Chapitre 38

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Qu'est-ce que- Peter ?! S'exclama Clint quand il se souvint de lui.

Salut Oncle Clint. Répondit simplement Peter en tournant légèrement la tête pour le regarder, lui envoyant un sourire un peu crispé par la douleur.

– Putain mais c'est quoi ce bordel ?! S'exclama l'archer. Pourquoi j'ai fait ça moi ?

– Langage. Et c'est normal, tu savais pas que c'était moi. Répondit Peter en essayant de bouger pour au moins s'asseoir pour faire face à son oncle et tout lui expliquer.

Mais il se rendit bien vite compte qu'avec une épaule déboîtée et une flèche dans la jambe c'était un peu difficile de bouger.

– Merde. Attends Pete, bouge pas tout seul, tu vas te faire mal. Intervint Clint en posant une main dans son dos pour l'empêcher de bouger.

L'adolescent ne répondit pas oralement mais hocha la tête, arrêtant d'essayer de bouger.

Clint attrapa rapidement ce qui ressemblait à un sécateur et coupa sa flèche toujours plantée dans la cuisse de Peter, laissant dépasser quelques centimètres de tiges hors de la plaie pour pouvoir la retirer.

Après ça, il retourna doucement Peter en faisant attention à son bras blessé.

– Putain, je suis vraiment désolé Peter. S'excusa-t-il encore une fois en voyant la grimace de douleur du plus jeune.

– C'est pas ta faute, tu savais pas.

– Ouais il va falloir que tu m'expliques ça aussi. Mais avant je vais te ramener à la maison pour soigner tes blessures.

Peter hocha la tête et fit un mouvement pour se relever seul mais Clint ne le laissa pas faire et le prit dans ses bras, passant un de ses bras autours des épaules de Peter et l'autre sous ses genoux, se relevant ensuite en portant Peter comme s'il ne pesait rien.

– Je peux marcher Clint, t'es pas obligé de me porter. Contra plutôt faiblement Peter.

– T'as une flèche dans la cuisse. Et même si j'ai fait attention à ne pas viser ton artère, il vaut mieux éviter que tu marches dessus.

– J'avoue que ça pique. J'm'était jamais pris de flèche, ça pique.

– Pourquoi tu crois que c'est mon arme de prédilection ? Ricana un peu Clint en se mettant en marche après avoir récupéré le sac de Peter, qui se trouvait seulement à quelques mètres. C'est efficace et en plus c'est silencieux.

– J'croyais que c'était parce que t'étais un vieux resté coincé au moyen-âge. Se moqua Peter.

Clint choisit de ne rien répondre et se contenta d'avancer.

Sans pouvoir s'en empêcher, Peter calla un peu mieux sa tête dans le creux du cou de l'archer et respira à fond l'odeur de son oncle. Et c'est vraiment à ce moment qu'il réalisa que Clint lui avait manqué, terriblement. Et sans qu'il s'en rende compte, une larme coula le long de sa joue.

– Hé, ça va Peter ? Je te fait mal ? S'inquiéta Clint en voyant la perle argenté couler le long de la joue de l'adolescent pour finir sa course dans son cou.

– Tu m'as manqué. Répondit simplement Peter, la voix un peu étranglée.

– Toi aussi tu m'as manqué mon grand. Fit Clint à voix basse, rassurant.

Et là, dans les bras de son oncle fraichement retrouvé, Peter se sentait en sécurité. En sécurité et rassuré.

A vrai dire, Peter se sentait tellement bien qu'il aurait pu s'endormir. Mais il ne le voulait pas, il avait des choses à expliquer avant. C'est donc pour ça qu'il se força à garder les yeux ouverts.

Et après ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant