Chapitre 3 ~ DunBroch.

117 11 3
                                    

Il y a fort longtemps...

Mérida était assise sur son lit, un vieux livre de contes et légendes de son pays dans les mains. Sa mère lui en lisait souvent quand elle était jeune, son préféré restant la légende des Voix de cristal, ça serait de petites créatures au couleurs de l'océan, qui nous guideraient jusqu'à notre destin. Etant petite, Mérida les avait cherché pendant des semaines entières sans jamais parvenir à les trouver. La légende n'existe pas là où la réalité règne, c'est ce que sa mère lui répétait sans cesse quand elle pleurait de ne rien avoir découvert. Et puis un jour, elle s'était fait une raison et avait arrêté de courir après ses légendes.

   Mais l'histoire qu'elle était en train de lire était d'un tout autre ressort, ce n'était pas le genre de contes que l'on racontait aux enfants pour qu'ils s'endorment, celle-ci étant bien trop funeste. En effet, Mérida avait cherché toute la journée des renseignements sur cette sorcière dont lui avait parlé Rumplestilskin. Le Ténébreux, comme on l'appelait, lui avait dit où la trouver, mais elle ne savait absolument pas à quoi s'attendre. Elle s'était donc rabattue sur son livre, particulièrement sur une histoire appelée Le fléau de Dunbroch. Celle-ci racontait la vie d'une vieille sorcière qui avait emménagé dans le royaume, voulant y trouver une plante rare dont elle avait besoin pour fabriquer sa potion de mort. Malheureusement, la seule graine restante se trouvait dans le médaillon du roi. Elle l'assassina sauvagement et s'empara de la graine puis la planta et cultiva énormément de pieds afin d'assouvir ses désirs funestes. Mais cette légende disait également que cette femme s'était tuée avec son propre poison après une mauvaise manœuvre, ce qui ne collait pas avec la sorcière à qui Mérida avait à faire, celle-ci étant bien vivante.

   Elle ferma violemment le livre qui libéra un énorme nuage de poussière et elle se laissa tomber sur ses draps. Dans un soupir, elle roula sur elle-même et se regarda dans le miroir. Non mais regardes toi, tu es pathétique. Elle grogna et se releva d'un bond. Si elle ne partait pas maintenant, elle n'aurait jamais le courage de le faire et dieu sait à quel point il le fallait. Après avoir enfilé une robe verte, une paire de bottes et son veston, elle sortit de sa chambre avec la discrétion d'un félin afin de ne pas réveiller tout le château. Voyant ses frères paisiblement endormis enroulés dans leurs draps, elle fut prise d'un horrible pincement au cœur et se décida à laisser un mot.

Chère mère, cher père.

Loin de moi l'idée de vous quitter, mais je pars en mission. Ma quête est à faire seule et je n'aurais pu tolérer que vous veniez avec moi de risque de vous faire tuer. Je serais de retour dans deux jours, si malheureusement j'y manque, je vous pris de ne pas partir à ma recherche et de faire votre deuil. Occupez-vous bien d'Hubert, Harris et Hamiche pendant mon absence.

Je vous embrasse, Mérida.

Quand elle sortit, le froid la frappa de plein fouet, mais ne la fit pas reculer pour autant. Arrivée dans l'écurie, elle ne prit même pas le temps de seller Angus, son cheval, et attrapa son carquois pendu à côté du box. Angus trépignait d'impatience et hennissait, s'il n'avait pas réveiller ses parents, elle avait de la chance, beaucoup de chance. Elle agrippa une poutre en bois afin de se hisser sur son cheval et partit au petit trop. Elle pensait avoir réussi sa fugue quelque peu héroïque, mais elle en était loin. Fallait-il encore trouver la sorcière.

   Alors que le soleil peinait à se montrer, Mérida dormait paisiblement à même le sol sur la cape de son père. Elle n'avait pas fait de pause de toute la nuit et méritait bien un peu de repos. Cependant, son ventre ne fut pas du même avis, il grogna brusquement sous le coup de la faim, ce qui réveilla la jeune femme. Elle se leva en soufflant et salua son cheval qui s'ébroua. Pendant qu'elle ingurgitait une pomme, la seule chose qu'elle ai trouvé, elle continua à feuilleter le livre de contes quand elle tomba sur une illustration d'un grand ours borgne. Elle caressa l'image de son index.

Beautiful DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant