Chapitre 20

39 2 0
                                    

Mes pas m'avaient guidés jusqu'à WICKED. Que faire ? Comment finir ma vie ? Je voulais une mort légère, peu douloureuse. La meilleure solution était une overdose. J'allais aller à l'infirmerie puis je monterai sur le toit pour mourir en regardant le monde se détruire autour de moi. J'entrais dans le bâtiment quand une voix déchira l'air.

« Emmanuelle ! »

Je me retournais pour voir courir vers moi deux garçons qui s'arrêtèrent à mon niveau. Thomas me jaugea du regard tandis que Gally m'attrapais le bras.

« Merci. Pour Newt.

— Tu viens avec nous, bouge. On retourne au berg. À plus, Thomas, fait gaffe à toi, lança-t-il au brun qui partit sans attendre.

— Non ! Laisse-moi tranquille !

— Mais tu vas pas me faire chier ?! Bouge !

— Non ! Je ne peux pas venir avec vous ! Je vais mourir !

— Qu'est-ce que tu racontes comme conneries, putain ?! On a pas le temps !

— J'ai la Braise ! Je ne peux pas partir !

— Mais Thomas va te guérir ! Son sang ! T'as rien écouté ou quoi ?!

— Il n'y a aucune garantie pour qu'il y ait plusieurs vaccins ! Et il vaut mieux les préserver pour d'autres personnes plus méritantes !

— Je m'en balance ! Newt veut que tu viennes, donc tu viens ! Putain ! »

Je m'arrêtai subitement. Newt voulait que je vienne ? Vraiment ? Une larme quitta mon œil mais je l'essuyai rageusement.

« Ok. Je te suis. Mais avant, on dois récupérer des trucs.

— Pardon ? Tu crois qu'on a le temps pour tes petites affaires personnelles ? On doit bouger, on a plus que vingt minutes avant que les autres décollent !

— Et bien, on les attendra sur le toit ! Dépêche-toi ! »

Et je partis en courant dans les couloirs du bâtiment sous les injures du garçon. Je m'arrêtai d'abord dans une des infirmeries. J'attrapai sans tarder une malette de premiers secours et regardais son intérieur. Elle était complète mais je la comblais au maximum avec ce que je trouvai. Puis j'en attrapais une deuxième et refis la même chose. Le blond s'impatientait et insultait à voix basse les « idées de merde de Newt ».

Je repris ma course, alourdie par les deux valissettes. Je rentrais dans un laboratoire par une vitre explosée. Sur la table, un nécessaire à expérience trônait. Je me retournais vers le garçon.

« T'aurais pas un sac ?

— Un sac ? Pourquoi j'aurais un putain de sac sur moi ?!

— Punaise ! Ok, bon, toi, tu restes là ! Tu nettoies toutes fioles qui sont là, ok ? Moi, je vais chercher un sac !

— Pardon ?! Non, tu bouges pas de là !

— Je connais mieux les couloirs que toi ! Et il faut être efficace ! Donc on se répartit les tâches ! Tu nettoies et je trouve quelque chose qui nous permettra de bouger plus rapidement ensuite ! Et fais attention, c'est fragile ! »

Je partis en courant sous ses insultes. Où trouver un sac ? La salle des soldats ! Il y avait forcement des sacs avec le minimum de survie pour les expéditions ! Après un peu plus de cinq minutes, je trouvai enfin la pièce voulue. Je pris deux sacs et repartis sans attendre. J'en jetai un sur mes épaules et vidai le contenu du second au sol tout en courant. La respiration sifflante, je retrouvais la salle où m'attendait le garçon qui faisait les cent pas. Je tombais au sol alors qu'il m'assaillait questions et d'informations. Je me redressais avec difficulté.

WICKED is good....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant