CASE 143.

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Chan était anxieux. Assis du côté conducteur de sa berline dont il avait coupé le contact, il se sentait stupide maintenant qu'il était devant la bâtisse. Ses doigts battaient un rythme soutenu sur le volant de sa voiture pendant que ses pensées traversé son esprit de toute part. Il souffla de colère face à sa propre impulsivité et alluma la lumière centrale de la voiture pour s'observer un instant dans le petit miroir attenant. Seungmin bouleversait toutes ses habitudes et s'était inédit dans sa vie. Jamais il n'avait agit aussi impulsivement avant, cela ne lui aurait même pas traversé l'esprit et encore moins par attirance pour quelqu'un.

La porte d'entrée rouge de Seungmin était là, à seulement quelques pas de lui et il se demandait maintenant s'il devait y toquer ou repartir. Et si Seungmin le vivait comme une intrusion ? Après tout, il ne lui avait jamais donné son adresse... mais en même temps il se disait que si Minho la lui avait donné sans hésiter, c'est donc qu'il s'avait que Seungmin aurait accepté qu'il l'a connaisse, ça paraissait logique. Minho ne ferait jamais rien pour blesser Seungmin... mais en même temps... ça tête bourdonnée, il n'arrivait plus à réfléchir clairement. Il s'apprêtait à remettre le contact quand un homme vêtu d'un pantalon gris chiné et d'un long manteau marron toqua à la fenêtre de Chan, manquant de le faire mourir d'une crise cardiaque, ses tempes semblant encore pulser sous la pression de la surprise, d'autant plus en apercevant Seungmin.

- « Tu comptes rester devant chez moi comme un psychopathe pendant encore longtemps Chan ? T'as fais peur aux voisins ! ».

- « Je... non, je suis juste, j'étais dans le quartier et... ».

- « Dans ce quartier, devant ma maison ? Tu te baladais à l'arrêt ? ».

- « Oui ».

Seungmin ria devant l'aspect enfantin de son vis à vis, pris sur le vif et lui proposa d'entrer, lui demandant d'une manière tout de même plus agacée qu'il aurait voulu de le suivre.

Dans l'entrée, Chan fut immédiatement frappé par l'aspect chaleureux et chaudement réconfortant de la maison de Seungmin. Elle était en tous points différente de son propre espace de vie et cela le fit sourire, c'est ce qu'il aimait entre eux. Des bougies, des coussins et des plaids recouvrait un espace qui se devait être lumineux en journée au vue de la baie vitrée qui donnait sur ce qui lui semblait être un jardin. Une cuisine ouverte, petite mais fonctionnelle, venait ajouter sa touche de modernité à un salon cosy qui donnait à Chan l'envie de se fondre dans un des fauteuils à bascule pour ne plus jamais en ressortir. Avant même qu'il eut le temps de totalement se déchausser, un golden retriever qui semblait déjà vieux de quelques années lui sauta dans les jambes, manquant de le faire tomber à la renverse. Bien loin du chien de garde, l'animal commençait déjà à le sentir de toute sa truffe, espérant que quelques caresses pourraient se perdre dans son pelage.

- « Puppy, ça suffit. Va te coucher ».

Le chien obéit, queue entre les jambes, adressant à Chan un dernier regard malheureux pour accrocher son soutien. Chan, qui n'en menait déjà pas large lui même, se demandait qui était le plus en difficulté entre lui et celui qui semblait être Puppy.

- « Tu veux boire quelque chose ? ».

- « Mhhh un chocolat chaud ? ».

- « Pas de soucis ».

Seungmin semblait froid et distant en préparant les boissons et Chan ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Il n'aurait pas non plus apprécier voir quelqu'un débarquer chez lui à l'improviste, d'autant plus avec une excuse aussi minable. Chan resta debout dans l'entrée, il n'osait pas pénétrer le salon ou suivre Seungmin vers la cuisine, et pourtant le sol en parquet, couvert de tapis duveteux, donnait déjà à ses pieds l'envie de marcher dessus et de s'y enfoncer.

Ratures et hésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant