Le réveillon de Noël (partie 2)

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Nous nous dirigeâmes vers la salle à manger elle aussi décorée. Le lustre qui était juste au dessus de la grande table, qui elle était recouverte d'une nape en soie beige, était recouverte d'une guirlande rouge et dorée, qui donnait au cristaux qui pendaient, un note de rouge et de doré.

Les plats étaient tous posés sur la table. Nous nous installâmes sans un mot. Finalement c'était les deux sœurs de cette pièce qui se mirent à commencer la conversation. Chacun prit un plat et après m'être servie je ne m'occupais plus que de mon assiette, écoutant d'une oreille les conversations qui commençaient à débuter.

Une fois mon assiette finie je me mis à observer les fenêtres où l'on pouvait apercevoir de la neige tomber. Soudain, j'eus l'impression de voir des yeux à l'extérieur, puis après, je ne vis rien. Étrange, était ce parce que j'étais fatiguée ? C'était vrai que cela faisait déjà une heure que nous étions à table mais tout de même, me questionai-je.

J'observais attentivement la fenêtre mais rien, devenai-je folle ? Ou alors l'etais-je déjà ? Ou sinon était-ce de famille ? Dans ce cas là cela expliquerait beaucoup de choses.

Toujours en observation passivement la fenêtre, je réfléchissais. Puis, un instant, ces deux petites lumières rondes réapparurent, quelques secondes seulement. C'était à peine si j'avais pu les apercevoir, mais maintenant j'en étais sûre: il y avait quelque chose dehors.

Deux possibilités me vint à l'esprit, soit c'était le chat de la voisine, soit un animal venant de la forêt et possiblement mon loup. Je ne pouvais sortir de table pour vérifier, alors je ne pouvais qu'émettre des hypothèses.

-Tu regardes quoi? Me demanda Alexandre.

-Euh... je regardais... les bougies, oui voilà les bougies! Elles sont belles n'est-ce pas? Bafouillai-je.

Je ne lui avais mentis pour une seule et bonne raison, si il avait regardé la fenêtre et que cette chose serait réapparu alors il y avait de grandes chances que toutes la table soit au courant et je voulais éviter cela.

-Les... bougies? Il me dit les gros yeux, Emma, les bougies sont derrières toi, remarqua-t-il.

J'avais sorti une absurdité sans nom, et il n'avait pas tardé à le remarquer.
Je n'eu pas le choix de répondre:

-Elles réfléchissent leur lueurs sur mon verre, regardez.

Je lui tendis mon verre, qu'il observa attentivement. Je le vis faire une mimique avant de me regarder.

-Mais je ne vois rien, se peignit-il.

-Patience, lui dis-je.

Durant qu'Alexandre observait son verre tellement attentivement qu'il en plissait des yeux, j'évitai de poser mon regard sur l'une des fenêtres, en particuliér, celle qui avait tendance à faire apparaître des pois lumineux dans Le noir.

Aucune réapparition des petits yeux luisants. Nous passions au dessert, la bûche de Noël garnise de crèmes au chocolat, je n'aimais pas spécialement le chocolat mais je m'abstenu de le dire.

Ma tante servit les parts. Je n'écoutais plus les conversations, occupée à manger sans grimacer ma part de gâteau qui était encore plus garnise de chocolat dehors que dedans.

Minuit arriva enfin, c'était le moment d'aller se coucher pour recevoir les cadeaux le lendemain. Habituellement, je recevais des cadeaux de la part de mes géniteurs seulement quand des invités étaient présent. C'était souvent des vêtements, soit trop petits, soit trop grands.

-Bonne nuit, dis-je dans le couloir pour Steven qui avait dans se bras son petit frère, qui s'était endormi pas longtemps après la fin du repas.

-Bonne nuit, fais de beaux rêves, me répondit-il en souriant.

-Toi aussi.

J'entrai dans ma chambre et m'installai à mon bureau. Je repris mon échec de plus tôt et entrepris de  le recommencer. Je voulais offrir un cadeau à Steven, et quoi de mieux qu'un cadeau fait mains.

De nombreux coups de crayons plus tard et mon dessin me satisfaisait. Je le rangeai et commençai à faire des origamis pour tout le monde sauf mes parents. Quelques pliages plus tard et ce fut réglé.

Je me mis en pyjama, me brossai les dents, puis je m'allongeai dans mon lit tombant au passage dans les bras de Morphée. 


Je sentis une source de chaleur et de confiance m'envahir. J'étais dans un immense champs couvert d'herbes hautes près d'un lac. Le soleil qui se reflétait dans l'eau laissait place à la Lune qui ne fut que très rarement aussi proche de la terre, une Lune bleue, pensais-je. J'admirai le paysage qui passait de plus en plus à l'indigo.

Je sentis quelque chose de doux frôler ma mains, je vis un loup imposant. Il m'était familier mais je n'arrivais pas à trouver d'où venait ce sentiment. Il s'assit, observant la Lune dont ça lueur était entravée par quelques nuages. Je fis de même.

Quand je jetai un coup d'œil au loup, il n'était plus là, il avait laissé place à un homme. Cet homme possédait des iris noisettes où l'on pouvait apercevoir mon reflet. Non, pas le miens, mais celui d'une jeune femme aux longs cheveux roux et aux yeux similaires aux miens.

  Les cheveux brun de l'homme bougeaient légèrement quand une brise fraiche passait. Il me disait aussi vaguement quelque chose. C'était son regard qui me perturbait, j'étais sûre de l'avoir vu plusieurs fois mais sur des personnes différentes, le garçon du restaurant et... mon loup. Je ne comprenais pas vraiment cette impression, plusieurs personnes pouvaient-elles avoir un seul et même regard ?

Je détournait mon regard de lui, et regardai droit devant moi. La Lune était plus haute et le ciel plus obscur. Le vent me chatouillait les joues. J'étais à l'aise malgré le fait que je ne connaissais pas la personne à mes côtés. Je sentis une légère pression sur mon épaule droite, l'inconnu  y avait poser délicatement sa tête. Je me tournai surprise et j'entendis dans un murmure:

-Tout se passera bien, Emma, je te le promet.

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Bonjour!
Merci d'avoir lu.

Au fin fond de la ForêtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant