XXIII : Étoiles.

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⚠️ T.W : Scarification, sucide ⚠️


Alessia


Il est deux heures du matin et Milan vient juste de rentrer, je lui ai demandé ce qu'il a fait, mais il n'a rien voulu me dire. Pourquoi ? Je n'en sais absolument rien. Mais ce que je sais, c'est qu'il est tendu, énervé on dirait. La tension est palpable dans l'air, il se rapproche de moi et m'embrasse sur le haut du crâne.

— Je suis désolé si je suis froid ce soir, mon début de soirée a été assez mouvementé.

— D'accord...

— Tu ne m'en veux pas ?

— Non, bien sûr, j'aimerais juste savoir ce qu'il s'est passé.

Il souffle avant de le prendre par la main pour m'emmener sur le canapé.

— J'ai fait quelque chose, qui...

— Continue, s'il te plaît.

— Non. Je ne peux pas le dire, c'est encore plus horrible. Je ne veux pas te faire peur...

— Tu ne me feras jamais peur. Raconte-moi, tout. Je t'accepte comme tu es, avec ta joie, tes envies, ta tristesse, mais aussi ta frustration et ta part d'ombre. Je sais que ce n'est pas facile d'en parler, mais je t'en supplie. À genoux si tu veux, mais parle-moi. S'il te plaît.

Il commence à trembler, à avoir une bouffée de chaleur, et les larmes montent.

— J'ai fait quelque chose, qui affectera le futur et pas en bien.

— Ce n'est pas une réponse. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Je suis allé chez mon père, j'ai croisé ton frère. On a parlementé et dès qu'il est parti, j'ai tiré sur mon oncle.

— Il est décédé ?

— Je crois oui. Putain, tu te rends compte ? J'ai tué mon oncle...

— Si tu l'as fait, il y a sûrement une raison.

— Bah voilà le truc. C'est qu'il n'y en a aucune. Je ne voulais pas faire ça, je n'ai pas l'habitude d'assassiner les gens de sang-froid. J-je, je ne suis pas fait pour tuer comme mon père et ce que j'ai fait ça risque de te mettre en danger et je n'ai pas envie. Je n'ai pas envie que tu crèves comme toutes les meufs qui m'ont côtoyé avant. Elles sont toutes mortes, et bientôt ça pourrait être ton tour, et j'ai peur pour toi...

J'inspire un bon coup, réfléchis un moment puis réponds :

— Je comprends, moi aussi, j'ai peur. Mais pas de mourir. J'ai juste peur de ce qu'il pourrait t'arriver. Car si tu retournes chez ton paternel, c'est toi qui risques de mourir. Et ça je refuse catégoriquement.

— Merci Al', pour tout.

— C'est pour ça que tu m'as dit de ne pas t'oublier ?

LE 20 MARS... { Tome 1 : Destin lié.  [TERMINÉ ] }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant