Pdv T/p
-passé-Je reprends conscience sur ma chaise une fois de plus, le corps endolori par toutes les horreurs que l'homme de mon père me fait subir. Il m'a dit qu'il s'appelait Nao Takeshi, une sacrée ironie du sort quand on sait que son nom de famille signifie guerrier violent. Je ne sais depuis combien de temps je suis attachée sur cette chaise mais chacun de mes mouvements me fait souffrir.
Sachant qu'un subordonné vient me donner à boire et à manger une fois par jour, du moins je suppose, je peux en déduire que je suis ici depuis déjà au moins une dizaine de jours. Plus d'une semaine d'enfer où je me suis répétée qu'ils viendraient me sauver. Mais je commence doucement à perdre espoir.
Le bruit de la porte qui s'ouvre en grinçant me fait sursauter, étant donné que je ne vois rien, du fait de la présence du bandeau sur mes yeux. Je ne reconnais la personne qui est entrée que grâce à sa voix et je me détends imperceptiblement quand Akira se met à parler.
« J'ai négocié avec notre père pour te déplacer, je sais que ce n'est pas grand-chose, mais ce sera au moins un peu plus confortable que cette chaise.
-Tu t'inquiètes pour mon confort comme c'est mignon, je raille, d'une voix pourtant tremblante.
-On ne peut rien faire contre lui. Ce serai du suicide, tu le sais aussi bien que moi. Pour l'instant je ne peux que négocier pour ton « confort ». Mais je te promets que je vais essayer de faire quelque chose. Sa voix se rapproche alors que je sens quelque chose contre mon visage qui me fait reculer instinctivement la tête. N'ai pas peur T/p, je veux juste t'enlever ce bandeau. » Je me détends alors qu'il retire le tissu qui obscurcissait ma vue. Je cligne doucement des yeux, essayant de me réhabituer à la lumière environnante.
« Merci », je chuchote, en regardant autour de moi, alors qu'il contourne la chaise pour venir détacher mes poignets, douloureusement serrés par la corde. Quand il a fini de me détacher, il s'attaque à mes chevilles, elles aussi enchaînées à la chaise et me fait signe de le suivre.
Je me lève mais mes jambes se mettent aussitôt à trembler et je manque de m'effondrer sur le sol en béton. Akira me retient de justesse et m'escorte jusqu'à la porte, une main au creux de mon dos pour m'empêcher de tomber. Il me guide à travers un labyrinthe de couloirs. Nous arrivons devant une porte en bois, qui s'ouvre sur une chambre. Il me laisse rentrer en premier, me laissant le loisir d'observer ma nouvelle prison. Je m'assois sur le lit qui trône au milieu de la pièce et sans un mot, le blond s'assoit à côté de moi.
« Je suis désolé T/p. De ne pas pouvoir te sauver de lui. Et comme si ses mots venaient d'ouvrir une vanne dans mon esprit, les larmes se mettent à rouler allègrement sur mon visage.
-Je n'en peux plus Akira, je veux que ça s'arrête... Je veux qu'il vienne me chercher... Je veux Manjiro, Je sanglote comme une enfant alors que mon demi-frère me prend dans ses bras.
-Je sais T/p je sais. Je te promets de te sortir de là. Pour l'instant, accepte les ordres de ton père, comporte-toi en bonne petite soldate, et je trouverai un moyen de te faire sortir d'ici. » Comprenant que sa proposition est la plus sensée, j'acquiesce et il pousse un soupir soulagé.
« Viens avec moi, il faut lui annoncer que tu acceptes sa demande. » Reprend-il et j'accepte sans un mot.
Nous nous levons et il me conduit cette fois devant une porte que je suppose comme étant celle de son bureau. Il toque, et après un « entrée » prononcé par une voix glaciale il pénètre dans la pièce. Mon père se trouve au centre de la pièce, assis dans un fauteuil à l'apparence luxueuse. Devant lui trône un bureau sûrement fait d'un bois lui aussi luxueux. Un sourire terrifiant découvre les dents de mon géniteur tandis qu'il me fait signe de m'asseoir face à lui, ce que je fais sans un mot. Akira quant à lui se contente de se tenir derrière moi dans une attitude presque protectrice. Sa présence me rassure alors que l'homme qui se tient face à moi semble plus joyeux que jamais, ce qui est tout sauf bon signe.
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Cauchemar
Fanfiction« Pourquoi es-tu revenue T/p ? Me demande-t-il de sa voix froide. -Je ne sais pas. Je réponds sur le même ton. -Qu'est ce que tu veux ? -Je ne sais pas. -Qu'est ce que tu es ? -Je ne sais pas. Sûrement attirée par le danger. Comme un papillon de...