Chapitre 16

7 1 0
                                    

Ethan

La sonnerie stridente de mon téléphone me tira du sommeil. Il devenait urgent que j'en change, je ne supportais plus ce son criard. Je grognai et enfouis mon visage dans la masse des cheveux de Deborah. Elle sentait délicieusement bon, comme toujours.

Merde ! Les événements de la veille me revinrent en mémoire et je constatai que son corps tout entier était en contact avec le mien. Comment avait-elle réussi à se rapprocher encore plus ? Je remarquai également le retour de mon érection. Ou alors peut-être n'était-elle jamais partie.

Je m'écartai légèrement, espérant qu'elle ne s'en soit pas rendu compte. A tâtons, je parvins à récupérer mon portable sur la table de nuit et décrochai.

– C'est bon June, je suis levé, grommelai-je. Il faut vraiment que tu arrêtes de m'appeler chaque fois que tu as peur que je traine au lit ! Je suis un grand garçon et tu n'es pas ma mère.

– Je te le concède seulement si toi tu ne te lèves pas, nous on ne part pas à Arrowhead alors je ne m'excuserai pas de prendre les devants.

– Hmmm... marmonnai-je en guise de réponse.

Elle n'avait pas tort et le moins qu'on puisse dire c'était qu'elle me connaissait bien. Nous ne partions pas en bus avec les autres cette année. Puisque nous étions cinq, j'avais proposé que nous louions une voiture, et bien entendu je m'étais porté volontaire pour aller la récupérer ce matin-même. Quel abruti je faisais parfois...

– Deb est bien rentrée hier soir ? Elle allait bien ? m'interrogea-t-elle.

Je me redressai dans le lit de l'intéressée et me passai une main dans les cheveux. Mon regard accrocha le sien et sans que je sache vraiment pourquoi, je ressentis le besoin de mentir à ma meilleure amie. Je ne voulais pas qu'elle se fasse de films. Etonnamment j'avais l'intuition que c'était ce qu'il fallait faire.

– Oui, elle allait bien quand je l'ai déposée chez elle.

Deborah fronça les sourcils à côté de moi et je continuai de la fixer sans sourciller.

– D'accord, ça me rassure. Alors on se retrouve à l'appart tout à l'heure.

– A tout à l'heure, répondis-je avant de raccrocher.

Je reposai mon téléphone sur la table de nuit et me levai en m'étirant. Lorsque je me tournai vers elle, Deb s'était assise dans son lit et maintenait la couverture remontée sur sa poitrine déjà couverte par mon pull.

– Quand tu m'as déposée chez moi ? m'interrogea-t-elle, manifestant son incompréhension.

– Crois-moi c'est mieux que nos amis ne sachent pas qu'on a passé la nuit ensemble.

Elle repoussa la couverture au pied du lit et se leva à son tour. Ses cheveux étaient tout ébouriffés mais elle avait l'air reposée.

– Qu'est-ce qu'on a à cacher au juste ? Quand on couche ensemble ça ne te dérange pas qu'ils le sachent mais si on dort simplement l'un à côté de l'autre c'est un problème ?

Je sentis mes lèvres s'étirer en coin avant que je ne puisse les retenir.

– C'est ce que tu appelles dormir simplement trésor ? Parce que dans mon souvenir tu m'as réveillé en pleine nuit en frottant ton cul sur ma...

– Ne finis pas cette phrase ! me coupa-t-elle en se bouchant les oreilles.

J'éclatai de rire en attrapant ses poignets pour éloigner ses mains de ses oreilles.

– Je n'ai pas dit que ça m'avait déplu, mais ça n'avait rien de chaste, la taquinai-je.

– Très bien, je te remercie pour l'escorte et le babysitting mais maintenant il est l'heure pour toi de partir, lança-t-elle sans pour autant pouvoir retenir son sourire.

Brand New Dawn - LouderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant