Chapitre 7

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Mai se retourna, et pensa pudiquement que Renji baiserait sa main lorsqu'il la rattrapa à l'intérieur. Le Lieutenant plaqua gracieusement ses paumes contre les joues chaudes de la princesse, se pencha, ferma les yeux...

Renji fondit sur les lèvres de Mai.

Au diable les conséquences, tant pis pour les répercussions.

Advienne que pourra des incidences de son geste. En réalité, Renji s'en moquait bien. Parce qu'il ne possédait tout simplement pas d'explication à son envie. Son cœur et son désir s'étaient exprimés avant son esprit et sa raison.

Lorsque Mai enveloppa ses bras autour du buste de Renji, les amants surent de suite que ce baiser (pudique, uniquement en apparence) représentait bien plus qu'une simple bise sur les lèvres. Parce que la princesse se rapprochait dangereusement du Vice-Capitaine, et parce que le Lieutenant devenait dépendant aux gestes d'amour de sa Grâce.

Un silence d'or régnait dans les appartements. Le couple que formait Mai et Renji auraient pu être la scène principale d'une peinture, car le peintre aurait pu se concentrer sur de nombreux détails. La délicatesse du Lieutenant, les mains délicates mais aventurières de la princesse...

Mai et Renji renforcèrent leur étreinte. La princesse ne s'était jamais sentie aussi apaisée, confiante et en sécurité dans les bras d'un homme, et le Vice-Capitaine vivait lui des émotions et des ressentis sensationnels. Ils vivaient des sensations fortes mais agréables et différents sentiments grandissaient en eux. L'amour naturellement, mais aussi l'admiration, le désir, le respect... Son Altesse et le Lieutenant se sentaient et se savaient aimés.

Mai et Renji ne se séparèrent qu'à bout de souffle. Le Vice-Capitaine ordonna à ses paupières de s'ouvrir, pendant que la princesse posait délicatement sa tête contre le torse de l'homme qu'elle aimait. Qu'elle désirait. Leurs cœurs cognaient fort contre leur poitrine, de joie mais notamment d'excitation. Comme deux adolescents qui vivaient leur première histoire d'amour cachée des regards. Comme deux adultes aux responsabilités sans équivoque.

Mai et Renji savaient qu'ils ne pouvaient pas briser cette intimité, et cette raison était pour laquelle le Lieutenant commença par effleurer les doigts de la princesse. Qui frissonna, et le Vice-Capitaine remarqua cette réaction. Il ne fit rien paraître sur son visage, mais il dissimulait un sourire du coin des lèvres. Renji serra la main de Mai, d'un mélange paradoxal de force et de douceur.

Le Lieutenant baisa la paume de sa Grâce, qui n'avait jamais semblée aussi belle aux yeux de Renji. Mai n'était pas coiffée, ne portait aucune trace de maquillage, était vêtue d'un peignoir en soie mais ignorait qu'elle était le trésor du Vice-Capitaine. Brillante mais inaccessible, lumineuse mais inatteignable.

« Elle est une étoile et tu es un chien errant. ». La mauvaise voix apparut soudainement dans ses pensées. Pourquoi venait-elle tout gâcher ? Or, une force inestimable se tenait aux côtés de Renji à présent : Mai. Renji la serra intensément contre lui.

- « Vous voulez observer les étoiles avec moi ? ». Mai chuchota, et Renji l'embrassa sur le front en guise de réponse. Sans hésiter, car il l'aimait. Il souhaitait qu'elle se sente en sécurité près de lui.

- « Je nous installe tout ce dont on a besoin en moins d'une minute. Ne bougez pas. ». Pourtant, Renji ressentit un déchirement à devoir se séparer de l'étreinte chaude, apaisante, rassurante et surtout aimante de Mai.

- « Attendez ! ».

Cette injonction rappelait curieusement un souvenir à Renji. Il se retourna, et Mai l'embrassa du coin des lèvres.

Renji Abarai - Une étoile et un chien errantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant