Bruises - Kelela
Lauren.
- Je t'en supplie Eden , dépêches toi d'appeler les secours. le suppliai-je
Celui-ci se contentait de me regarder. Je ne savais pas si il éprouvait un malin plaisir à me voir souffrir, peut-être un trait de caractère venant de son géniteur. J'essayais tant bien que mal de composer le numéro des forces de l'ordre , les tremblements de mes membres me l'empêchaient. Me voyant dans cet état , Eden décide de les téléphoner de son plein gré.
Je l'entendais parler , le fluide écarlate continuait de couler sous nos pieds et de toucher nos chaussettes. Les larmes me montèrent aux yeux , je n'avais qu'une seule envie : sortir de cet endroit au plus vite. Cette soirée dépassait mes espérances. J'aspirais pouvoir discuter d'Eden , de notre supposé relation. J'emploie ces mots car je savais très bien , et ce malgré moi , qu'il n'y avait matière à discuter.
- Ils arrivent dans 15 minutes.
- Quoi? Mais c'est illogique... On fait quoi... pendant ce temps?
- On nous a ordonné de ne pas bouger. La police et les pompiers arrivent.
Un bouton rouge m'interpellait. En essayant de m'en rapprocher , la personne à mes côtés m'en empêchait. Je faisais face au regard assombri d'Eden : sourcils froncés , mâchoire serrée et une main qui retenait la mienne. Il finit par la lâcher. C'était comme si ce moment là avait duré un siècle et ces fameuses quinze minutes , une éternité.
- Tu fais quoi là? chuchota t-il
- Je préviens les gens , on est face à une urgence. Comment penses tu que quelqu'un réagira s' il voit ça? lançai-je, sans interruption.
Un cri éclatant résonnait dans le couloir. Puis un deuxième. Une dame assez âgée de la chambre 309 avait décidé d'aller vérifier ce qu'il se passait dans le couloir. Il fallait dire qu'Eden et moi étions dans de beaux draps. Sans attendre , le bouton d'alarme avait été poussé. "Oh, mais c'est pas vrai!" hurle Eden. Plusieurs personnes sortant de leur chambres nous avaient vu , les pieds dans le sang et les mains dans le téléphone. "On doit y'aller là , Eden" répétai-je mais celui-ci restait formel ; il ne fallait pas bouger avant l'arrivée des secours.
Des lumières rougeâtres jaillirent de nulle part. Les secours étaient enfin présents , accompagnés des forces de l'ordre et de leurs chiens. Ma respiration se faisait de plus en plus lourde. Je ne sentais plus certains membres de mon corps. Mon cœur battait la chamade. "Tout va bien , madame? Madame , tout va bien" répétait un jeune pompier en essayant de me retenir. Le sol s'approchait peu à peu de mon visage.
- Madame , madame. On va vous faire sortir , venez avec moi.
Cette fois-ci , le jeune homme avait laissé le relais à la jeune femme. Elle me tenait par la main. J'essayais de reprendre ma respiration , en vain. Les larmes coulèrent seule. Je n'arrivais pas à croire ce que je venais de voir , je n'étais pas dans cet état il y'a deux semaines. Tout devenait flou , y compris la jeune femme en face de moi.
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amours nocturnes
Genç Kız Edebiyatı« Après tout , c'est pour ça que la nuit existe ». La chambre 305 , témoigne des horreur d'autrefois et d'aujourd'hui. Chambre de tous les drames : adultère , crime passionnel , féminicides , meurtre par prédilection , proxénétisme. Le soir de leur...