Le chocolat chaud, quelle chose réconfortante quand on vient de se faire battre.
𖤐⭒๋࣭ ⭑
Ma grand-mère maternelle, H, et moi avions l'habitude de nous réunir pour tricoter, un rituel hebdomadaire depuis qu'elles m'avaient enseigné cette technique. Je me souviens être assise sur le canapé rouge de J, concentrée sur la confection du devant d'un t-shirt, lorsque j'ai reçu un message de ma grand-mère paternelle.
J'ai posé mon tricot pour lui répondre, essayant de rester discrète, car H éprouvait une haine incontrôlable envers elle. Malheureusement, elle m'a surprise en train de pianoter sur l'écran et m'a demandé à qui j'étais en train d'écrire. Prise de panique, j'ai mis du temps à lui répondre et après une brève lutte, j'ai fini par lui remettre mon téléphone.
Son visage s'est crispé, rougi par la colère.
La suite s'est déroulée à une vitesse terrifiante. H m'a immobilisée sur le canapé, m'étouffant avec un coussin et me frappant de ses poings, sous le regard de J. Elle a ensuite défait mon tricot pour utiliser mes aiguilles et me les planter dans la peau à plusieurs reprises.
Au bout d'un moment, elle a légèrement relâché son étreinte et j'en ai profité pour m'enfuir dans la salle de bain, pleurant à chaudes larmes. Étrangement, je n'ai jamais pu me résoudre à en vouloir à ma grand-mère maternelle de n'avoir pas réagi. Cependant, je l'ai entendu toquer à la porte pour me proposer un chocolat chaud et quand j'ai trouvé le courage de sortir, il m'attendait, fumant sur la table de la cuisine.
Gentille attention mais je n'oublierais jamais que pendant ces instants terrifiants, elle n'est jamais intervenue.
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Témoignage d'une enfance meurtrie
Non-FictionCeci est le réel récit de ma vie, ou plus précisément de mon enfance. Je ne cherche pas à susciter de pitié mais plutôt à me décharger de ce que j'ai enduré pour que certaines personnes puissent, à leur tour, avancer et trouver la paix. Du moins, c'...