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TW dans le chapitre !

Olivia

« Regarde-la, elle fait vraiment pitié. »

« Elle devrait sauter d'un pont. »

« La tempête givrée ? Ce n'est pas là où il y a la grosse ? Ils sont nuls, c'est sûr. »

« Olivia, ton attaque est trop molle ! Tu ne facilites pas la tâche à ta coéquipière ! »

Revenir à la vie normale.

Revenir à l'école.

Revoir mes parents.

Revoir ces personnes, ces monstres.

Olivia, tu es prête ? me demande Alice.

Depuis le début de mon séjour, je n'ai pas revu mes parents.

Ces deux personnes ne sont que des géniteurs. On les nomme parents, mais au point de rabaisser son propre enfant pour un simple niveau scolaire sans même se soucier de sa santé mentale. Il y a des limites.

J'ai encore du mal à me dire que j'ai pensé à eux lors de mes derniers instants. Ils me dégoûtent.

Oui, tu peux les faire entrer, dis-je comme affirmation.

Ces deux êtres, qui m'ont façonné, entrent dans la pièce. Je prends de grandes inspirations, je ne dois pas craquer, ne pas mettre toute ma colère sur eux.

Respire, calme toi Olivia Mass. Tu vas y arriver.

Dès que mes yeux croisent leur silhouette, mon cœur fait un bon.

Comment peuvent-ils me regarder comme si de rien été ? Ont-ils des sentiments au moins ?

Vous me dégoûtez.

Cette phrase sort tout naturellement. Alice est encore à côté de moi, et me regarde avec attention.

Elle ne connaît pas cette partie de l'histoire.

Ma mère s'approche de moi, de plus en plus. Je force mon corps à résister, mais la pression est trop forte.

Mes jambes reculent, et d'un coup, je souffle cette phrase que mon esprit s'est répétée des centaines de fois :

Si je rentre, ce n'est pas pour vous, mais pour moi. J'aurais aimé ne pas vous revoir, aller dans un hébergement de jeune.

Celle que je dois considérer comme mère tombe au sol. Je l'observe de ma distance, le cœur battant à vive allure.

Comment... Comment peux-tu dire ça devant nous ?

Vous ? dis-je sentant la haine m'envahir, tu penses encore à ton petit ego comme je vois. Tu t'es soucié de moi avant mon overdose ?! Réponds-moi franchement !

Le silence s'installe dans la pièce, je sens mes nerfs à bout. D'un coup rapide, je frappe le matelas du lit. Mes deux géniteurs sursautent, et mon père s'exclame enfin :

Tu me parles d'ego, sans rire. Tu nous à ramener des notes désastreuses, ton jeu en beach était minable, on te faisait simplement la morale !

La morale, réplique-je, tu me parles de morale ? Sérieusement ?! Tu te fiches du monde ?!

Tu oses parler comme ça à ton propre père sérieusement ?!

Les cris envahissent la pièce, Alice se met entre l'homme et moi.

Un père ? Un géniteur oui ! Tu te souviens des coups, des claques que tu m'as mis ?! Tu as une idée de la puissance de tes coups ?

À cette phrase, Alice appuie sur le bouton d'urgence. Deux soignants arrivent, quand Alice prononce ces mots :

Faîtes sortir ces deux individus.

Les deux soignants prennent ces deux monstres, et les emmènent hors de la pièce. Ma respiration est encore saccadée quand Alice me demande :

Olivia, je vais régler le problème, tu peux rester ici en attendant ?

J'acquiesce, et me pose sur le matelas.

J'ai explosé. J'ai dit ce qu'il m'avait interdit.

Mes mains recouvrent instantanément ma tête. Je respire encore plus vite, marquant quelques fois des pauses rapides.

Je vais faire une crise.

Mes doigts commencent à gratter différentes parties de mon corps, mon esprit se met en alerte, mon corps se raidit.

J'ai besoin d'aller aux toilettes... Je vais vomir...

Je cours vite au cabinet, et crache toute la nourriture que j'ai avalée récemment.

De l'eau... De l'eau...

Olivia !

Alice rentre précipitamment dans la salle d'eau et me porte un verre. Je respire un bon coup, et lui dit :

Je vais tout te dire, dans les détails, aucun superflu, mais je veux d'abord trouver un logement loin de chez moi.

Elle me regarde droit dans les yeux, ils doivent tant parler.

Je vais rechercher un foyer avec toi, ça va mieux ?

J'acquiesce et me dirige vers le lit. Mes jambes tremblent encore, mais avec le fond de ma volonté, je parviens à arriver jusqu'au lit.

*

Il y a des chambres d'étudiants en face de ton lycée.

Le prix est raisonnable ?

Ça, c'est le problème de tes parents.

Pour mes affaires ?

Tu vas devoir les récupérer, accompagner. On ne peut pas te laisser seule avec eux.

Des ennuis, toujours des ennuis. Je suis source de problème.

Prochainement, tu vas réintégrer ton lycée. Vu l'ambiance avec tes parents, l'hôpital peut sûrement te loger pour une semaine. Ce sera le temps de t'inscrire dans ta chambre d'étudiante.

Un nouveau départ. Des changements extérieurs. Et si moi aussi, je changeais physiquement ? 

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807 mots

Chapitre assez long ! Vous en pensez quoi ?

Au nord, se retrouverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant