche d'elle et qu'elle allait perdre pied à n'importe quel moment. Qu'elle allait l'embrasser. Alors elle devait l'éloigner. 

-Je te hais, Démétri. 

-Je sais. Tu ne sais juste pas à quel point cette haine peut être magnifique. Démétri se détacha d'elle et se dirigea vers la porte : 

-Bonne nuit Emma. 

Salvatore : (Demetri Volturi OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant