Au fin fond de la Forêt

BONNE ANNÉE !

Il m'envoya sur la neige devant le pas de la porte. Un mal de crâne m'assaillit, j'appuyai sur l'endroit avant de voir que du sang y coulait. Ses cris s'arrêtèrent d'un coup, le dernier son venant de mon géniteur était le claquement de la porte de l'arrière cuisine, puis rien.

Le sang continuait de couler, laissant sur la neige blanche des traces rouges vifs. J'avais dû me prendre l'une des deux marches, et maintenant, j'étais seule dans ce froid avec un douleur impossible à la tête . Je n'en pouvais plus, j'étais épuisée de cette vie qui n'était qu'un cadeau empoisonné.

Quelques jours plus tôt...

J'ouvris lentement les yeux, me souvenant vaguement de mon rêve mais me rappelant parfaitement l'intonation de cette phrase "Tout se passera bien, Emma, je te le promet"
Qui était cette personne ? Et quel rôle jouait-elle dans mon rêve ?

Je me leva et rejoignis tout le monde autour du sapin où des cadeaux y était déposés.

- Ahhhh le robot que je voulais ! S'exclama Alexandre en serrant la boîte en carton dans ses bras.

- Bonjour, dis-je.

- Oh Emma, viens, me dit ma tante, il y a des cadeaux pour toi.

J'ouvris le paquet qu'elle pointait du doigt et y trouvai une robe à ma taille. C'était une robe bleue, de marque, elle était sublime.

- Merci, dis-je à ma tante et à son époux sachant pertinemment que mes parents ne pouvaient m'avoir fait un tel cadeau.

- Mais de rien, me sourit-elle.

Tout le monde ouvrit ses cadeaux et je montai chercher ceux que je voulais offrir. J'en donnai à tout le monde dans la pièce exceptés mes parents. Ils me remercieraient ce qui me fis du baume au cœur. 

15 heures plus tôt...

Six jours étaient passés depuis, ce soir c'était le nouvel an, et le lendemain tout les invités seraient rentrés. Je commençais à angoisser, sentant que ma punition arriverai après. Je profitais donc des derniers moments de liberté qui m'étaient encore offerts.

- Aïe! T'aurais pu y aller moins fort! Criai-je à Steven après qu'il m'ai envoyée une boule de neige en pleine face.

J'eus, pour réponse, une deuxième boule en pleine tête. Il allait voir ce qu'il allait voir ! Je préparai ma plus belle boule et lui envoyai en plein ventre. Il l'esquiva et me fit un sourire remplit de malice.

- Tu vas voir! La vengeance est un plat qui se mange froid! M'exclamais-je en lui renvoyant une boule de neige.

Cette fois si, il ne pût l'esquiver. Ses cheveux étant maintenant remplis de neige, il grimaçait. Je riais en le voyant. Nous nous amusâmes comme des fous.

Une fois que nous ayons jugé que nous avions trop froid, nous décidâmes de rentrer. La chaleur de l'intérieur me caressa avec douceur. Je m'installai sur le canapé avec l'un  des deux chocolats chauds que Steven venait de préparer.

10 heures plus tôt...

Je l'avais vu j'en étais sûre ! Je courais depuis quelques minutes à travers la forêt. J'étais sûre d'avoir aperçu mon loup, et pourtant il n'était pas venu me voir quand je lui avais fais signe, chose qu'il ne faisait jamais.

Essoufflée, je m'arretai. Bon sang mais où était-il passé? Je reprenais mon souffle lorsque je sentis deux mains se poser subitement sur mon épaule.

- Bouh! Avait-il crier dans le but, j'en étais certaine, de me faire faire une crise cardiaque.

C'était Elias, que j'avais recroisé une fois, depuis le jour où j'étais tombée devant lui. Il était sympathique, et s'entendait bien avec Steven à l'instar d'Alexandre qui ne l'appréciait pas du tout.