Chapitre 21

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2 juillet – Autriche – PDV Charles

Cela faisait plus d'une demie heure que j'attendais devant la porte du restaurant qui avait été privatisé pour nous. Le plan d'action mis en place était pourtant clair : Liv devait simplement aller prendre une douche à l'hôtel puis venir me rejoindre. J'avais affolé Carlos, Lando et Arthur pour savoir si l'un d'entre eux ne l'avait pas aperçue, mais elle semblait s'être volatilisée. Bien entendu, elle ne répondait à aucuns de mes messages ni à mes appels. Par ailleurs, le portier de l'établissement commençait à me regarder d'une manière suspicieuse.

« - Tout le monde commence à se demander ce que tu fous à attendre ici comme une plante verte, m'indiqua Pierre qui venait de sortir du restaurant pour venir se placer à mes côtés

- Je profite de l'air frais de l'Autriche, ça se voit pas ? soufflai-je

- Ah si bien sûr, ça saute aux yeux. Je te laisse méditer alors hein, déclara mon ami en faisait demi-tour

- Non Pierre attends, je suis désolé ... Je suis tendu et inquiet, excuse-moi

- À cause de la blonde qui porte une casquette McLaren et qui se balade partout dans le paddock ?

- Ouais purée c'est Lando qui lui a offerte ... Mais attend qui t'as dit que c'était à cause de ça ?? réalisai-je soudainement

- Carlos. C'est lui qui m'envoie te parler. Puis accessoirement j'ai deux yeux, expliqua le normand, qui m'ont permis non seulement de la voir visiter avec lui toute matinée avant-hier, mais aussi de la voir avec ton frère

- J'ai merdé, je voulais te la présenter ce soir, affirmai-je. D'autant plus que Kika est là, elles pourraient sans doute bien s'entendre.

- En effet, Kika s'entend bien avec tout le monde. Et en plus elle me pose pas de lapin quand on va au restaurant après les GP

- Oui bon ça va, m'agaçai-je. C'est le premier auquel Liv assiste et je crois que c'est difficile pour elle d'être là. Elle est un peu perdue, c'est tout

- Donc elle s'appelle Liv, observa le numéro 10

- Bien vu Sherlock Holmes, on peut définitivement rien te cacher, ironisai-je

- Et comment tu l'as rencontrée ?

- Avant le GP de Monaco, dans une soirée pour une association, elle jouait du piano, expliquai-je simplement. Un de mes morceaux pour être plus précis. Et ensuite je l'ai revue au conservatoire de Nice

- Putain ça me revient, s'écria mon ami, c'est pour ça que t'étais là-bas quand je t'ai appelé l'autre jour. T'es un grand malade ma parole

- J'avais oublié que je t'avais demandé ton avis, merci beaucoup, rétorquai-je

- Et t'as essayé de l'appeler ? interrogea Pierre

- Oh bah non, suis-je bête, comment j'ai fait pour ne pas y penser, cinglai-je en me tapant le front avec ma main. T'es con ou quoi ? Évidement que je lui ai téléphoné

- Bah je sais pas moi, va la chercher peut-être au lieu de rester là comme un débile et de passer tes nerfs sur moi, conclu-t-il en me laissant seul devant la porte »

J'attrapai mon téléphone en poussant un juron et entrai sur mon WhatsApp

"À – Liv ♡ : J'ai besoin de savoir où tu es et si tu vas bien Liv. Donc je te préviens je débarque à l'hôtel dans 5 minutes. Soit tu m'ouvres, soit je défonce la porte"

CODE ROUGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant