Le sosie d'Hagrid

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Je descendais les escaliers quand je remarquais que mon père se tenait dans l'entrée avec un homme qui ressemblait à Hagrid dans Harry Potter. L'une des seules choses qui les différenciaient étaient leur couleur de cheveux, lui il était blond. Sinon tout y était, la tenue y était et la barbe et la coiffure aussi.

Quand mon père me remarqua, il me lança un regard rempli de mépris. Je descendis ce qui me restait de marches avant d'être dans l'entrée et je me présentai:

-Bonsoir, je m'appelle Emma que puis-je faire pour vous?

Il me regardait étonné. J'avais appris à vouvoyer tout le monde que ce soit mes parents, ma tutrice, ou encore mes cousins. Je devais jouer le rôle de la fille parfaite pour échapper aux punitions. Il était vrai que l'on ne dirait pas que c'était une fille de 12 ans qui parlait, mais une adulte qui travaillait dans un service client.

Je me tournai vers mon père pour comprendre la raison de ma venue. Pourquoi m'avait-il appelée? Juste pour accueillir la personne ici présente ? Je savais bien qu'il adorait se vanter que ce soit sur ses livres ou sur sa soit disant famille parfaite, mais de là à m'appeler pour accueillir un inconnu... Bon, si ce n'était que cela, je pouvais faire avec et partir dès qu'ils commenceraient à parler.

Le sosie d'Hagrid commença:

- Content de faire ta connaissance Emma, j'étais venu prévenir tes parents que la forêt est remplie de loups en ce moment et qu'il serait donc plus prudent de ne pas laisser leur fille s'y aventurer.

J'allais me faire punir, pensais-je. Pour mon père c'était comme si on lui avait dit "Votre fille est une sauvage qui vagabonde près des loups, vous avez raté son éducation" le pire était que je n'exagèrais pas. L'homme partit en nous saluant, mon géniteur et moi.

Je commençais à monter les marches en faisant le moins de bruit possible. Mais ses hurlements me stoppèrent.

-EMMA COMMENT AS-TU OSÉ M'HUMILIER AINSI !?

Il m'attrapa par le bras, sa prise était ferme et me faisait mal. Il me menait vers ma chambre tout en m'insultant de touts les noms. J'étais habituée, ce n'était pas la première fois, maintenant ses insultes ne m'atteignaient plus. Seuls ses cris me blessaient, mes pauvres tympans.

Il donna un coup de pied dans la porte de ma chambre pour l'ouvrir et me lâchai violemment ce qui me fit me fracasser la tête contre le pied de mon lit. Il ferma la porte sans se soucier de son enfant à terre et la verrouilla. Je l'entendait s'éloigner toujours en criant et quand il fut parti de couloir je profitais du silence avant de finir par laisser mes paupières se fermer.

Les rayons du soleil pénétrait dans la pièce au moment où je me réveillais. J'étais toujours au sol, juste à côté de mon lit. Je m'asseyais quand une douleur au crâne m'assaillit. Quand je mis ma main à l'endroit où la douleur se faisait plus grande je sentis une bosse. Ce qui me fis grimacer.

Je me leva pour vérifier que la porte était bel et bien verrouillée, à mon plus grand regret ce fut le cas. Alors je me dirigea vers la fenêtre la plus proche et vis le soleil haut dans le ciel. Il devait être au alentour de midi, supposais-je. Je pris quelques affaires et me dirigeai vers la salle de bain pour me laver.

Malheureusement, aujourd'hui était Samedi donc pas de cours, ce qui voulait dire qu'en plus de ne pas pouvoir sortir, je ne pourrais pas parler avec quelqu'un. Même si je préfère parler avec un crapaud plutôt qu'avec mes parents, avec ma tutrice c'était différent. Elle adorait la nature et les animaux comme moi, de plus quand je travaillais bien, elle me racontait ses voyages et découvertes en ce monde. Avant d'être tutrice, elle avait fait une année sabbatique et durant celle-ci, elle avait enchaîné les voyages.

Je sortis mon carnet de mon tiroir et
pris ma chaise de bureau que je mis près de la fenêtre. J'avais entrepris de dessiner la nature d'ici.

Au bout de ce qui me semblait être quelques heures, un chat que je connaissais vint miauler près de la fenêtre. Je lui ouvris et commençai à carresser son pelage noir d'ébène. C'était Minuit, le chat de la propriétaire de la maison la plus proche, je me demandais souvent combien de temps il prenait pour venir jusqu'ici car sa maison était à deux kilomètres.

Il venait de s'allonger sur mon lit, il se lova dans ma couverture et j'en profita pour le dessiner. Je l'avais déjà fait plusieurs fois mais si mignon fut-il, il méritait plus qu'une dizaine de représentations.

Finalement, avant de me coucher j'entendis la serrure de la porte de ma chambre, punition levée.

Le lendemain, j'attendis avant de m'aventurer dans les couloirs pour accéder à la cuisine. Dès que je fus entrée dans celle-ci je me précipitai pour prendre une pomme et un bout de gâteau dans réfrigérateur. Je montais manger dans ma chambre, et je m'endormis après avoir brossé mes dents.

Je me leva plutôt que la veille, je ne l'écouterais pas cette fois ci. C'en était de trop, me priver de nourriture était déjà au limite de ma tolérance mais me priver de forêt! C était NON! Je mis un pull, avec un jeans et des baskets puis je pris mon mantau et me dirigea dehors.

Je m'élançai dans la forêt, je me sentais si bien. Je rentrerais dans 2 heures. Mais pour l'instant je me devais de profiter.

Je le sentis, encore, et quand je m'arrêtais il s'arrêtait aussi. Je pensais qu'il n'avait pas remarqué que je savais qu'il était en train de m'épier. Je me retournai dans sa direction et lui dis:

-Je vous ai vu!

Je me rendis compte seulement après que je l'avais vouvoyer. Oh et puis zut!
Il sortit de sa cachette et me sauta dessus, ma parole il avait grandit depuis hier !? Il était deux fois plus grand! Mais toujours aussi mignon. Je me mis en tête de demander à ma tutrice si c'était normal pour un louveteau de prendre 20 centimètres en 1 jour.

Il me lécha le visage, je rigolais jusqu'à que je vis quelqu'un apparaître derrière un des arbres, c'était le sosie d'Hagrid.

Au fin fond de la ForêtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant