Chapitre 4 ~ DunBroch.

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- Rumpleslistkin !

Cela faisait ce qui lui paraissait être des heures que Mérida tournait en rond en criant le nom du Ténébreux, toujours enfermée dans cette prairie sans la moindre issue.

- J'ai ce que tu veux !

Elle grogna et regarda le pendentif en poussant un énorme soupir.

- Pourquoi diable ne te montres-tu pas ?

Elle hurlait à présent, réclamant toujours la venue de Rumple, qui, bien sûr, ne semblait pas enthousiaste à se montrer. Elle retourna jusqu'à Mordue. Elle était redevenue l'immonde sorcière qu'elle était. Son corps inerte était dans une drôle de position qui donna des frissons à la princesse. Mérida s'approcha doucement de la femme et plongea la main dans sa poche, en espérant y trouver quelque chose qui puisse la faire sortir d'ici. Malheureusement, il n'y avait rien, hormis quelques pièces d'or qu'elle laissa à leur place. Elle recula et laissa échapper un cri quand elle se rendit compte où elle avait posé sa main, sur la blessure qu'elle lui avait infligé quelques heures plus tôt. Elle s'empressa d'essuyer le sang sur le tissus de sa robe et s'apprêta à se lever. Cependant, elle se figea quand la sorcière se releva soudainement avec un grognement animal et les yeux hors de leurs orbites. Mérida retomba sur son derrière en se masquant la bouche pour étouffer un cri. La vielle femme se tourna vers elle en penchant la tête, cela ne faisait plus aucun doute qu'elle revenait d'entre les morts. Sa peau était livide, d'énormes trous semblables à des cratères étaient creusés autour de ses yeux et ses lèvres étaient tellement desséchées que l'on pouvait y voir d'énormes fentes les abîmer.

- Assembles-les... Assemble.

La sorcière montra du doigt le pendentif que tenait Mérida. Celle-ci s'empressa de prendre la bille dans le fond de sa poche et l'approcha du collier. Mordue murmuraient des choses incohérentes dont Mérida ne se soucia pas. Dans un geste lent, elle assembla les deux morceaux. Le sol se mit alors à trembler et de gros nuages d'un gris profond firent leurs apparitions, accompagnés de monstrueux éclairs. On aurait pu facilement croire à l'apocalypse durant plusieurs minutes. L'orage partit comme il était arrivé. Mérida se releva en tenant son bras encore endolori de la bataille qui avait eu lieu auparavant. La sorcière la toisait avec un horrible rictus aux lèvres.

- Qu'avez-vous fait ?

Elle ne répondit pas et pointa du doigt quelque chose. Le portail était ré-ouvert, on pouvait voir la grotte se dessiner au milieu de la prairie. Mérida se leva, soulagée de pouvoir sortir de cet endroit.

- La magie a toujours un prix, princesse.

Elle se tourna vers la sorcière, qui n'avait pas changé d'expression.

- Que voulez-vous dire ?

- Ta famille va payer le prix... Malédiction.

Elle parlait d'un ton monotone et sa voix était à peine audible.

- De qu'elle Malédiction vous parlez ? Répondez !

Mais la sorcière s'était rendormie. Quand Mérida s'approcha et qu'elle voulu effleurer le cou de la femme afin de prendre son pouls, son corps se décomposa et se transforma en un nuage de poussière qui s'envola par l'entrée de la grotte. La princesse soupira et quitta cet étrange paysage. Elle avait réussi, mais encore fallait-il qu'elle survive à l'obscurité de la grotte. Elle faisait chaque pas avec une extrême prudence et tenait ses bras tendus droit devant elle afin de ne pas se prendre un mur -à nouveau-. Soudain, l'obscurité fit place à la lumière et Mérida eu du mal à reconnaître l'endroit où elle s'était reposée plus tôt avec Angus. Les arbres morts semblaient comme ressuscités, de magnifiques fleurs de diverses couleurs ornaient le sol et l'eau du fleuve était de nouveau claire et limpide. Elle traversa le pont et chercha son cheval du regard. Il était toujours là, attaché à un arbre que Mérida ne reconnut pas. Il s'ébroua quand elle s'approcha et lui déposa un baiser sur l'encolure.

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