Un mois après l'accident.
Il grogna en entendant des coups résonner contre la porte d'entrée de son petit appartement alors qu'il était assoupi sur son canapé et marmonna quelque chose d'incompréhensible que même lui ne comprit pas avant de se forcer à se lever en voyant que l'intrus refusait de partir et de le laisser tranquille.
« C'est pas possible, putain de merde, on peut jamais être tranquille dans cet appart de chiotte... » râla-t-il dans sa barbe à présent bien en broussaille sur son visage, ne l'ayant pas rasé depuis bien un mois, en se dirigeant vers la porte d'entrée.
Il ne prit pas la peine de regarder par l'oculus qui le dérangeait ainsi en plein milieu de l'après-midi et ouvrit la porte brusquement, déjà prêt à crier sur la personne qui osait venir le déranger pendant qu'il faisait la sieste – comme toute la journée en fait.
« Putain, y a pas moyen d'être tranquille ici ?! Vous me faites tous chie- »
Sa colère s'évapora instantanément en voyant qui était sur le pas de son appartement, la main fermée en poing afin de toquer contre sa porte et un air fortement surpris sur le visage. Aurélien. Le seul et l'unique. Celui-ci le regardait d'un air étonné devant son emportement avant qu'il ne voie une lueur de doute apparaître dans ses iris sombres puis un air franchement inquiet remplacer son air surpris.
« Je... Je dérange...? »
Il resta bouche bée, ne sachant que répondre à ça, et il vit le plus jeune se mordre doucement la lèvre inférieure avant de détourner le regard, apparemment mal à l'aise devant la façon dont il le regardait sans rien dire :
« Je... Je n'aurais pas dû venir, désolé. J'aurais dû m'en douter... que j'étais sûrement la dernière personne que tu aies envie de voir. »
Aurélien fit mine de s'en aller et à ça, il sortit de son inertie et le rattrapa par le poignet de peur de le voir disparaître :
« Attends, Aurél ! »
Celui-ci sursauta au contact entre son poignet et ses doigts et il entoura celui-ci de ces derniers pour le tirer doucement vers lui.
« Attends, reste. Qu'est-ce que tu racontes comme bêtises ?
— Co-Comment ça ? bégaya Aurélien en lui lançant un petit regard inquiet et il sourit doucement en reconnaissant là la personne dont il avait tant aimé prendre soin un mois plus tôt.
— Pourquoi tu dis... que t'es sûrement la dernière personne que j'ai envie de voir ?
— Guillaume... Tu sais pourquoi, lui répondit le plus jeune en plongeant son regard dans le sien d'un air implorant et quand il secoua la tête, il eut l'impression que quelque chose se brisa chez Aurélien, les larmes s'échappant soudain de ses yeux sans que ce dernier n'arrive plus à les retenir. Ton frère... J'ai appris ce qu'il s'est passé pendant que j'étais inconscient. Je suis tellement désolé, Guillaume... »
En l'entendant parler de son frère, il lâcha son poignet sans même vraiment s'en rendre compte et Aurélien ferma les yeux sous la force de ses sanglots, semblant à présent inconsolable et pleurant à présent avec violence.
« Désolé... Je suis désolé...
— Quoi ? Mais... Aurél, t'y es absolument pour rien ! Calme-toi, je t'en supplie !
— Guillaume... Guillaume...!! »
Il attira alors précipitamment le plus jeune à lui, le plaquant contre son torse, et glissa une de ses mains dans ses cheveux afin de frôler avec douceur sa nuque de ses doigts. Il sentit Aurélien frissonner au contact contre lui et il sourit tristement, cette sensation lui rappelant la soirée qu'ils avaient passé ensemble un mois plus tôt. Cette sensation lui avait manquée. Aurélien lui avait manqué.
VOUS LISEZ
Fiction OrelxGringe - Olsztyn
Hayran KurguGuillaume, habitant d'une cité parisienne qui s'embrase, tombe sur la personne recherchée par les émeutiers dont fait partie son petit frère qui en a même pris le commandement. Un choix cornélien s'offre alors à lui : protéger ce garçon ou bien rejo...