prologue

126 19 17
                                    

Olivia ! crie ma coéquipière.

Le ballon traverse la moitié du terrain avant de se positionner au centre de ma paume. D'un coup rapide, je lance la balle du côté adverse qui est réceptionné par l'une du binôme juste en face.

En ce mois de septembre, nous commençons avec détermination les matchs d'entraînement, ayant pour but de se qualifier au inter-lycée de cette année. La tempête givrée, c'est le surnom que mon duo porte.

Un surnom pour le moins atypique pour un sport pratiqué sur le sable. Le lycée contient un club masculin et féminin de beach-volley. Les deux sont peu connus, mais avec notre arrivée en seconde. Le vent pourrait tourner à notre avantage.

*

Bien, on va se changer et repos ! me dit ma partenaire.

Il n'y a pas entraînement demain, Val ?

Je ne te l'ai pas dit, dit-elle en se frottant le bout du menton. Je suis de sortie demain, pour un week-end ça devrait aller.

Valentine est ma coéquipière comme ma meilleure amie. Nous jouons ensemble depuis quelques années et il est vrai que nos week-ends ressemblent plus à des matchs de beach qu'à celui de vrais étudiants.

En sortant de l'entraînement, je vois Victor, mon petit ami depuis peu. Ce dernier est adossé contre un grillage et observe le ciel d'un air rêveur.

Pendant que je salue Valentine, mes jambes me dirigent vers mon brun.

Alors la volleyeuse est en forme, me dit-il d'un large sourire.

Toujours après un entraînement ! Tu veux que l'on aille au lac ?

Avec plaisir Via !

Il aime particulièrement m'appeler par un diminutif qu'il a lui-même trouvé. Il dit que ça me rend unique.

Je suis Olivia Mass, jeune joueuse de beach-volley. Je suis de taille assez moyenne. Mes cheveux roux tirent vers un blond clair et je suis en enseignement général.

Nous arrivons proche du lac en question, et nous nous asseyons un instant en regardant l'eau. La soirée s'annonce calme. Mes parents ne sont pas stricts au sujet de mes sorties, ils savent que je suis avec Victor.

J'ai mon ballon de volley au creux de mon coude, lorsque mon brun met un coup de point dessus pour le faire sortir.

Vic ! Tu es sérieux !?

Totalement ! Allez, viens sur le terrain de beach pour me dire ce que tu as sur le cœur ! s'exclame-t-il en courant vers le terrain.

Notre communication, peut-être des plus normales comme atypique. Je n'arrive toujours pas à savoir quel don de déduction, il a pour savoir quand j'ai un petit maux.

Nous parlons la plupart du temps en jouant, il est un ancien joueur de volley en gymnase. À l'heure d'aujourd'hui, il est assigné à aucun club sportif.

De son nom complet, Victor Hales. Il est un brun de taille moyenne, originaire du sud de la France. Il a voulu suivre le cursus général au lycée pour partir l'année suivante en étude de photographie dans le but de devenir photographe sportif.

Tu vas enfin te décider à parler ? demande-t-il en m'envoyant la balle à l'autre bout du terrain, dans le but que je le réceptionne.

Je me mets en position, les jambes fléchies, les bras près à récupérer la balle. Il vient de faire un service simple, facile à lire.

C'est par rapport au inter-lycée. Je ne me suis pas assez perfectionné en attaque... Elles sont trop simples à lire, ce qui a le don de me mettre en rogne, dis-je en lui envoyant un service smashé. En réception, je suis bonne, pour les passes aussi, mais pour les attaques, c'est encore brouillon.

C'est le fait de devoir assurer tous les postes à la perfection qui te tracasse autant ? Si ce n'est que ça, je peux te montrer mes attaques avec l'un de mes anciens coéquipiers. L'observation est aussi une étape importante.

Dans un souffle, j'acquiesce avec un mouvement de la tête. Il n'a pas tort, observer est important. En beach, il n'y a pas de remplaçants. Nous ne sommes que deux joueurs sur un terrain de huit mètres sur seize. Il n'y a pas de coach aussi sur le terrain lors des matchs officiels.

Avec ce nombre réduit, nous sommes dans la quasi-obligation d'avoir les capacités d'assurer n'importe quel poste. Le premier inconvénient est le terrain, qui n'est qu'un sol de quarante centimètres de sable. Cette matière si fine rend le jeu difficile.

Sans oublier le vent, selon sa direction, nous sommes dans une position favorable ou non. Quand il est dos à nous, c'est un bon présage.

Victor contacte à la suite de nos échanges un de ses anciens camarades, Paul. Ils se donnent rendez-vous au lac pour le mercredi. D'un large sourire, il raccroche et me prend dans ses bras. Je réponds à son éteinte avec le sourire, et les joues rougies.

Tu vas y arriver ma Via.

____

794 mots 

Et non ce n'est pas un come back ;) Je repose juste mes chapitres et vous rajoute les passages que j'ai créé en plus, bonne lecture !

Au nord, se retrouverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant