6e chapitre

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PDV : Maxime

Mercredi 19 avril 09:03

La porte s'ouvre et je vois la tête exténuée de Sidjil. Il n'a aucune émotions sur son visage, il est sans expressions, totalement livide.
Je me demande où est passée cette lueur qui l'animait au quotidien, qui a disparu hier soir même. Causé par cette douleur qui l'a assassinée. Cette déchirure qui pouvait se voir à des kilomètres,  provenait en fait du choc émotionnel de cette nuit là.

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Un "hey" gêné sort de sa bouche accompagné d'un sourire forcé. Je fais de même avec un réel sourire. Il me faisait énormément de peine ces derniers temps, mais encore plus maintenant qu'il est au plus bas.

Je le serre dans mes bras sans réfléchir, je crois qu'il avait hésité à faire de même, mais il ne voulait pas que je m'inquiète car il ne me prend jamais dans ses bras, à part quand il n'allait pas bien. Je me détache de lui et fais un petit pas en arrière.

D- Viens, viens, rentre seulement!

M- Ah, merci gros.

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!! Pourquoi l'avoir appelé "gros" si je suis au courant qu'il a des TCA (troubles du comportement alimentaire) et qu'il a une relation compliquée avec son poids??
Je me sens tellement mal. Je sais pas comment me rattraper. J'espère qu'il n'y a pas fait attention.

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M- Hahahaha!!!

Je rigole pour combler le malaise mais ça empire. Je vois Sid mal à l'aise alors je décide de rentrer et de refermer la porte derrière moi.
On va se poser sur son canapé puis je décide d'engager plusieurs sujets pour adoucir l'atmosphère pour que plus tard, je puisse discuter avec lui de ce qu'il s'est passé hier soir..
Je commence par m'excuser.

M- Désolé pour hier soir, j'étais saoul et je t'ai fais perdre ton temps.

Il regarde dans le vide pour réfléchir à ce qu'il va répondre. Je le sens comme désorienté, par tout ce qu'il se passe dans sa vie dernièrement.

D- Non, écoute, c'est pas grave du tout. Tu sais tu es la personne qui compte le plus à mes yeux à l'heure où je te parle. Tu es le seul à qui je peux me confier à 100%, et je t'en remercie d'avoir été là et de encore l'être.

Je ne savais pas quoi répondre à ce genre de discours. On ne m'avait encore jamais dit de telles phrases auparavant. Il se lève pour aller en direction de sa chambre.

1 minute plus tard...

Il revient avec un briquet et une cigarette.
Tout en me levant du canapé et en m'empressant d'aller vers lui, je lui dis:

M- Hop hop hop, tu ne vas quand même pas fumer devant moi?!

Je lui débarrasse de ses mains sa clope allumée, qu'il allait mettre à sa bouche, et son briquet.

M- Je fais ça pour ton bien. Je sais ce que c'est, et tu connais très bien la relation que j'ai avec la clope.

J'avais déjà remarquer en rentrant dans la maison que ça sentait l'odeur de la cigarette.

Un flash-back me revient. Je vois ma mère allongée sur un lit à l'hôpital, des tuyaux partout, essayant de se débattre pour arriver à respirer.
Quand j'étais plus jeune, ma maman fumait beaucoup, elle était très stressée au quotidien. La cigarette l'atteignait  psychologiquement, puis un jour, elle l'a touché physiquement.
À cette époque, j'avais 19 ans et je fumais aussi, jusqu'au jour où ma maman apprit qu'elle avait un cancer des poumons.
Je pris la décision par moi-même d'arrêter de fumer mais aussi par l'obligation de ma mère. Elle ne voulait pas me voir dans la même situation qu'elle.
Les jours passaient très rapidement, j'essayais de passer le plus de temps avec elle.
Puis un jour, je reçois un appel, ma maman s'était faite une place dans les étoiles.

Les mois qui suivaient étaient longs et compliqués. Je suis allé voir quelques aides, dont une psy qui m'a un peu aidé, elle m'a aussi dit que j'étais en dépression.
Djilsi m'a beaucoup épaulé pendant ces semaines difficiles.

Aujourd'hui, on inverse les rôles. Il a besoin de moi et je serai là pour lui prêter main forte.

D- Oui, je sais, mais j'arrive pas à m'arrêter. Je trouve pas d'autre alternative pour me consoler.

M- Parle-moi, dis-moi tout ce que tu as sur le cœur, vide ton sac. Tu verras, ça ira mieux après.
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2h plus tard, 10:54

Arès une multitude de mots alignés, de pleurs et de câlins. Je lui conseille d'aller en parler à un spécialiste qui saura l'aider.

M- Tu voudrais manger quelque chose pour le déjeuner? Je peux essayer de te préparer un bon repas avec les ingrédients que tu as.
Il essuie ses dernières larmes puis me rejoint dans la cuisine.

D- Si tu veux savoir la vérité, j'ai plus rien dans mon réfrigérateur, et le peu qui reste doit être périmé.

J'ouvre le frigo et y découvre: rien.

Sidjil me rejoint et scrute le frigo.

D- Ah bah non, y'a plus rien qui restait dedans. Léa a dû prendre ce qu'il restait ce matin avant de partir.

M- T'es chaud on commande Uber Eat à la place?

D- Vas-y, à une condition : tu prends ce que tu veux pour moi.

Je trouvais sa demande bizarre mais je passe quand même commande pour lui.
On reste chacun dans notre coin, en attendant de recevoir le déjeuner, à faire des storys, reels, tiktoks, etc.

M- Mecc!! Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt? Ça doit être grave drôle!

D- De quoi?

M- Tu vois le #djilxime, il commence à prendre de l'ampleur.. T'es chaud on regarde les edits de nous sur tiktok?

Djilsi éclate de rire, séduit par mon idée.
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On en regarde une vingtaine, puis on tombe sur un montage de nous, où on s'embrasse, et pleins d'autres effets hilarants. Il nous déclenche un fou rire incontrôlable jusqu'à en avoir les larmes aux yeux et avoir mal au ventre. Pendant au moins cinq minutes, on était par terre, tordus de rire.

11:51

Le livreur sonne à la porte et Sid va répondre et prendre le sac de nourriture.

D- Miam, tu m'as prit quoi?

M- Tu verras...

Il ouvre le sac, sort la nourriture et la dépose sur la table basse du salon.

D- Vu l'odeur, je dirai que c'est un plat asiatique... Bingo! Des ramen!! Comment tu t'es souvenu que c'était mes préférés?

M- C'est rien, t'inquiète, c'est normal.

D- Merci le boss, je te revaudrai ça.

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Wowowow, c'est le plus long chapitre que j'ai écrit!! (+ de 1000 mots 😮).
J'espère que l'histoire vous plaît 🫶
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𝑨 𝒍𝒂 𝒓𝒆𝒄𝒉𝒆𝒓𝒄𝒉𝒆 𝒅𝒖 𝒗𝒆́𝒓𝒊𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓-TOME 1-RÉÉCRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant