XX : Dévoilement.

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⚠️ Violence conjugale/ Physique. ⚠️


Milan


Ça faisait maintenant douze heures que j'étais assis sur le fauteuil d'hôpital à côté du lit, là où Alessia reposée. Depuis hier après-midi elle « dort » mais je n'attends qu'une seule chose : qu'elle se réveille. J'ai tellement envie de l'entendre parler, l'embrasser, la toucher, mais je refuse. Je ne ferai rien, elle dort, certaines personnes pourraient se dire qu'elle n'en saura rien au réveil, mais il en est hors de question. Je ne suis pas comme ça. Encore moins avec Al'. Je l'aime trop pour lui faire ça. Après avoir fini le chapitre de mon livre, je le referme et met ma tête entre mes mains. Je ne revenais toujours pas de l'acte qu'elle avait tenté... je suis tant frustré à l'idée que je n'ai rien vu. Mais surtout soulagé que ce ne soit pas si grave, on l'avait retrouvé à tant et heureusement, je m'en serais voulu. Le médecin qui s'est également occupé de Giorgia quelques semaines plus tôt, est passé il y a déjà une bonne quinzaine de minutes, en me prévenant qu'Alessia aller se réveiller d'une minute à l'autre. Mais je commence à m'inquiéter légèrement, « une minute à l'autre » hein ?, menteur. Je finis par me lever et fais-les cents pas dans la salle avant d'aller me chercher un verre d'eau. Je croise alors le médecin qui m'interroge :

— Alors, toujours pas réveillé ?

— Non, c'est normal... ?

— Avec le sang qu'elle a perdu, oui. Il faut être patient.

— Merci.

 — Avec plaisir.

Je bus une gorgée d'eau avant de retourner dans la salle où Alessia dormait encore. Ses yeux sont fermés et sa respiration me paraît légère. Je m'allonge juste à côté d'elle, mis mes bras autour de sa taille et met ma tête dans le creux de son épaule que j'embrasse juste avant. Puis quelques minutes après, je finis par m'endormir, sur elle. Mais après deux ou trois minutes environs, je me réveille en sursaut, ses doigts venaient de bouger, enfin. Je me relève de son épaule et m'assois sur le lit, cette fois-ci c'est son poing qui venait de se serrer puis se desserrer. Elle commence à se remuer alors, je décide de quitter le lit et de me mettre sur le fauteuil pour lui laisser la place.

 — Al'... ?

Elle me répond par un léger grognement avant d'ouvrir les yeux.

— Tu es réveillé ?

— Malheureusement.

— Non, ne dis pas ça.

— C'est juste la vérité. Argh, putain !

— J-je... un problème ? Il te manque un oreiller ou quelque chose ?

— L-les bandages... Ils me font mal.

— Je sais, mais il faut que tu les gardes d'accord ?

Une larme coule sur sa joue et sans trop savoir pourquoi je me suis remis à pleurer, lamentable.



***



Alessia et moi sommes en train de rentrer de l'hôpital, tout s'était bien passé. Elle allait bien et s'était le principal, mais quelque chose avait changé en elle, ce n'était plus l'Alessia toute joyeuse et admirative de la vie qui été assise à côté de moi, c'était plutôt une Alessia sombre avec un passé sûrement douloureux et des événements présents dur à encaisser. Je la comprends, perdre sa famille doit être compliqué, je vois ça sous un autre angle, car avant, je rêvais que ma famille disparaisse, pour juste avoir une vie d'adolescent normal. Mais c'était impossible. J'attends un bon moment avant de prendre la parole, stresser, de sa raiponce :

LE 20 MARS... { Tome 1 : Destin lié.  [TERMINÉ ] }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant