Chapitre 18

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[ TW : violences ]


23 au 25 juin – Italie – PDV Charles

Depuis cette fameuse soirée chez moi il y a quelques jours, Liv et moi ne cessions de nous tourner autour. La blonde avait regagné Nice pour la semaine du fait de son emploi du temps chargé au travail. Nous discutions malgré tout quotidiennement par message et notre attachement mutuel à l'autre se faisait de plus en plus ressentir. Je relisais, avec le sourire aux lèvres, le dernier sms qu'elle m'avait envoyé le matin même

De - Liv : « J'ai hâte de te voir, tu me manques un tout petit peu Charlo »

Je détestais ce surnom qu'elle m'avait trouvé mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir spécial lorsqu'elle l'employait

Toujours est-il que nous étions le jour J, et que j'emmenais Liv avec moi pour un week end en Italie où j'avais loué une petite maison au bord de l'eau. Tout était déjà orchestré : la vue était imprenable, les repas nous seraient apportés, la piscine nous attendait ... Il ne nous restait qu'à profiter du week end. Nous avions convenu qu'elle vienne chez moi après sa journée à la maternité et que nous prendrions la route ensuite.

Le trajet passa étonnamment vite. Liv s'était endormie une vingtaine de minutes après notre départ malgré sa crainte éternelle et incompréhensible de monter à côté de moi en voiture. Il était près de minuit lorsque nous arrivâmes à destination. Je réveillais délicatement ma passagère qui sortit de la voiture encore endormie. Je franchis la porte d'entrée sa main dans la mienne comme si cela avait toujours été naturel pour nous. Nous découvrîmes le splendide intérieur du logement. Une grande pièce de vie avec une grande baie vitrée offrait une vue splendide sur la piscine ainsi que la plage un peu plus loin. Un couloir sur la droite donnait accès à deux chambres et à une salle de bain commune.

Après un pierre feuille ciseau pour décider qui aurait la plus grande des deux chambres dont la vue donnait sur la piscine, Liv et moi descendîmes vers la plage pour aller observer les étoiles.

« - Je connaissais plein de constellations quand j'étais petite, déclara la blonde. Mon père m'avait appris

- Même si mon père avait voulu, on peine déjà à voir la grande ours depuis Monaco

- C'est trop lumineux. Mais je t'emmènerais en Norvège un jour. Juste au-dessus de chez moi il y a un endroit parfait pour ça

- Je serais curieux de voir là où la petite Liv à grandi, avouai-je

- Tu seras pas déçu. C'est le plus bel endroit de la planète »

Nous parlions d'évasion, d'étoiles et pays nordiques pendant encore une heure, avant que la fatigue ne se fasse ressentir pour chacun de nous deux. Nous avions alors regagné la maison et nous nous apprêtions à aller dormir

- Je suis contente d'être ici avec toi, prononça Liv en se rapprochant de moi

- Moi aussi. C'est agréable de passer du temps rien qu'avec toi, murmurai-je en la capturant dans mes bras. J'ai gagné la plus grande chambre mais ma porte est toujours ouverte tu sais

- Chacun dans son propre lit Monsieur Leclerc. À moins que l'un de nous soit en train de rendre l'âme, c'est clair ?

- Pourtant au Mans t'étais pas en train de rendre l'âme et ça t'a pas dérangé de passer la nuit dans mes bras, observai-je. Et j'ai jamais aussi bien dormi de ma vie sache le

- C'était un moment de faiblesse de ma part

- Vivement que ça se reproduise alors

- Peut-être un jour. J'avais bien dormi aussi je dois dire, annonça la jeune femme en arborant un sourire innocent »

CODE ROUGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant