Minas Tirith, quelque part dans la maison du Roi...
- Sorsha ! Je t'ai déjà dit non et je ne reviendrai pas sur ma décision ! Alors cesse de me répéter la même chose !
- Mais Aragorn ! Ce n'est qu'une toute petite soirée ! Il faut bien s'amuser un peu !
- En quinze jours, tu as réussi à organiser trois fêtes et à mettre Minas Tirith sens dessus dessous ! Alors c'est NON !
- Pfff ! T'es vraiment trop nul !
Et elle partit les poings sur les hanches, vexée et déçue de ne pas avoir réussi à faire flancher son frère. Mais elle ne désespérait pas, elle l'aurait sa soirée ! Ce n'était qu'une question de temps : elle aurait à l'usure ! Elle ricana toute seule, mais elle était toujours remontée contre son frère : pourquoi compliquait-il les choses simples ?
Aragorn sourit en regardant sa jeune sœur s'éloigner. Encore une fête ! Elle n'avait que ce mot à la bouche ! Elle en organiserait tous les soirs s'il lui en donner la permission ! Il y avait d'autres choses bien plus importantes à faire. Plus importante pour son peuple qu'une énième soirée. Minas Tirith se remettait à peine des dégâts de la bataille des Champs du Pelennor, quelques semaines auparavant. Tout était à reconstruire ou à consolider. D'ailleurs, il devait aller voir l'architecte pour les projets d'agrandissement de la Cité Blanche. Legolas, prince de Mirkwood entra dans la pièce. Il lui adressa un sourire :
- Vous venez de dire non à Sorsha, n'est-ce pas ?
- Et vous devriez apprendre à le lui dire un peu plus souvent !
Les deux amis éclatèrent de rire, ils connaissaient tout deux très bien le caractère de Sorsha, étant la sœur de l'un et la femme de l'autre. Et elle mettait régulièrement leurs nerfs à l'épreuve. Aragorn proposa à l'Elfe de l'accompagner voir l'architecte. Il accepta avec grand plaisir : Aragorn était son meilleur ami et il appréciait que ce dernier l'invite à participer aux projets de sa cité.
La vie était calme et paisible depuis que l'Anneau Unique avait été détruit dans les flammes de la Montagne du Destin. Les Hobbits étaient rentrés en Comté mais les autres compagnons de la Communauté avaient décidé de prolonger leur séjour dans la demeure du nouveau roi du Gondor. C'était si agréable de passer du temps ensemble sans la menace de Sauron, de Saroumane ou des spectres de l'Anneau. Mais les bonnes vieilles choses ne changeaient pas : Legolas et Gimli se houspillaient toujours autant, Sorsha vénérait toujours ses Louboutin et était toujours fidèle à elle-même.
Certaines choses cependant avaient changé. Aragorn, jadis, inquiet et perturbé quand a son destin de Roi du Gondor s'était apaisé et il dirigeait le Gondor avec bonté. Sorsha ne voulait plus rentrer sur Terre et considérer enfin la Terre du Milieu comme sa patrie.
Même les pouvoirs de la Princesse Exilée, témoin de la Guerre de l'Anneau avait disparus. Au début Sorsha en avait été attristé. C'était plutôt cool de maitriser les éléments mais finalement, elle s'était rangée aux dires de ses amis qui trouvaient cela moins dangereux et pour sa propre sécurité mais également pour la leur !
Le Mal avait disparu. Plus rien ne menaçait la Terre du Milieu et tous espéraient y passer du bon temps, ensemble.
Le soir, à l'heure où la Cité Blanche sombrait dans le sommeil, dans leur chambre, Legolas et Sorsha étaient étendus sur leur lit, amoureusement enlacés.
- Cela ne te manque pas, ton monde ? demanda l'elfe en resserrant un peu plus son étreinte, comme si le simple fait d'en parler pouvait lui retirer la présence de sa femme.
- Certaines choses si, bien sûr. Mais mon monde, désormais c'est toi ! Et je ne peux pas vivre sans toi ! Je t'aime, Legolas !
Rassuré, il posa doucement ses lèvres sur son front. Il avait eu tellement peur qu'elle regagne son monde une fois Sauron vaincu. Il ne l'aurait pas supporté : il l'aimait tellement...
VOUS LISEZ
Les Reines de la Guerre (Sorsha II)
FanfictionAprès la Guerre de l'Anneau Unique, tous reprennent leur vie. Minas Tirith se reconstruit doucement. Cependant, le Mal gronde de nouveau en Mordor. Qui ? Comment ? Personne ne s'attendait à cela. Et encore moins Sorsha, pour qui le cauchemar ne fait...