Chapitre 14 ~ Pays Imaginaire.

59 10 0
                                    

Il y a fort longtemps...

Et il s'endormit, après une soirée dont il n'aurait jamais imaginé la tournure.

Mérida se réveilla en meilleure forme qu'à son habitude. Elle s'étira longuement et se redressa en douceur. Elle n'était pas sur sa couchette. Elle se releva en protégeant son corps peu vêtu de sa couverture de laine.

- Bien dormi ?

Peter. Ça ne pouvait être que lui. Elle se retourna et le trouva assit sur un rondin, concentré dans la cuisson d'une pomme au bout d'une branche.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda-t-elle.
- Je répondrais à tes questions quand tu te seras assise à côté de moi et que tu auras sagement mangé ton petit déjeuner.

Il se fichait d'elle par dessus le marché ! Elle s'approcha, toujours emmitouflée dans sa couverture. Elle prit soin de s'asseoir le plus loin de Peter possible, il lui tendit une sorte d'assiette en métal garnie de quartiers de pommes fumants.

- Non merci, je n'ai pas faim.

Peter posa la nourriture à ses côtés.

- Tu as maigri, Midy.
- N'importe quoi. Quand est-ce que tu arrêteras avec ce surnom ?

Il ne répondit pas à sa question et insista pour qu'elle mange en lui plaçant les pommes sous le nez. La chaleur ainsi que l'odeur qu'elles dégageaient mirent l'eau à bouche à Mérida. Elle attrapa un petit morceau en se munissant de la cuillère que lui tendait Peter. Elle enfourna le fruit dans sa bouche et ce qu'elle sentit la saisit aussitôt. De la cannelle ?

- Où est-ce que tu as trouvé de la cannelle ? Demanda-t-elle.
- C'est elle qui m'a trouvé.

Mérida haussa un sourcil mais ne releva pas la remarqua étrange de Peter. Après tout, c'était habituel.

- Je crois que tu dois répondre à ma question maintenant. Déclara-t-elle.
- Tu faisais un cauchemar, et tu m'as réveillé.

Elle ricana.

- Ne va pas t'imaginer des trucs, il pleuvait en plus.
- Tu es en train de me dire que tu m'as ramenée ici par pur élan de gentillesse ?
- Ça m'arrive.

Il lui adressa un clin d'œil et elle soupira.

- Quand est-ce que je pourrais partir ? Demanda-t-elle.

Mérida savait très bien qu'elle venait de commencer son ascension sur un terrain des plus glissants, mais elle devait savoir.

- Aucune idée. Rétorqua Peter.
- Tu as dis qu'il me fallait ton autorisation, pourquoi tu ne veux pas que je parte ?

Il éclata de rire.

- Pars si tu veux, seule en mer, sans bateau. Je suis sûr que tu iras loin.

Elle soupira. Peter prit une bouchée de pomme.

- Alors, tu ne veux pas que je reste ?
- Et bien... Tu es quand même de bonne compagnie.

Mérida lui glissa un regard en coin, il avait les yeux rivés sur le feux et mastiquait sa bouchée. Elle se leva en rajustant la couverture pour couvrir ses épaules.

- Je suis sûre que derrière tes airs de con, tu m'aimes bien. Lança-t-elle.

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et fonça chercher de quoi s'habiller. Mais qu'est ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? Bien sûr que non il ne l'aimait pas. Il la méprisait, la rabaissait et lui mentait en plus de ça. De toutes façons, rien ne la retenait sur cette île, elle allait se trouvait un bateau et quitter cet endroit bizarre, ainsi que Peter. Elle allait reprendre une nouvelle vie ailleurs, une vie normale, de personne normale, dans un endroit normal. Cependant, il lui fallait d'autres réponses. Déjà, comment était-elle arrivé ici, comment ses souvenirs avaient été effacés et surtout qui lui avait fait ça. Elle attrapa son sac et se saisit de sa robe verte. Il fallait qu'elle lave ses vêtements qui avaient pris la pluie. Elle enfila donc ses habits propres et s'assit sur sa couverture. Quelque chose rentra dans sa cuisse, lui arrachant un juron. Quand elle passa sa main en dessous d'elle, il n'y avait rien. Elle se rassit, la douleur était toujours présente. Elle se leva en plein et passa ses mains le long de sa robe, commençant à être agacée. Ses doigts s'arrêtèrent sur une petit bosse dans les plis de son habits. Elle souleva la jupe et aperçut la raison de sa gêne. Il y avait quelque chose à l'intérieur de la couture. Elle arracha les fils et une petite fiole tomba dans sa main, ainsi qu'un court parchemin roulé. Elle le déplia, l'écriture manuscrite lui était totalement inconnue.

Beautiful DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant