un conseil,

9 1 0
                                    


Elle marqua une pause, s'attendant à ce qu'il ajoute quelque chose. Troublé, il n'ajouta rien. Il s'était préparé à toutes éventualités sauf à ce qu'une simple serveuse le perse à jour.

- Mais je suppose que tant que vous ne faites pas votre boulot, tout ira bien. »

Au bas de l'escalier se tenait un homme adossé contre le mur, tête baissée et bras croisés. En les entendant descendre, il leva les yeux. Salongue tignasse semblable à la cendre laissait poindre des oreilles en pointes. Un Elfe. Un Elfe videur. C'était pour le moindre, inattendu. À la vue de Meven, il poussa ce qui semblait être un grognement, la main sur son épée et commença à dégainer.

« Calme-toi,Göran, il vient de la part de messire Ramus.

Ledit Göran le laissa donc passé, lame sagement rengainée, sans oublier néanmoins l'air menaçant que prenait tout videur qui se respecte. Avec un geste très théâtral, qui lui allait à ravir, selon lui. La jeune serveuse poussa les portes.

- Messire,voici le salon privé du Chatrix-Assoupi. »

Dans le salon régnait une atmosphère particulière, loin de celle du monde extérieur. Personne ne se souciait de ce que pouvait bien dire son voisin, du moins à première vue. Cependant, nul regard à l'aise,rieur, la tension se lisait sur tous les corps, dans chaque geste.Une épaisse fumée flottait au plafond de boxe en boxe, et avec elle la menace quasi palpable de la mort surgissant pour réclamer votre tête. Même les serveurs ne portaient plus leurs oreilles, mais à la place des masques. Pour certain sur leur tête, d'autre préférant dissimuler leur identité à cette clientèle quelque peu douteuse.

Quelque chose lui nouait l'estomac, un mauvais pressentiment d'autant plus grand avec cette jeune fille en robe blanche qui parcourait la salle d'un pas léger, hermétique à la l'atmosphère lourde, et lui sur ses talons. Cette même jeune fille qui n'aurait pas dû se trouvait là. Soudain, elle ne lui parut plus délicate du tout. Lorsqu'il comprit d'où lui venait ce sentiment de malaise, il était déjà trop tard.

Il se figea à la vue de l'énorme chat affalé sur la banquette du box le plus éloigner de la salle.

Un Chatrix, rien de moins.

Il l'apercevait seulement maintenant, car le prédateur venait d'ouvrir ses yeux à l'approche de la jeune fille. Telles deux lampes luisant dans la pénombre, semblant n'être fixés que sur lui. Porteur d'une lugubre promesse.

Mu par une peur primitive, il voulut se saisir d'un poignard à sa ceinture, mais interrompit son geste. Il ne serait pas très avisé de sortir une arme encerclée de toutes ces brutes assoiffées de sang. Ne pas agir était encore plus stupide à son goût, pourtant il dû se résigner à se tienir prêt à esquiver, au cas où.

Voltige - dans l'univers d'AutreMondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant