Chapitre 21

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            Layla n'avait pas revu Dakiro du reste de la journée après sa discussion avec Hideaki. Elle avait passé son temps avec les élèves du maître. Après leur méditation, ils étaient partis s'entraîner. Elle appréciait leur style de combat au bâton. Ils le maniaient avec adresse et rapidité, contrairement à elle qui n'arrêtait pas de se frapper l'arrière du crâne. Elle avait beau essayer de le faire tourner comme les pales d'un moulin, elle n'y arrivait pas.

          Ce fut avec une légère bosse sur la tête qu'elle se leva le lendemain. Après s'être habillée de son kimono, elle parcourut le temple. Plusieurs minutes passèrent, mais elle ne croisa personne. Les couloirs étaient déserts, pas une seule âme qui vive. Elle se dirigea vers la grande pièce où les élèves méditaient la veille, mais lorsqu'elle poussa l'une des doubles-portes, elle ne vit personne. Les lumières étaient éteintes, laissant la pièce dans le noir. Mais où étaient-ils donc ? Elle opta pour la pièce où elle avait dîné avec les autres mais n'y trouva ni les élèves ni même Gakuun. Ne sachant pas où aller, Layla déambulait dans les couloirs du temple. Ses pas la menèrent jusqu'au bureau du maître. La paroi coulissante était ouverte. Elle frappa le bois du mur et entra. A son grand soulagement, Hideaki était assis à son bureau en train d'écrire.

« Bonjour. Savez-vous où sont-ils tous ?, demanda-t-elle »

          Hideaki ne répondit pas. Il prit le temps de finir sa phrase. Il trempa un sceau, trainant sur le bureau, dans de la cire chaude et cacheta son parchemin qu'il mit dans un cylindre. Une fois qu'il eut terminé, il daigna enfin lever les yeux sur Layla comme s'il venait à peine de remarquer sa présence.

« Si tu parles de mes élèves, ils sont dehors avec Gakuun en train de s'entraîner sur la piste d'atterrissage, répondit-il, D'ailleurs, il faudra me signaler lorsque vous repartirez pour que j'appelle un vaisseau.

- Merci, et savez-vous où est mon maître ?

- Je crois qu'il est parti méditer dans une des anciennes grottes de la montagne. Il aimait y aller lorsqu'il était mon apprenti, lui apprit-il, Tu devrais le laisser seul pour l'instant.

- Vous voulez que j'aille sur la plateforme ?

- Non... »

          Il mit un certain temps avant d'exprimer le fond de sa pensée mais Layla ne le pressa pas.

« Où as-tu trouvé cette arme que tu as ramené chez moi ? »

          Layla savait très bien qu'il parlait de Kovnur même elle sentait son aura mais Hideaki n'aurait pas dû s'en apercevoir. Le sort aurait dû l'en empêcher. Elle feint de ne pas savoir de quoi il parlait.

« Vous parlez de l'épée que j'avais à ma ceinture ?, commença-t-elle, Elle m'a été offerte lors de mon assignation. »

          Un petit sourire apparut au coin des lèvres du maître.

« Non, je parlais plutôt d'une épaisse lame avec un cristal d'éther blanc comme il n'en existe pas d'autre, continua Hideaki, Tu ne vois pas de quelle arme je parle ?

- Je ne suis venue qu'avec une seule épée..., mentit Layla.

- Tu mens aussi mal que tu respires, déclara le vieux maître, J'arrive à sentir son aura magique même avec le sort d'occultation qui la recouvre. Une telle puissance dans une seule pierre d'éther, c'est incroyable. Il n'existe que très peu de cristal blanc en Atras. Les seuls trouvés sur ce continent furent utilisés par les anciens duellistes pour créer des armes légendaires. Malheureusement, la plupart de ces armes ont été perdues. J'aimerais bien savoir où tu l'as trouvée, et où tu as rencontré Belgar ? Je reconnaîtrais entre mille ses enchantements. Il n'a jamais été très doué pour les enchantements sur les armes magiques. »

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