Chapitre 8 ~ Pays Imaginaire.

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Tout d'abord, Mérida pensait à un rêve. Et puis elle du se rendre à l'évidence, la chose qui lui touchait la tête était bien réelle. Elle ouvrit les yeux et se releva brusquement, un souffle bruyant se faisait entendre, on aurait cru à un bœuf. Quand elle se retourna, elle ne pu que lâcher un soupir de soulagement, c'était Angus. Il la regardait, totalement paniqué, et intrigué. Elle attrapa son toupet afin d'approcher sa tête de la sienne et de déposer un baiser entre ses naseaux. Il s'ébroua aussitôt et lui donna un violent coup de tête qui la fit basculer et retomber sur sa couverture.

- Tu as vraiment besoins de te défouler.

Elle lui parlait toujours comme si il pouvait tout comprendre, jugeant que ça renforçait leurs liens. Après avoir ajusté ses vêtements et replié la couverture, elle attrapa les crins d'Angus et se hissa sur son dos. Ils ne galopèrent pas, il était tôt et le bruit aurait pu réveiller les garçons qui, apriori, dormaient toujours. Mérida se contenta donc d'une marche tranquille à travers l'immense forêt de l'île. Cependant, quand ils furent arrivés sur la plage, elle ne pu s'empêcher et fit partir Angus calmement au trot, puis le fit accéléré jusqu'à une vitesse vertigineuse. Du sable volait autour d'eux, le bruit des vagues et les mouvements de son cheval détendaient énormément Mérida, et pendant un instant, elle aurait pu se croire à Dumbroch. Mais elle se sortit vite cette étrange idée de la tête, elle ne pourrait pas y retourner, et c'était sûrement mieux ainsi. Ici, elle était libre de faire ses propres choix. Et pour la première fois de sa vie, elle se sentait vraiment heureuse, parce que pour une fois, elle ne faisait rien pour ses parents ou pour réparer ses nombreuses erreurs passée, elle le faisait pour elle. Ce sentiment de plénitude lui fit presque oublier ce qu'elle était en train de faire, mais tout lui revint vite quand Angus trébucha et manqua d'envoyer la jeune femme dans l'eau. C'était le signe qu'il fatiguait et qu'il fallait faire une petite pause. Quand ils rentrèrent au camps, le soleil était un peu plus haut dans le ciel et la chaleur avait montée. Cependant, il n'y avait pas plus de mouvement au sein des habitants. Mérida attrapa une corde nouée à la selle d'Angus et attacha ce dernier à une épaisse branche.

- Tu es matinale.

Elle sursauta au son de cette voix que'elle ne connaissait pas. Quand elle se retourna, un garçon, grand et mince -maigre- lui faisait face.

- Toi aussi.

Il se rapprocha d'elle et lui sourit.

- Je peux te tenir compagnie ? Lui demanda-t-il.
- Bien sûr.

En vérité, elle était extrêmement gênée et souhaitait rester seule, mais l'intégration risquait d'être un peu difficile si elle n'y mettait pas de son cœur. De plus, ce garçon lui faisait un peu peur, avec son sourire carnassier et sa cicatrice lui barrant l'œil. Il passa sa main sur l'encolure d'Angus en la tapotant légèrement.

- Nous n'avons jamais vu de cheval ici, il est à toi ? Commença-t-il.
- Oui.
- Tu ne l'avais pas hier, si ?
- Non.
- Et il t'a retrouvé ?
- Oui.

Il se tourna vers elle en faisant la moue.

- Tu es beaucoup trop silencieuse. Lui lança-t-il.
- Et toi tu poses beaucoup trop de questions.
- C'est vrai !

Elle ne voulait pas paraître agressive, mais elle était comme ça. En présence d'inconnus, un mécanisme d'autodéfense s'enclenchait en elle et lui dictait de rejeter ces individus. A vrai dire, elle n'avait jamais pu s'exercé à la gentillesse, entre sa mère exigeante, son père guerrier et ses frères bien trop agités. La seule personne avec qui elle aurait pu essayer était Albert et... Non.
Le garçon la sortit de sa réflexion en lui tendant la main.

- Je suis Félix.

Elle serra la main du jeune homme et la relâcha aussitôt.

- Mérida.
- Je sais, Peter nous a parlé de toi.

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