KILLER DIAMOND

22. OLIVIA.

Après cette fin de soirée chaotique, nous rentrons à la maison. Je remémore chaque mot que Liam ait pu dire, sa mère serait-elle aussi monstrueuse comme on le dit ? Je termine mon verre d'eau avant d'aller me coucher. Liam quant à lui est dans son bureau pour des recherches, lors du trajet du retour, nous avons discutés dont la façon ou nous allons procéder avec notre plan. Mon estomac se noue à l'idée qu'il risquerait sa vie pour moi. La porte de son bureau est ouverte, il fait assez sombre dans la pièce. La lampe du bureau éclaire simplement la pièce. La tête entre les mains, ses yeux sont rivés sur les papiers. Il relève la tête et remarque ma présence dans le couloir. Les premiers boutons de sa chemise sont déboutonnés, les cheveux en bataille, je remarque que quelque chose ne va pas. Je m'approche de la pièce où il se trouve. Avant que je puisse ouvrir la bouche, il me coupe en m'invitant à m'installer sur ses jambes. Je respire son parfum ambré mélangée au goût de whisky. Je ferme les yeux tout en écoutant les battements de son cœur irréguliers.

-Je suis désolé pour ce qu'il sait passer avec ma mère ce soir. – dit-il d'une voix rauque. –

Je lui chuchote que ce n'est pas sa faute, l'énervement à parler pour lui. Je ne peux lui en vouloir. Ses doigts presse la peau de ma cuisse alors qu'il embrasse mon front pour la millième fois, comme s'il voulait mémoriser chaque baiser qu'il me dépose. Nos regards se croisent pour ensuite s'accrocher, il l'ouvre la bouche et la referme aussitôt.

-Parle-moi Liam. – dis-je doucement. –

Il hésite longuement, avale son verre d'un coup et commence :

-Je suis tellement heureux de t'avoir trouvé petit pois. Ma mère... Elle...Elle me touchait, elle forçait à regarder quand elle écartait les jambes vers d'autres hommes.

Je reste silencieuse, cette larme qui roule sur sa joue me brise le cœur. J'entend un petit garçon m'expliquer ses moments les plus durs, je le serre contre moi, aussi fort que je le peux.

-Si j'ouvrais ma gueule, c'est sûr, elle m'aurait certainement tué. Mon père l'a appris le soir de mes seize ans. – dit-il en reniflant. –

Je le regarde fixement allumer une clope, l'envie me démange de lui demander comment son père à découvert les sévices de sa mère sans le remarquer depuis toutes ses années.

-Comment ton père l'a su ? – dit-je prudemment. –

Il sourit, ce sourire que je reconnais tant. De sa main, il me caresse le cou ce qui à dont de me faire frissonner. Je souris à mon tour.

-Heureusement que j'aime ta curiosité. Mon père a surpris ma mère avec l'un de ses associés et moi qui était devant attaché sur une chaise. Ma mère me disait que c'était pour mon bien, pour me rendre plus dur. Je n'ai jamais voulu regarder ses ébats, un jour, elle sait approcher de moi pour tenter de me faire bander. Elle n'a jamais réussi, frustrée, Gemma m'a hurlé dessus en disant que j'étais comme mon père. Une ordure. Alors que justement c'était elle l'ordure.

Il expire sa fumée, une fatigue intense me traverse. Liam le remarque et rit doucement.

-Vaudrais que tu ailles te coucher, je vais encore travailler un peu. Va dans mon lit, je te rejoindrais. Je t'aime. – dit-il. –

Ses trois mots me font frissonner venant de sa voix, je pose doucement mes lèvres sur les siennes.

-Merci, je t'aime aussi. – dis-je. –

***

Le lendemain.

Les rayons sur soleil traversent la pièce, des gémissements me sort de mon réveil. Les battements de mon cœur s'emballent en pensant à Liam avec une autre femme. Je secoue violemment la tête en chassant ses pensées, je me lève et ouvre la porte discrètement. Les bruits proviennent de la chambre d'ami. L'adrénaline monte lorsque je pose ma main sur la poignée de la porte. J'ouvre celle-ci en une volée et découvre mon frère et une jolie brune à ses côtés. James me remarque et cache sa partenaire sous les draps.