La politesse maladive peut parfois être le résultat d'un traumatisme profondément enraciné dans l'histoire d'une personne. Ces traumatismes, qu'ils soient dus à des expériences personnelles ou familiales, peuvent donner naissance à des comportements excessivement polis en guise de mécanisme de défense.
Et tristement, c'est mon cas.
J'ai grandi dans un environnement familial où l'autoritarisme et l'intimidation étaient chose courante. Je devais me taire, baisser la tête, être sage et être d'accord avec tout. Pour survivre dans ce climat oppressant, j'ai développé une politesse excessive comme un moyen de m'effacer et d'éviter les conflits.
J'ai tristement assimilé le fait de s'exprimer avec franchise ou de s'affirmer au fait de déclencher la colère, les coups et les insultes - des moments terrifiants pour un enfant. Ainsi, j'ai commencé à dire "s'il vous plaît" et "merci" de manière compulsive pour apaiser H et minimiser ses réactions violentes.
Ce comportement de politesse maladive a persisté à l'adolescence et à l'âge "adulte". Je le ressens beaucoup, par exemple avec mon mal à exprimer mes besoins, à défendre mes opinions ou à établir des limites.
Pourtant, je commence à réaliser que ma politesse excessive m'empêche de vivre une vie épanouissante. J'ai comme un besoin de me maintenir dans une situation de victimisation, similaire à celle de mon enfance, mais qui finalement est très toxique.
J'essaie à davantage faire entendre ma voix - c'est d'ailleurs pour cela que je me suis mise à écrire ce livre - et à exprimer clairement de ce j'ai envie même si c'est une chose qui reste encore très compliquée. Mais comme je le dis souvent, j'ai espoir.
VOUS LISEZ
Témoignage d'une enfance meurtrie
Non-FictionCeci est le réel récit de ma vie, ou plus précisément de mon enfance. Je ne cherche pas à susciter de pitié mais plutôt à me décharger de ce que j'ai enduré pour que certaines personnes puissent, à leur tour, avancer et trouver la paix. Du moins, c'...