Chapitre 19

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30 juin – Autriche – PDV Liv

Il était environ 10 heures et je me tenais, seule, avec mon sac à dos, au milieu du hall d'arrivée de la gare ferroviaire de Knittelfeld. Charles avait pris soin de me rédiger une feuille A4 complète pour récapituler toute l'organisation de ce week-end. Il m'avait réservé les billets d'avion et de train pour arriver jusqu'à destination et avait écrit sur la première ligne : "10 heures à la gare : attendre Andréa pour aller jusqu'au circuit". Ce fameux Andréa était déjà en retard. En éternelle anxieuse, je m'imaginais déjà perdue et livrée à moi-même au beau milieu d'un pays que je ne connaissais pas.

Une main se posa soudain sur mon épaule, ce qui me fit me retourner brusquement

« - Liv, c'est toi ? prononça un homme aux cheveux châtains qui arborait grand sourire

- Euh, oui, hésitai-je

- Enchanté, je suis Andréa, dit-il en m'offrant une accolade chaleureuse. Désolé j'ai eu du mal à trouver une place de parking. Puis Charles est vraiment pas doué pour les descriptions. Il m'a seulement dit qu'il fallait que je cherche une fille blonde, la plus belle qui serait le quai ...

- Il est ... surprenant comme garçon. Gentil mais pas très futé on va dire

- Je te le confirme oui, rigola Andréa. Je te propose qu'on y aille. On a pas beaucoup de route jusqu'au circuit mais la journée est chargée. Et je connais quelqu'un qui t'attend avec impatience. »

Je rougis légèrement et suivi Andréa jusqu'à l'extérieur de la gare. Un quart d'heure plus tard, nous remontions le paddock en direction du motor-home de Ferrari. Le site était déjà en ébullition. Tout le monde allait et venait dans tous les sens, habillés de vêtements floqués au nom des différentes écuries. J'étais plongée au milieu de ce que j'avais pu observer ce dernier mois devant ma télévision. J'aperçu enfin Charles qui était de dos, en grande conversation avec un autre homme.

« - Charli ! cria Andréa. J'ai bel et bien trouvé une fille blonde à la gare mais je sais pas si c'est la bonne »

L'intéressé se retourna rapidement, un grand sourire illuminant son visage. Je souris à mon tour à la vue de ses fossettes qui se dessinaient sur ses joues. Le monégasque s'avança face à moi et m'encercla de ses bras. Je pu profiter quelques secondes de son odeur avant qu'il ne rompe notre étreinte

« - Je suis trop content que tu sois là, murmura-t-il dans mon oreille.

- Moi aussi. Même si j'ai un peu peur de me perdre, plaisantai-je en souriant

- Viens, je te fais faire le tour, ça va te détendre

Charles me guida à l'intérieur du motor-home pour une visite guidée. J'étais émerveillée par tout ce qui se trouvait autour de moi et me rendait compte progressivement que j'étais en train de vivre le rêve de milliers de personnes. Pour finir, nous entrâmes dans la driver-room de Charles, qui referma la porte derrière nous.

- On ira voir le garage après, expliqua-t-il. Je pourrais te montrer la voiture si tu veux. Et aussi l'endroit où tu pourras rester pour regarder les courses. Arthur est en F2 tu sais, tu pourras le voir aussi

- Oui, il m'avait expliqué quand je l'avais vu chez toi. Il t'admire beaucoup

- Enfin bon, c'est pas de mon frère que je voulais parler en fait. Mais plutôt du fait que je sois surexcité que tu sois là, avoua le pilote en m'attirant contre lui. C'est trop important pour moi

- Même si j'appréhende je dois dire que je suis contente d'être ici, répondis-je en me laissant bercer. J'ai hâte de te voir en piste Leclerc »

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