Chapitre 11

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Santa devait retourner à l'université.

Il n'avait pas envie, mais il devait encore faire deux année là-bas en plus de celle qu'il allait presque terminer.

La colère était beaucoup trop sourde en lui, il voulait tuer tout ceux qui croisaient son chemin ou osaient le regarder. Les filles tentaient toujours de l'approcher, mais il était juste dégoûté de sentir quiconque tenter le moindre geste.

Il était à l'extérieur du bâtiment, profitant du silence pour avaler ce que Earth lui avait préparé avant de partir travailler, il se sentait comme un mari partie au bureau et qui dégustait le repas fait par sa femme douce et aimante.

Il retint un rire à cette image. Douce et aimante ne correspondait pas du tout à Earth, il était loin d'être aussi doux qces femmes soumises. C'était l'oméga au tempérament le plus explosif qu'il ai jamais rencontré. Aimant pouvait à la rigueur lui coller, mais n'était-il pas amoureux lui aussi ?

Oui, il l'était. Mais le dire revenait à prouver sa faiblesse, il l'avait toujours pensé ainsi.

Tandis qu'il profitait de ce moment de profondes réflexions, il entendit des gloussements non loin de lui.

- T'as vu ?
- Il est trop beau.
- À ton avis, ça ferait quoi d'être avec lui ?
- Je sais moi et ça me rend toute chose.

Une odeur fit se raidir Santa. Il releva la tête à la recherche de la source de cette odeur particulière.

- Je peux savoir pourquoi vous fantasmez sur quelqu'un qui est déjà pris ? retentit une voix acide.
- Hein ? Bah et alors ? Il peut toujours changer d'avis non ? Aïe ! Mais, AH !
- Écoutez moi bien les chiennes en chaleur, cet alpha là bas a déjà un oméga. Je vous conseil de même pas essayer de vouloir tenter quoi que ce soit, l'oméga n'est pas le plus partageur.
- P'Earth ? fit Santa debout non loin du groupe, figé par la surprise.
- Salut bébé.
- Hein ? Mais tu viens de dire qu'il était pris ?!
- Ouais, t'as pas vu la marque que j'ai sur la nuque ? gronda Earth en relâchant l'étudiante qui trébucha.

Earth roula des hanches jusqu'à Santa, il lui sauta dans les bras. L'alpha lui empoigna les fesses pour le stabiliser et se laissa dévorer la bouche avec jalousie et voracité.

- C'est surprenant de te voir ici.
- Tu me manquais, P'Karin a dit qu'on devrait faire une pause. Du coup me voilà.
- On s'est quitté ce matin.

Santa lui sourit.

- Et ? Tu veux que je repartes ?
- Ça risque pas, gronda l'alpha plongeant contre sa gorge pour l'encenser de baisers fiévreux.
- Boss !
- P'Karin.

Santa ramassa son déjeuner puis passa devant le groupe d'étudiantes médusées, Earth dans les bras pour rejoindre la bêta qui leur souriait.

- J'ai encore deux heures de cours, qu'est-ce que vous allez faire ?
- Du shopping ! Ta mère nous rejoins avec Dan, on veut aller faire un tour au centre pour acheter quelques trucs et j'ai besoin de changer mon sac.
- Lequel ? Le rose ?
- Oui, le Chanel.
- Dommage, je le trouvais mignon.
- Même si il l'est, il date de y a quatre ans.
- D'accord, d'accord. Tu t'y connais mieux que moi pour ça.

Santa ne pouvait pas gagner contre Earth quand il s'agissait de mode. Il était incollable et surtout, avait un goût prononcé pour l'extravagance et pour le féminin choquant, mais qui lui allait beaucoup trop bien. Comme par exemple son short en jean qu'il portait actuellement où on pouvait voir ses jambes dénudées depuis la moitié de ses cuisses et le croc-top blanc laissait voir son ventre. Santa mourrait à l'intérieur, il voulait le couvrir entièrement pour que personne ne puisse le voir, mais il savait que l'oméga ne l'écouterait pas, peu importait combien il était jaloux. Earth était un esprit libre et libéré de beaucoup de complexe et son statut de mannequin lui permettait d'afficher ce côté là de sa personnalité.

Loup, Loup y es-tu ? [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant