« Après tout , c'est pour ça que la nuit existe ».
La chambre 305 , témoigne des horreur d'autrefois et d'aujourd'hui. Chambre de tous les drames : adultère , crime passionnel , féminicides , meurtre par prédilection , proxénétisme. Le soir de leur...
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ACHE - Emawk
Eden.
Lauren et moi étions dans le même ascenseur où nous nous étions croisés il y'a deux semaines. Je regardais le sol et elle regardait en face d'elle. D'après moi , elle n'avait qu'une seule hâte : sortir de cet endroit. Je le savais , elle n'avait pas besoin de me l'affirmer.
Les portes nacrées d'or de l'ascenseur s'ouvrirent. Celle-ci se dirigeait sans un mot (ou ni même la carte) devant la porte trois cent sept. Je la rejoignis quelques minutes plus tard puis défilai la carte sur l'orifice prévu à cet effet. Après un son aigu de la part de la machine ainsi qu'un bip vert , nous entrions. . Elle ne me regardait plus , elle se contentait d'avancer vers le lit. Elle retirait son long trench de couleur violet , son préféré. Une veste qu'elle aimait mettre afin de faire bonne impression.
Après avoir fermé la porte derrière moi , j'admirais ses gestes ordonnés , robotiques mais de nature délicate. Une fois avoir retiré ce beau manteau , elle le déposait sur le sol , ce qui me surprenait. "Pourquoi tu déposes ton manteau sur le sol?" lançai-je. Elle ne répondait pas. Lauren était devenue muette , c'était sa manière de me communiquer son mécontentement , et contentait d'inspecter le lit avec le flash de son téléphone. Les coins , les recoins et même sous le lit.
J'avais oublié que nous partagerons un lit ce soir. Je commençais à cerner l'une des raisons principales de sa colère. Ce choix n'était pas prémédité , la chambre trois cent sept n'avait pas de lit séparés. Malgré tout cela , je peux comprendre qu'une femme puisse le voir comme un prétexte afin de pouvoir conclure.
- Tu ne parles plus? continuai-je.
Les draps ainsi que les housses de lit voltigeaient dans la pièce , l'un des seuls bruits autorisés accompagné de celui de ma voix.
- Lauren , parles un peu. On n'est pas venu là pour se faire la gueule.
- En effet , on est venu là pour avancer dans l'enquête pas pour que tu parles à tes conquêtes nocturnes. dit-elle tout en secouant la housse du matelas.
- Mes conquêtes nocturnes?Ah tu parles de Faarah? continuai-je.
"Ah , tu parles de Faarah?" rouspéta-t-elle d'un ton ennuyé. Lauren me tournait une nouvelle fois le dos , tout en installant la housse de couette et en marmonnant dans sa barbe. Ses mouvements étaient lents mais puissants , je sentais de l'air provenant de son agitation.
- Non mais de toute manière , c'est ça ton problème , Eden. Je ne sais même pas je m'attends à quoi avec toi , tu es toujours comme ça.
- Comment ça , "comme ça"? lui demandai-je , curieux.
- Tu m'as comprise , Eden.
Alita lâchait le bout de tissu dans ses mains et le laissait se déposer brusquement sur le matelas encore vide. Elle se mettait à parler , balbutier des choses que je ne comprenais pas. Les reproches et les insultes envers sa propre personne ainsi que la mienne fusèrent aussi vite qu'elle ne le pensait.