38 : Je suis à toi pour toujours

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1er février

Mon anniversaire !

Désolée cher journal, je t'ai abandonné pendant bien trop longtemps parce que je suis partie en voyage en Finlande avec Emma et maman, et je t'ai oublié à la maison. C'était super !

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Victor voit quelques photos, Billie a le nez rouge et pose à côté d'un énorme bonhomme de neige. Lorraine et ses filles sont habillées de grosses doudounes d'hiver et prennent la pause au milieu de paysages enneigés. Il y a des photos des aurores boréales, elles sont magnifiques.

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En plus, en rentrant, c'était les examens du bac blanc. Tout s'est bien passé, j'ai réussi. Ma mère était fière de moi, et s'est encore excusée pour s'être emportée quand elle avait découvert mon bulletin du premier trimestre. Elle m'a dit « je n'ai jamais douté de toi, tu feras de grandes choses dans la vie ». Tout semblait bien se passer, et en plus, Monsieur Morana a démissionné du lycée il y a quelques jours, quelle belle nouvelle !

Sinon, aujourd'hui c'était mon anniversaire. Un an de plus, quelle angoisse.

Ma mère a organisé une petite fête avec Victor et mes amis, parce que je ne suis pas comme Amandine, je déteste le monde et être le centre de l'attention. Les petits comités me vont très bien, une fête discrète pour une fille discrète.

On était tous assis autour de la table de la salle à manger. J'ai fermé les yeux quand ma mère a apporté mon gâteau, Emma a mis une écharpe Miss France autour de moi en riant. J'ai ouvert les yeux seulement quand ma mère a déposé le gâteau sous mes yeux. J'ai découvert alors un gâteau noir avec le logo des Shards of Heart dessus, j'ai explosé de joie. J'ai fait un vœu, je l'ai gardé pour moi, il ne faut pas le dire, sinon il ne se réalisera jamais. Mais si je l'écris, c'est bon, enfin je pense. Je prends le risque ! Mon vœu était d'être heureuse. C'est sans doute très cliché, mais le voici. Je rêve d'une vie tranquille, que ma mère puisse calmer ses crises de nerfs, que je vive encore de longues et heureuses années aux côtés de Victor, que mes amis soient encore là une fois que j'aurai une famille, qu'ils deviennent les tontons et tatas de mes enfants. Tout ça. Voilà, c'est mon rêve.

J'ai soufflé mes bougies et tout le monde a applaudi. Chacun m'a offert son cadeau, certains plus modestes que d'autres. Darell m'a fabriqué une mini guitare en bois avec le logo des Shards of Heart. Amandine m'a offert un rouge à lèvre de marque, je savais que je n'allais pas beaucoup le porter, mais peu importe. Seb et Barbara ont fait un cadeau commun, une place pour aller au Hellfest, j'étais la plus heureuse.

Victor m'a tendu une boîte surplombée d'un petit nœud. Je l'ai prise, et je l'ai secoué légèrement. J'ai déballé le cadeau et j'ai découvert une boîte Doc Martens. J'ai poussé un cri de joie, je rêvais d'avoir ce genre de chaussures, mais je ne pouvais pas m'offrir les modèles qui me plaisaient. Je l'ai ouverte, et j'ai découvert une paire de bottes noires avec des fleurs bleues.

— Tu les as trouvés où ?

— Je les ai prises quand nous étions à Londres. Tu les as essayées dans la boutique, elles te plaisaient, mais tu n'avais pas les moyens. Alors, j'y suis retourné pour les prendre.

J'avais les larmes aux yeux, cette attention m'a touché plus au point. Je me suis levée de ma chaise, et j'ai embrassé Victor. Comme je l'aime, je ne savais pas que c'était possible d'aimer autant quelqu'un, et que cet amour soit aussi pur. Il est tout pour moi, je ne veux que lui, la vie n'a plus la même saveur depuis qu'il y est entré. Elle est beaucoup plus belle.

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