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Victor

Via a petit à petit repris des couleurs.

Je ne me sens pas apte à retourner en cours.

Seul problème, elle a développé ce qui s'appelle être des crises d'angoisse.

À chaque fois qu'on émet le fait de revenir à l'école, elle commence à avoir une respiration rapide, elle se touche divers endroits près du visage et le plus souvent sent rend malade.

Les médecins ont privilégié une prolongation de son séjour en soins.

« Tu ne trouves pas que j'ai grossi ? »

« J'ai toujours faim, c'est horrible, je n'arrive pas à m'arrêter. Je vais encore prendre du poids, c'est certain ! »

Elle répète aussi ce style de phrases.

Tu ne veux pas en parler à ta psy ? dis-je en repensant à toutes ces confidences.

Je vais paraître minable.

Minable, tu dis ? Tu te sous-estimes beaucoup trop.

Tu dis ça alors que tu n'as jamais testé.

Elle tourne sa tête vers moi et ses yeux noisette rencontrent les miens. Je voudrais tellement prendre toutes ses peines dans mon dos...

Tu peux arrêter de culpabiliser pour une fois ?

Elle me sort cette phrase comme si je m'étais exprimé à haute voix. Sa franchise quant à elle n'a pas bougé d'un poil.

On ne va pas revenir sur le suj...

Bien sûr que si ! Si j'ai décidé de faire une overdose, c'est mon choix ! Je suis vivante, mon but est de remonter la pente !

J'ai envie de rire. Celle qui se rabaisse tous les jours est aussi une personne extrêmement optimiste.

Tu ne veux pas faire des diagnostiques au cas où ?

Je peux en demander. Moi, je te dis que j'ai grossi, tu le vois bien. Je mange en grande, même trop grande quantité, et à cause de mes angoisses, je recrache tous mes aliments.

Ne mets pas tout sûr tes angoisses. Tu te fais vomir pas vrai ?

Elle se stoppe net, j'ai touché un point sensible. Tout en fuyant mon regard, elle me répond :

Bon... Je ferai un diagnostic.

Elle fait apparaître une mine boudeuse, et me demande une éteinte que je ne refuse pas.

Je fais ça pour toi ! Dit-elle dans un souffle.

Tu devrais surtout le faire pour toi.

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351 mots

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