Chapitre 11

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PDV Adam

      J'ouvre difficilement les yeux. La première chose que je vois est une lumière aveuglante. Je referme les yeux par réflexe et j'attends que je m'habitue pour les rouvrir. Je regarde la pièce dans laquelle je suis.

     C'est une pièce blanche. Tous les murs sont blancs et je suis sur un lit. Mais ce n'est pas ma chambre ? Je réfléchis quelques minutes puis tout le revient. Elyas, le cœur brisé, les toilettes, le sang, et le noir.

     Je sens une larme couler en me souvenant de tout. Je l'essuie donc avec ma main et je remarque que celle-ci est couverte de fils et d'autres trucs de médecine. Je réalise que je suis à l'hôpital. Je suis une merde à ce point ? J'échoue tout ce que je fais c'est dingue. Même mourir je n'y arrive pas. Je me déteste.

     À être dans mes pensées, je n'ai pas remarqué la personne qui dort sur le canapé dans un coin de la chambre. Je vois cette personne bouger et se réveiller petit à petit.

     Sûrement à cause du bruit que j'ai fait. Et quand la personne se lève je reconnais Elyas. Mais qu'est ce qu'il fait là lui ? C'est à cause de lui si je suis là. Il croit peut-être s'excuser avec un « désolé » comme après m'avoir embrassé dans les toilettes ? Plutôt rêver.

     Mais quand je le vois, je le trouve plus beau que jamais. Mais pourquoi je pense ça, putain, je dois le détester !
— Adam ? Adam t'es réveillé ? Oh mon dieu ! J'ai eu si peur !

     Après avoir dit ça il me prend dans ses bras. Attendez je rêve là où quoi ? Elyas me fait un câlin ! Mon cœur explose de joie.
— Salut, dis-je d'une toute petite voix.
— Putain Adam, ne me refais plus jamais ça d'accord ? J'ai cru que je n'allais jamais te revoir... Attends il faut que j'aille appeler ta mère.
— Attends, dis-je simplement, toujours d'une petite voix.
— Oui ?

     Son regard doux me réchauffe mon cœur meurtri.
— Il... Je prends une grande inspiration. Il s'est passé quoi ? Pourquoi je suis là ?
— Tu... tu ne t'en souviens pas ?
— Si, si, mais mes souvenirs s'arrêtent au moment où j'ai arrêter de... euh... tu sais quoi. Je me rappelle d'un trou noir et après je me réveille là. Comment ?
— Et bien... tu es prêt à entendre ça ou pas ?
— Euh oui... tu me fais peur...

     Il prend une grande inspiration et fixe le mur à côté de moi pour ne pas me regarder avant de se lancer.
— Je t'ai vu me dépasser en courant en sortant du cours de français et après je me suis dirigé vers le gymnase mais quand je suis passé devant les toilettes il y avait une foule d'élève. Je me suis demandé ce qu'il se passait et j'ai demandé à un garçon. Il m'a expliqué que quelqu'un c'était dans une des cabines et que la directrice et l'infirmière étaient devant la porte. Quand je suis rentré les cris se sont arrêtés. J'ai passé ma tête par la cabine d'à côté et je t'ai vu. T'es bras étaient en sang et toi tu était inconscient. Je... j'ai cru...

     Il s'interrompt et prend une grande inspiration.
— J'ai cru que tu étais mort.

     Je vois des larmes couler le long de ses joues et moi aussi je recommence à pleurer.
— Après par je ne sais quel moyen j'ai réussi à sauter dans ta cabine, je l'ai ouverte et les urgences sont arrivées. J'ai appelé mes parents qui ont appelés ta mère et on est venus ici. Et tu es resté dans le sommeil depuis ce jour-là.
— Je... je suis là depuis combien de temps ?
— Depuis quatre jours. Et je peux te dire que c'était les jours les plus longs de toute ma vie, dit-il en reniflant légèrement.

     Il est ensuite parti pour prévenir ma mère que je me suis réveillé mais il y a quelque chose que je ne saisis pas. Elyas me détestait avant que je finisse là. Pourquoi maintenant j'ai l'impression d'être toute sa vie ? Je sens qu'on va avoir une discussion sérieuse tous les deux.

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