une sortie discrète s'impose.

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Harr Ghe'Tein ancien capitaine des Hauts rangs lancoviens, responsable de la sécurité depuis seulement une semaine, son prédécesseur s'ayant vu donné congé pour insubordination. Le pauvre n'obéissant qu'à son devoir, avait formellement conseillé au duc de ne pas installer cette saleté de machine terrienne. Tenir tête à son patron se soldait souvent par une fin de contrat prématurée. Officiellement il avait pris ces fonctions ce soir, et voilà qu'il devait faire face à une alerte de première catégorie. Effraction et vol. Ce poste augurait d'être assez mouvementé. Déjà ses « troupes » se montraient des plus désorganisées. Depuis une heure, il ne cessait de hurler à s'en briser les cordes vocales.

Un jeune frisé se porta à sa rencontre, l'informa que tout était en ordre dans l'aile sud, personne à signaler. RAS comme ce jeune avait aimé le dire, avant qu'il ne le lui colle son anagramme de séries terriennes sur les... enfin il avait compris.

« Les invités ont-ils tous étaient évacués et correctement fouillés ?

— Oui monsieur. Il n'y a plus personne dans le bâtiment. Tous sans exception se sont vus fouillés, malgré quelques réticents.

Le souvenir le fit sourire, un sourire qu'un regard noir effaça très vite.

— Bien, retournez à vot...

Un bruit sourd vient de la pièce qui jonçait le corridor principal où ils se trouvaient.

— Vous m'aviez bien dit que plus âme qui vive ne se trouvait à l'intérieur ? » râla-t-il

Un hochement le lui confirma. Ce ne pouvait être que son voleur. Finalement il pourrait rentrer chez lui à l'heure prévue et ne pas se faire incendier par se femme. Cette perspective le mit de bonne humeur. »

Il s'approcha de la porte, enclenchant doucement la poignée, et ouvrit promptement.Pour tomber sur un jeune couple en train de se bécoter, collé l'un à l'autre dans un coin sombre. La jeune fille ébouriffée, dans sa robe écrue froissée le fixait d'un air hébété et rougie joliment. La tranquille soirée avec sa femme partie en fumée devant ses yeux. Il vit rouge, se tournant vers le frisé, qui se ratatina sur lui-même pressentant l'orage. Et l'apostropha :

« Il me semblait pourtant Bien, qu'il n'y avait PLUS personne !Déguerpissez les jeunes ! Vous n'avez pas entendu l'ordre de quitter la réception ! Non, bien sûr que non trop occupé à vous bécoter ! C'est ça, petite, ramasse tes souliers. Sortez et plus vite que ça ! Et vous, veillez à ce que je ne le voie plus ! » ordonna-t-il à un de ses hommes passant par là. Un grand elfe aux cheveux court. Une main sur l'épaule du frisé, il l'emmena à l'écart.

Ils sortirent en coup de vent, la fille fixant le sol, le jeune homme à sa suite glissant sur le sol, murmura de brèves excuses un sourire aux lèvres qu'il avait du mal à dissimuler.

La soirée était loin de toucher à sa fin.

Voltige - dans l'univers d'AutreMondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant