Aujourd'hui on est samedi matin. Il ne s'est rien passé de spécial hier à part que j'aime la compagnie d'Elyas de plus en plus. Enfait je crois que je l'aime lui... mais bon.
Et aujourd'hui je vais chez lui. Je dois être chez lui pour onze heures, il est dix heures quarante. Putain, je suis encore en retard c'est dingue.
Je me dépêche de m'habiller, je mets un jean bleu large avec un pull vert large aussi. Je mets mes chaussures et mon manteau, fais un bisou à ma mère puis pars.
Quand je suis devant sa porte je n'ose pas toquer alors je lui envoie un message en lui disant que je suis devant. Quand il vient m'ouvrir j'écarquille les yeux : je ne pensais pas qu'il était aussi riche. En même temps avec son père qui est basketteur professionnel et qui est célèbre c'est logique.
C'est immense je n'ai jamais vu ça. Rien que leur pièce à vivre est aussi grande que mon appartement tout entier. Je suis bouche bée.
— Fais gaffe tu vas gober les mouches, me dit Elyas d'un ton rieur.Je le pousse gentiment et on rit tous les deux. Je viens à peine de le voir qu'on rit déjà. Cette journée promet d'être sympa !
Il me fait visiter les pièces importantes de son appartement. Quand on rentre, on tombe sur une grande salle à manger avec une table pouvant accueillir une dizaine de personnes. À droite c'est la cuisine et à gauche le salon. Dans le salon il y a un grand escalier.
On le prend ce qui nous emmène dans un couloir très large. On se dirige vers une porte à gauche et on entre dans la chambre d'Elyas. Ouah sa chambre est immense !
Il a un lit double, alors que moi c'est un lit simple j'ai pas assez de place sinon, avec une télé, la console, une grande armoire et une porte au fond à droite menant à la salle de bain sûrement. Il a sa propre salle de bain ? Le rêve !
Je reste ébahi devant sa chambre et je crois qu'il le remarque parce qu'il commence à se moquer de moi. Je prend un coussin et commence à le taper et s'ensuit une bataille de coussins. On crie de rire vraiment, on ne nous arrête plus !
D'un coup on s'arrête de rire quand on remarque dans quelle position on est. Je suis couché sur le dos sur son lit et lui est à cheval sur moi... assez gênant comme situation. On se met à rougir tous les deux et il se décale rapidement.
— Bon euh... tu veux faire quoi ?
— Je ne sais pas j'habite pas là moi. Tu proposes quoi ?
— Un Mario kart ?
— Vas y ! Je vais te mettre la pâté !
— Ne parle pas trop vite... dit-il avec un regard malicieux.Après cette partie de Mario kart je me mets à sauter partout parce que j'ai gagné !
— Je te l'avais dis ! J'ai gagné !Après avoir dis ça je lui tire la langue. Quand je rouvre les yeux, je vois qu'il me fixe.
— Quoi, j'ai quelque chose sur le visage ?
— J'ai trop envie de t'embrasser là.Je crois que c'est sorti tout seul parce qu'il met sa main devant sa bouche en ouvrant grand les yeux. C'est vrai que ça me manque aussi de l'embrasser. Alors sans réfléchir non plus je réponds :
— Bah vas y.
— T'es sûr ?Je hoche la tête. Il se lève donc et se place en face de moi. J'oublie toujours à quel point il est grand. Il s'approche de moi, met ses mains sur ma taille et colle sa bouche contre la mienne.
Mon ventre explose en une volée de papillons. Je met mes mains derrière sa tête et réponds au baiser en mouvant mes lèvres aux siennes. Elyas descend ses mains sur mes fesses avec l'excitation du baiser mais moi je panique. Je met fin au baiser maladroitement et me recule de lui afin qu'il retire ses mains.
— Qu'est ce qui se passe ? J'ai fait quelque chose de mal ? s'inquiète Elyas.
— Je... non... c'est moi... t'inquiètes...Je commence à respirer vite et fort et les larmes commencent à couler. Je sens que je vais tomber tellement je tremble mais Elyas me rattrape au bon moment. Il m'assoit sur le lit et essaie de me calmer.
— Adam ! Respire comme moi. Cale ta respiration sur la mienne. Inspire... expire... inspire...Je suis reconnaissant envers Elyas d'essayer de m'aider mais pour cette fois ça ne fonctionne pas.
J'ai des flashs qui reviennent : lui qui me caresse alors que je lui hurle de me laisser tranquille. Il en a marre que je me débatte alors il me frappe avec sa ceinture. Je crie de douleur et il m'ordonne de ne pas bouger sinon ça sera pire. Il me caresse les fesses. J'essaie de me débattre mais il me tient fermement les poignets en me faisant mal.
Voyant que je ne fait que de bouger il me met sur le ventre et me pénètre sans aucune hésitation. Je hurle de douleur. C'est horrible. J'ai tellement mal que je ne sens plus mon corps. Je pleure, je ne m'arrête pas, je continue de crier puis je sens qu'on me secoue.
Je reviens à la réalité et j'entends Elyas me supplier de me calmer. Il me fait mal au coeur alors je fait un effort pour caler ma respiration sur la sienne.
— Adam je t'en prie calme toi s'il te plaît. Arrête de pleurer et de crier tout va bien je suis là c'est moi Elyas d'accord ?Après ces paroles il me prend dans ses bras. Je ne répond pas à son étreinte encore sous le choc du flash que je viens d'avoir. Mais j'arrive à sentir son odeur ce qui a pour conséquence de me calmer très rapidement.
Quelques minutes plus tard, Elyas sèche mes dernières larmes. C'est rare quand je fais des crises d'angoisses aussi grosses et Elyas est le premier à avoir réussi à me calmer de l'une d'elles.
D'habitude je dois subir et attendre que ça passe ce qui peut prendre presque une heure.
— C'est bon, c'est fini. Tout vas bien tu es en sécurité avec moi. Chut calme toi, me murmure-t-il. Ça va mieux ?Je hoche la tête.
— Je sais que ça doit être un sujet qui est difficile pour toi d'aborder mais je te demande quand même : est-ce que tu veux m'en parler ?Je ne réponds pas. J'aimerais lui dire mais je ne veux pas en parler non plus.
— Tu sais Adam, si tu veux que je t'aide dans le futur, j'aimerais comprendre pourquoi tu fais ces crises. Et pourquoi tu viens d'en faire une maintenant. Je sais que c'est à cause de moi mais je veux savoir exactement pour ne pas refaire la même erreur. Je tiens à toi Adam et jamais je te ferais de mal d'accord ? Tu peux me le dire.Je sais qu'il a raison alors je prends une grande inspiration et essaie de trouver les bons mots. Il s'assoit en tailleur devant moi et attend que je commence à parler.
— Je...ne pourrais pas tout te dire... tout de suite...
— Oui je comprends. Mais est ce que tu veux au moins bien m'expliquer cette crise là ?
— Je vais essayer... J'inspire une seconde fois et me lance. Tu sais que mon père est en prison... il y est depuis fin février de cette année.Il hoche la tête pour m'encourager à continuer.
— Mais en fait... avant il était... horrible à la maison... au début avec ma mère puis après aussi... avec moi...Je sens les larmes monter et Elyas me prend les mains pour me montrer qu'il est là pour moi.
— Je vais pas pouvoir te dire tout ce qu'il m'a fait aujourd'hui mais... je viens de faire une crise parce que... euh... tu m'a touché... les... les...
— Les fesses ?
-q Oui... mais en fait... au début, donc quand il a commencé à s'en prendre à moi... il ne faisait que me caresser... il me caressait tout le corps y compris le même endroit que tu as touché toi. Et pendant la crise j'ai eu un flash... je revivais cette scène... et ça ne s'est pas bien terminé... heureusement que tu m'a sorti de là sinon je ne sais pas ce que j'aurais fait...Et là je me mets à pleurer, encore. Mais Elyas ne dis rien et me prend juste dans ses bras. Je me sens apaisé et en sécurité alors je me calme rapidement.
— Je suis vraiment désolé Adam. Si j'avais su j'aurai laissé mes mains sur ta taille sans vouloir aller plus loin. Je m'excuse sincèrement.
— Mais tu ne pouvais pas savoir... dis-je en reniflant.Pour réponse il me refait un câlin. On aura passé le reste de la journée à se faire des câlins sur son lit et à jouer à Mario kart. Merci d'être là Elyas.

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Secret Love
RomanceAprès que son père ai été mis en prison, Adam a du mal à tourner la page. Harcelé à la fin de son année de seconde à cause de son père « connu » dans son quartier, il redoute l'année qui arrive. Mais il va rencontrer un autre garçon. Va-t-il devenir...