Sentiment de familiarité

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Nous nous installâmes, une serveuse vint nous apporter le menu. Chacun choisit ce qu'il lui plaisait, pour ma par je pris une soupe à la truffe. Une fois la commande terminée et la serveuse partit. Mes parents observait les alentours à la recherche de visage familliers.

Ils trouvèrent Charlène Devis, une grande amie à ma mère qui lui ressemblait aussi bien physiquement avec ses yeux bleus et ses cheveux blond ,une pointe plus foncé que ce de ma génitrice, que mentalement. Elle était accompagnée de son fils, il était aussi arrogant et hautain que sa mère. Il possédait tout comme elle, des cheveux blonds, des yeux bleus turquoise. Ma mère se leva pour aller à sa rencontre.

Le conjoint de Madame Devis était absent comme à son habitude. De ce que j'avais pu comprendre l'une des rares fois où je leurs ai parlés, il s'occupait plus de son travail que de sa famille. Les deux femmes parlaient, je les vis me regarder avant de reprendre leur conversation. Je détourna le regard d'elles et décidai de me concentrer sur la table.

Mon plus grand cousin ne parlait pas, rien d'étonnant, pensai-je. Et mon père causait avec ma tente et quelques fois il adressait la parole à son époux. Le plus jeune était en train de suivre la conversation, répondant quelques rares fois. Et Steven, quant à lui, griffonnait sur une serviette.

-Mais, tu l'as eu où ton crayon? Le questionnai-je.

-Si on te demande tu diras que tu sais pas, me répondit-il une sourire au bord des lèvres.

-Sérieusement?

-Il était dans la poche de mon manteau c'est tout, déclara-t-il.

-Tu as des crayons dans tes poches?

-Bah quoi? J'ai pleins de trucs dans ma poche. Il y a même des trucs dont j'ignorais leur existence avant de les trouver dedans, m'assura-t-il.

Ma mère revint et s'excusa sans grande conviction pour son absence. Le repas se passa assez bien, les adultes parlaient et moi je discutais de temps à autre avec Steven ou encore Alexandre.

Le dessert arriva, Alexandre qui était assis à côté de moi avait prit une glace à l'italienne revisitée, Steven une tarte nommée "délice des quatre saisons" qui était couverte d'une fine couche blanche par-dessus les feuilles orangé et les petites fleurs posées délicatement dessus. Pour ma part je ne pris qu'une boule de glace à la vanille qui avait malencontreusement finie sur mon haut.

Devant mon air ahuri Alexandre ne pu s'empêcher de ricaner. Super, sur toute cette table c'était sur moi que ça tombait, pestai-je mentalement.

-Je vous pris de m'excuser, dis-je en me levant pour aller aux toilettes.

Et bien sûr, pour que je sois encore plus ridicule il fallait que je trébuche juste devant une table, hurlai-je mentalement. Je relevai ma tête et aperçue une main tendue vers moi. Je la saisie, et me remis debout grâce à l'aide de cette personne qui faisait sûrement partie de la table devant laquelle j'étais tombée.

Quand je pu voir qui était cette personne je vis un garçon de mon âge, celui qui avait la famille que j'enviais. Je marmonnai un "merci" encore gêné avant de me retourner pour prendre la direction opposé, non seulement de leur table mais aussi des toilettes.

-Une serviette suffira, murmurai-je pour moi même avant de rejoindre ma table.

Steven me regarda puis lança un regard à la tâche blanche sur mon haut. Je lui lança un regard noir avant de m'assoir.

Nous rentrâmes peu après. Je ressassais le moment où j'étais tombée. Étrangement l'inconnu me disait quelque chose, sur le moment j'avais cru que c'était car je l'avais vu en entrant dans le restaurant. Mais plus j'y pensais, plus je me disais que ce n'était pas que cela. C'était une sentiment de familiarité qui avait été présent, même si la gêne avait prit le dessus.

-Emma? On est arrivé.

Alexandre me sortit de mes pensées encore emmêlées.  J'acquiesçai et descendis de la voiture noire. Je montai les quelques marche pour arriver devant la porte d'entrée imposante qui contrastait de son noir élégant avec le blanc impeccable des murs extérieurs.

À peine entrée, je sortis aussi tôt par la porte de derrière qui, elle aussi possédait quelques petites marches en pierre.

Je le dirigeai à la lisière dans l'espoir d'y voir mon loup. Il n'y était pas. Je m'assis contre un arbre qui, à cause de l'hiver, n'était plus orné de feuilles. Je fermai mes yeux et écoutai le chant des oiseaux et le bruit du vent.

J'entendis des craquement en face de moi, j'entrouvris légèrement mes yeux pour voir de qui il s'agissait.

-Salut, me dit une voix inconnue mais familière.

C'était le garçon qui l'avait aidée au restaurant. Mais que faisait-il ici à me regarder de ses yeux hazel. Il était juste face à moi, attendant une réponse.

-Qu'est ce que ?

Il comprit mon incompréhensions car il reprit:

-Euh, je suis venu ici pour découvrir les environs. J'ai emménagé pas loin voilà.

Il y avait une autre maison que celle du petit chat noir au alentour ? Qu'importe,  il ne devait pas être ici. Si mes parents le verraient, il le virait.

-Évitez de venir par ici, c'est un conseil, le prévenai-je.

-J'y tâcherai, euh sinon je m'appelle Élias et toi?

-Emma, repondis-je.

-Sympa comme prénom, bon bah je vais y aller, dit-il.

-C'est préférable pour vous, en effet.

Et il partit comme il était venu. Si il allait dans la forêt nous étions amenés à nous revoir, je n'en doutais pas.

Quelques petites minutes plus tard un loup au yeux noisettes rosé et au magnifique pelage apparu. Il s'installa  confortablement près de moi posant sa tête sur mes cuisses. Je lui caressai le crâne. Avec mon loup je me sentais en sécurité. Je l'enlaçai profitant de ce sentiment très rare pour moi. Il était tout chaud, un vrai radiateur sur pattes.

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Merci d'avoir lu

Au fin fond de la ForêtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant