Cauchemar

Chapitre 17

~Suite du flashback~

Soirée masquée à la tour du Bonten.

« Tu es chanceux, je suis dans un bon jour, tu ne souffriras pas trop et tu auras l'honneur de te faire tuer par Cauchemar. » ses hurlements de terreur remplissent mon âme avec la seule sensation que je peux ressentir: un infime plaisir. Un plaisir horrible certes mais une émotion tellement agréable à ressentir.

Je sors de la chambre où j'avais attiré l'homme et repars dans la plus grande salle du 12ème étage avec mon loup en dentelle noire sur les yeux.

En ouvrant la porte, j'observe la salle dans les moindres détails et m'installe à une table de poker ou Koko et Rindou sont déjà assis. Je vois Rindou sourire, car il sais que c'est moi mais Koko parait intrigué. Le croupier distribue les cartes et en retourne trois. Il me manque un sept et j'ai une suite.

La quatrième carte retournée est un roi. Je réfléchis, et jauge du regard mes adversaires. Je suis Koko en faisant tapis, et Rindou se couche en souriant. La cinquième carte est un sept, heureusement pour moi. Chacun montre ses cartes et je souris d'un air arrogant, devant le visage renfrogné de Kokonoi. Après ça je me lève et vois que Rindou me fait un signe pour que je vienne lui parler.

« C'était dangereux ce que tu as fais ma belle. Si Koko t'avais reconnue t'étais morte.

-Mais il ne l'a pas fais. Et j'ai tué le traître, j'avais bien le droit de m'offrir un poker avant de partir.

-Tu dois déjà y aller ?

-Tu viens de le dire, ce serait bête qu'on sache qui je suis non ? Aller à plus Rindou. » il m'ébouriffe les cheveux et je me dirige vers la porte, quand je me rends compte que le bruit a réduit, et que les chuchotements ont remplacés les rires incessants et les discussions.

Je m'arrête et me retourne en saisissant le petit couteau caché dans mon soutien gorge. Le canon d'une arme danse devant mes yeux et je me fige légèrement en reconnaissant le porteur du pistolet. Mikey. L'air plus fatigué de jamais, le regard vide et froid, il me dévisage comme s'il pouvait voir mon âme.

Mon âme pourrie jusqu'à la moelle.

C'est peut être le cas en fait.

« T/p ?

-Je ne suis pas T/p, je ne sais pas de qui vous parlez, vous me confondez avec quelqu'un d'autre. J'use de toute ma volonté pour prononcer cette phrase d'une voix froide et autoritaire.

-Non. Tu es T/p.

-Je vous dis que je ne suis pas cette personne.

-Si tu n'es pas elle alors tu ne m'intéresse pas. Donc je vais te tuer. » Mais au lieu de tirer, il s'avance et retire doucement le masque de dentelle noire de mon visage. Avant qu'il ne puisse faire autre chose, je lève le couteau et le pointe entre ses deux yeux. Loin d'avoir peur, il se tourne vers un de ses hommes et ordonne d'une voix neutre et froide:

« Je veux que tout le monde s'en aille. Vivant ou non. » Et, entouré d'autres hommes, il sort de la pièce en me tirant par le bras. À peine est-il sorti et les portes fermées que des coups de feu et des cris de terreur résonnent. Visiblement il ne va pas y avoir beaucoup de survivants. Je suis emmenée dans un appartement, que je suppose comme étant celui de Mikey.

Il s'assoit sur l'immense lit qui trône au milieu de la chambre, et, en un regard, congédie ses hommes.

Pourquoi t'es partie ? Demande-t-il, sans émotion.