Chapitre 1

889 23 47
                                    

     Il commence à me toucher le corps et se déshabille par la même occasion. Il met sa main devant ma bouche ce qui fait que mes cris sont étouffés et que personne ne peut me venir en aide.

     Les larmes commencent à couler car je connais la suite. Je lui supplie d'arrêter mais il n'en a rien à faire. Il commence à entrer en moi. Je pleure, je hurle, je veux que tout s'arrête.

     Je me réveille en sursaut. En larmes. J'ai encore rêvé de la même chose. Depuis qu'il est en prison je fais le même rêve horrible toutes les nuits.

     Je secoue la tête et sèche mes larmes pour reprendre mes esprits. J'éteins mon alarme de téléphone qui m'a réveillé et sors de mon lit.

     Aujourd'hui c'est la rentrée. Je n'ai pas envie d'y aller. Même si Liam et Tom, les deux gars qui m'ont « embêté » à la fin d'année dernière sont exclus pour les 3 premiers mois de l'année, je n'ai pas envie de remettre les pieds dans cet enfer.

     Je m'habille rapidement d'un t-shirt blanc, un pantalon et un pull tous les deux larges et noirs. Je regarde l'heure et vois que mon bus arrive dans dix minutes. Tant mieux je n'ai pas faim. Je me prépare. D'ailleurs je remarque que j'ai des cernes sous mes yeux. Pas étonnant avec le sommeil peu reposant que j'ai chaque nuit...

     Je descends ensuite avec mon sac. Ma mère m'a laissé un mot sur la table avec écrit : Bonjour mon chéri, j'espère que tu as bien dormi. Je t'ai laissé des brioches au cas où tu aurais faim et je te souhaite bon courage pour ton premier jour. Je regrette de ne pas avoir pu t'emmener mais le boulot me prend trop de temps. Je vais finir vers 18h30. À ce soir mon coeur.

     Je soupire en lisant son message, mais je souris en même temps. Ma mère m'aime et je suis heureux que ça soit le cas. Je regarde les petites brioches qui m'attendent sur la table et les prends pour les mettre dans mon sac. Je les mangerais peut être plus tard.

     Je me dépêche de sortir avant que je ne rate mon bus. Arrivé à l'arrêt, je mets mon casque sur mes oreilles et mets ma playlist assez fort pour ne pas entendre le bruit autour.

     Quand le bus arrive, je m'assois sur la première place vide que je vois, c'est à dire derrière le conducteur. Je laisse mes pensées divaguer en attendant d'arriver au lycée. Beurk, rien que ce mot me répugne.

     Arrivé au bahut, j'attends que tout le monde sorte avant de me lever. Je ne veux pas être aspiré dans cette foule d'adolescents excités de revoir leurs proches.

     Non, moi je n'ai pas d'amis, et je suis très bien tout seul. Enfin je crois...

     Je descends du bus, rentre dans le lycée et essaie de voir au dessus des têtes des autres dans quelle classe je suis. Malheureusement je me fais bousculer à plusieurs reprises à cause de ma petite taille. Je dois me mettre sur la pointe des pieds pour voir un minimum les feuilles.

     Je vois après cinq minutes de galère que je suis dans la classe 1èreD, et qu'il faut que je me rende devant la salle 246. Allez, deux étages à monter dès le matin.

     Je m'y rends tout de suite pour, encore une fois, éviter la foule d'élèves. Arrivé devant la salle je baisse un peu le son de ma musique que j'avais monté en entrant dans le lycée puis me remets à divaguer. Oui je suis un gars rêveur et tête en l'air par la même occasion. Je tiens ça de ma mère.

     À huit heures, la sonnerie retentit et le professeur arrive. Il ouvre la porte et je me précipite à la table la plus au fond possible. Les autres élèves de ma classe rentrent et personne ne se met à côté de moi. Logique avec la réputation que j'ai. Enfin, je n'ai pas envie de m'étaler sur le sujet.

Secret Love Où les histoires vivent. Découvrez maintenant