Chapitre 19

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Nous courûmes dans des rues que je n'avais jamais vu, car j'avais été constamment enfermée dans les bâtiments de WICKED. Des hélicoptères sondaient les allées et des voitures aux sirènes retentissantes les parcouraient. Nous nous précipitâmes derrière des bacs en béton contenant des arbres quand un véhicule s'approcha un peu trop près.

« Ok. J'crois qu'ils sont vraiment vénères.

— On est loin des tunnels ?

— J'sais pas. Douze rues d'ici p'tètre. »

À mes côtés, Newt fut pris d'une grosse quinte de toux. En le regardant d'un peu plus près, il semblait très pâle et ses veines ressortaient pas mal sur son visage. Je connaissais ces symptômes par cœur. Je les avais côtoyé des années. Il avait la Braise. Il allait mourir. Minho se mit en face de lui.

« Comment tu t'sens ?

— Uh, c'est horrible... Ça fait chaud au cœur de te voir. »

Il lui sourit légèrement avant de rejoindre les autres.

Nous étions repartis depuis à peine une minute qu'une explosion gigantesque retentit. La muraille protégeant la ville avait été détruite. Gally fixait le trou dans le mur avec une émotion que je n'arrivais pas à déterminer.

« Notre mission, c'est d'atomiser WICKED, pas de faire tomber la ville...

— Gally, faut pas rester là. »

Nous parcourûmes quelques autres rues avant d'avoir à nous cacher pour éviter de nombreux véhicules de WICKED. Nous ne pouvions plus partir, encerclés par des gens qui n'étaient même pas au courant de notre présence. Une autre explosion retentit et il y eut un déferlement de personnes. Des coups de feu et des déflagrations avaient lieu tout autour de nous. Il fallait partir sinon nous allions y rester.

Miraculeusement, nous réussîmes à nous éloigner dans une rue adjacente. Thomas appela alors Brenda à l'aide d'un talkie-walkie et elle finit par nous donner rendez-vous prêt des tunnels. Nous avançâmes alors, rue par rue, évitant des bombardements incessants. Nous pouvions pas risquer d'être vus car nous portions tous des tenues de WICKED. Mais l'état de Newt s'empirait. Un berg apparut alors dans le ciel.

« C'est eux, les mecs ! On bouge, on bouge !

— Allez-y sans moi... »

La respiration de Newt était sifflante. Le vaccin ! Je fouillais dans mes poches frénétiquement tandis que les trois autres se regardaient avec gravité. Rien. Rien ! Bordel ! Où est-ce qu'il était ! J'avais dû le laisser tomber dans le bassin. Il devait être là-bas. Ou alors sur le chemin. Il fallait que j'y aille. Quelques secondes plus tard, je mis enfin la main sur la fiole, au fond d'une de mes poches extérieures mais elle était fissurée. Et elle m'était destinée, à l'origine.

« Minho. Tu vas courir devant. Tu choppes le sérum et tu reviens en faisant la course de ta vie. Minho, vas-y, fonce.

— On fait ça. Et moi, je le couvre. »

Le malade attrapa la main de l'ancien Coureur, du sang noir coulant de sa bouche.

« Je te remercie. Je te remercie, vieux.

— Eh... Et toi, tu t'accroches, t'as compris ? »

Les deux garçons, autrefois rivaux, partirent immédiatement, évitant les balles. Je n'avais plus à lui donner mon sérum si les deux autres allaient en chercher. Ils arriveraient à temps. Mais de toute façon, l'espoir était vain. Newt finirait par mourir de la Braise. Le sang des immuns n'était pas suffisant pour le sauver pour toujours. Ce dernier regardait dans le vide, les yeux noirs et la respiration hachée. Thomas tenta de le relever mais le blond l'en empêcha malgré ses protestations. Il arracha son collier et lui donna en criant.

WICKED is good....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant