Créer de faux espoirs était la spécialité de cette dame, en voici un exemple.
𖤐⭒๋࣭ ⭑
À l'époque, pourtant victime de maltraitance et de violences, je ne pouvais pas me résoudre à mettre de mots sur ma situation. Je me suis donc retrouvée dans l'incapacité de fournir des preuves tangibles de ces sévices parce que j'étais dans le déni. Je n'ai pas osé montrer les marques physiques, les ecchymoses, ou les signes apparents de mauvais traitements sur mon corps, par crainte des conséquences que cela aurait pu engendrer une fois révélés.
En outre, à ce moment-là, je ne réalisais pas encore que je pouvais vivre sans la présence toxique et néfaste d'un parent pour ma santé mentale et physique.
Un soir d'hiver, après avoir été victime de violences, je me suis enfermée à clé dans la chambre d'H et, dans un état de désespoir intense, j'ai hurlé à m'en déchirer les cordes vocales. J'espérais que nos voisins entendent ma détresse et viennent m'aider.
Avec douceur, elle a tenté de me calmer. Elle m'a informée que mon père, M, était au téléphone, ce qui m'a poussée à entrouvrir la porte pour répondre. J'avais besoin de son aide. En vérité, cette nuit-là, il m'a sauvé la vie alors que j'avais envisagé de mettre fin à mes jours en me précipitant par la fenêtre. Je me sentais au bord de la rupture, incapable de supporter les épreuves quotidiennes que je subissais.
Malheureusement, l'appel fut court. H m'a assuré, pendant que je lui rendais son téléphone, que si je sortais de sa chambre, elle m'emmènerait aux urgences pour témoigner des mauvais traitements que je subissais. Une promesse qui semblait dépourvue de sens, mais malgré mes doutes, j'ai ouvert la porte. Et à ma plus grande surprise, elle attendait que je me prépare pour partir. C'était ma chance. Le cauchemar allait enfin se terminer.
Je me suis assise par terre pour mettre mes chaussures. Mon cœur battait la chamade. Ma porte de sortie. Nous sommes allées dans le couloir de l'appartement et avons accédé aux escaliers pour sortir de l'immeuble.
Au moment de descendre, H a décrété qu'il y avait trop de verre glas dehors et elle m'a forcé à rentrer de nouveau entre les quatre murs où j'habitais. Mon espoir s'était envolé.
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Témoignage d'une enfance meurtrie
Non-FictionCeci est le réel récit de ma vie, ou plus précisément de mon enfance. Je ne cherche pas à susciter de pitié mais plutôt à me décharger de ce que j'ai enduré pour que certaines personnes puissent, à leur tour, avancer et trouver la paix. Du moins, c'...